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Le blog de Malika Sorel - Page 84

  • La journée de la jupe

    « La journée de la jupe », ou la peinture réaliste de ce que sont devenus les « territoires perdus » de la République française. Il est urgent que ce film soit projeté dans l’enceinte de l’Assemblée Nationale, au Sénat, à l’Élysée, à Matignon, afin que nul homme ou femme politique ne puisse jamais dire qu’il ou elle ne savait pas. C’est bien trop commode !

    Dans une émission Complément d'enquête de Benoît Duquesne « Banlieues : le feu est-il éteint ? », (France 2, le 13 mars 2006), Jean-Louis Borloo, Ministre de la République, avait affirmé avec force conviction : « Mais il faut bien que les Français on ait tous en tête une chose c’est que l’avenir du pays se joue là, dans les banlieues, parce que le taux de natalité de ces quartiers est deux fois plus élevé que sur le reste du territoire national. » Doit-on, au vu de ce qu’ils ont laissé s’accomplir, placer toute notre confiance en des hommes et femmes politiques qui continuent d’affirmer à une majorité silencieuse : « l’immigration est une chance pour la France », plutôt que « l’immigration se devrait d’être une chance pour la France » ? La censure qui s’exerce sur ce sujet est trop forte et empêche les Français de réaliser que nous sommes majoritaires. Le courage et l’esprit de responsabilité sont devenus des qualités bien trop rares dans le monde politique, à une heure où nous aurions justement besoin de personnalités désintéressées, courageuses et responsables. Souvent, ces dernières années, j’ai pensé et repensé au Général de Gaulle. Qu’aurait fait ce grand amoureux de la France pour la sortir de la galère, pour faire dévier sa trajectoire avant qu’elle ne heurte l’iceberg qui lui sera fatal ?

    Une chose est claire, nous devons réussir à mettre les vrais sujets sur la table bien avant l’élection de 2012. Si nous n’y parvenons pas, les professionnels de la politique utiliseront de nouveau ce sujet de l’intégration comme un épouvantail pour, sitôt élus, ne rien changer à leurs petites habitudes, ou pire encore, faire l’inverse de ce qu’il eût fallu faire pour empêcher que la France ne s’enfonce encore davantage.

    À la fin de la projection du film « La journée de la jupe », la salle a applaudi. Pour ceux qui ne l’ont pas encore vu, il faut aller le voir, car on y trouve en seulement 1h30 beaucoup de ce qu’il y aurait à décrire : un véritable exploit !

    Catégories : Insertion - intégration
  • Que faire ?

    Merci Demos, d’avoir pris le « risque » d’écrire, comme vous dites : « Ce que je tente de dire, c’est que l’intégration ne marchera pas, ne marchera absolument jamais, si les Français ne se remettent pas à aimer leur pays et à être fiers de leur héritage à la fois républicain, culturel et historique. » Nous sommes en phase. Affirmer et exprimer leur amour de la France et de leur héritage, les Français en ont été empêchés, comme je l’explique dans mon ouvrage.

    L’enjeu est, et va être, de faire « sauter » (pacifiquement, démocratiquement) tous les verrous qui empêchent les Français d’être eux-mêmes et de relever enfin la tête. Au nombre de ces verrous, je compte les très nombreux médias qui sont devenus des organes de diffusion d’une propagande de détestation, de dénigrement et de rejet de l’identité française ; je compte aussi une partie non négligeable des hommes et des femmes politiques qui non seulement ne protègent plus les Français, mais pire, les mettent en danger. Pour toutes ces raisons, je suis convaincue que notre époque a besoin, comme à d’autres époques — celle de la Résistance par exemple — qu’une majorité d’enfants de France, d’où qu’ils viennent, s’engagent au quotidien à servir l’idéal français. Ce qui signifie, très concrètement, de se faire violence et oser se regarder dans la glace, de regarder ses concitoyens pour réaffirmer cette évidence : « oui, nous sommes Français et nous souhaitons participer à enrichir l’identité française, comme ont su le faire nos ancêtres, génération après génération, et non appauvrir notre identité ».

    Chaque enfant de France qui comprend que notre pays est désormais en danger doit s’engager à exercer une pression sur les hommes et femmes politiques. Pour cela, il est nécessaire d’entrer en contact avec eux, de leur dire ou de leur écrire, très sereinement, ce que vous pensez et ressentez. Posez-leur des questions. Aidez-les à réfléchir, tout simplement, car nombre de politiques ne réalisent même pas qu’ils sont en train d’étouffer la France. La plupart n’ont peur que d’une seule chose, c’est de ne pas être élus ou réélus ; ainsi, nous avons à notre disposition un formidable outil de pression sur eux. Apprenons, quelle que soit l’élection, à les juger sur leurs actions et prises de positions politiques en faveur de ou contre l’idéal français qui est, dans les faits, la traduction de l’identité française. Ne les jugeons plus sur leur étiquette de parti car, en ce qui concerne le respect et la protection de l’idéal français, cela n’a strictement aucun sens. C’est ainsi que nous pourrons éjecter de notre classe politique tous ceux qui participent à scier la branche sur laquelle le peuple français est assis, donc tous les communautaristes (les adeptes de la discrimination positive et du comptage ethnique) ; tous ceux qui propagent l’idéologie de la repentance et de la culpabilité du peuple français (les adeptes des lois de lutte contre les discriminations, qui font de chaque Français de souche européenne un raciste en puissance) ; les adeptes de l’allègement des contenus des programmes scolaires et des concours, qui font passer à la trappe, chemin faisant et l’air de ne pas y toucher, une partie des références culturelles françaises… C’est à ce prix que nous pourrons de nouveau un jour respirer et retourner à nos occupations quotidiennes, et de nouveau confier en toute tranquillité les clés de notre destin collectif à la classe politique.

    Catégories : Politique
  • Un signe...

    Je suis là, bien là. Comme vous, je suis l’actualité et je m’interroge :

    Qu’appelle-t-on « moderniser la France » lorsque nombre d’actions politiques menées aboutiront, sans l’ombre d’un doute, à la ramener au Moyen-Âge ?

    Quelle différence essentielle existe-t-il entre le Moyen-Âge et l’ère moderne ? Nous pourrions discourir pendant des heures de cette question mais, à mes yeux, la différence majeure réside dans la Liberté. Les êtres sont libres dans les sociétés modernes. Les êtres sont esclaves ou soumis à la loi du groupe dans les sociétés moyenâgeuses. Cette liberté signifie, pour les individus, la maîtrise du choix de leur destin. C’est la liberté de pensée et de jugement qui permet de repousser sans cesse les portes de l’imaginaire et du possible. C’est cette liberté qui est le sein nourricier de l’innovation. Il n’y a pas vraiment de mystère au sous-développement des sociétés qui se trouvent encore à l’ère moyenâgeuse, car le sous-développement y est la conséquence de la limitation des champs du possible pour la créativité des hommes.

    La régression de la France vers le Moyen-Âge, voilà pourtant ce qui est désormais en marche. Comme vous, j’assiste donc au film d’horreur auquel les Français sont, bien malgré eux, conviés. Les scènes de ce film, dont on se passerait bien, se succèdent sous nos yeux :

    * La laïcité que Nicolas Sarkozy souhaite assassiner, en la remplaçant par une laïcité qui n’a de « positive » que le nom ; adjectif utilisé pour endormir les Français, pour ne pas dire les duper. Peut-être Nicolas Sarkozy n’en a-t-il même pas conscience ? Mais peut-on se résigner à accepter que celui qui a la responsabilité de guider le peuple vers un monde meilleur, lui prépare finalement l’obscurantisme ? Non, il faut tenter de lui faire entendre raison et espérer encore et toujours que la grâce de la sagesse du respect du noyau identitaire français finisse par le toucher.

    Notre laïcité que Madame Alliot-Marie piétine en appelant les représentants des religions musulmanes et juives à calmer ceux qui partagent leur même croyance religieuse, au moment où explose le conflit israélo-arabe. C’est elle, représentante de l’État français, qui demande aux religieux de se mêler d’affaires qui sont du ressort de l’État. Un État qui démissionne de lui-même de ses responsabilités ? Qu’est-ce qu’un Ministre de la République qui envoie le signal que certains Français ne seraient plus accessibles à la parole de l’État français, mais le seraient à la parole de religieux qu’il érige, chemin faisant, en détenteurs d’un pouvoir politique ? Triste retour à des périodes sombres de l’histoire en perspective. Il suffirait pourtant que nos politiques observent ce qui se produit, aujourd’hui même et donc sous leurs yeux, dans tous les pays où le pouvoir religieux exerce un pouvoir politique. Tant d’irresponsabilité et de mise en danger de la société française est inacceptable !

    * L'indivisibilité du peuple de France que l’on souhaite remplacer, de force, par un comptage ethnique auquel s'attelle Yazig Sabeg, nommé par Nicolas Sarkozy, aidé en cela par le parti socialiste qui a déposé une proposition de loi en ce sens — proposition défendue par Georges-Pau Langevin. Évoquons ici aussi la liberté. Peut-on encore parler de liberté lorsque l’on enchaîne définitivement les êtres, de par leur naissance, à des groupes ethniques ou raciaux ? C’est ici que les tenants du droit du sang exclusif et les communautaristes se rejoignent. Pour ces deux groupes, l’identité n’est pas dynamique, mais figée à la naissance. Elle est le seul fait de la biologie ! Le débat récurrent entre l’inné et l’acquis…

    L’idée qu’à la seule lecture de mon prénom on puisse me coller dans une case « minorité » ou « diversité » m’est proprement insupportable, car cela représente la négation de ma liberté de choix d’identité. Tant de souffrances pour en arriver à ce que les représentants de l’État français bafouent la LIBERTÉ ! Tout cela ne ressemble pas à la France, et n’est pas la France.

    Que cache, par ailleurs, cette volonté de faire disparaître l’indivisibilité du peuple de France ? Elle cache une farouche volonté de tuer le mérite républicain afin que naisse, officiellement, la discrimination positive !

    * Cette discrimination positive, dont la naissance est cachée aux Français, mais qui est de plus en plus appliquée en France, et donc aux Français. L’image qui me vient à l’esprit est celle d’un hold-up à visage masqué. La République prise en otage ? Mais par qui ? Par l’État français, oui, par l’État français !
    De plus en plus d’entreprises sont invitées à prendre en compte l’origine ethnique ou raciale dans leur recrutement ou leurs promotions, de même les radios et télévisions. Sommées par qui ? Par l’État français !
    L’enseignement supérieur est lui aussi sommé de mettre en œuvre des voies d’accès parallèles qui ne s’appuient pas sur le seul mérite. Par qui ? Par l’État français (ici Valérie Pécresse).

    * Autre scène de ce film cauchemardesque : les concours de la fonction publique voient disparaître l’exigence minimale de connaissance de culture française. Des fonctionnaires censés représentés l’État français, donc la France, qui ne maîtriseraient pas un minimum de culture française ? Qui est l’auteur d’une telle ignominie ? Encore une fois, l’État français.
    Ne vous trompez pas : la culture générale n’est pas un luxe, car elle est, pour les enfants issus de l‘immigration, la seule voie d’acquisition de la culture française, et donc des principes et valeurs sans lesquels ils ne pourront jamais devenir Français. Comme pour l'imposture de l'ascenseur social, on dupe ici les familles de l'immigration en leur laissant penser que la communauté française reconnaîtrait comme français ceux qui ne possèdent pas la culture française.

    J’ai lu, parfois, que j'ignorerais des pans entiers de l'histoire de France, car je la réduirais par trop à 1789. Posez-vous la question : la France de 1789 aurait-elle pu voir le jour si tout ce qui avait précédé n'avait pas existé ? Et dans ce « tout » je place, bien entendu, tout l'héritage des Français, sans aucune exception des pages de son histoire.

    Je n'écris plus beaucoup, en ce moment, mais jamais la France n'a autant occupé mes jours et mes nuits. J'ai la chance d'être animée par une passion qui me dépasse. Ne me demandez pas pourquoi j'aime autant la France, car l'amour ni se s'explique, ni ne se résume. Je ne me bats contre personne, mais je me bats, aux côtés d’autres Français, dans l’unique but que soit un jour à nouveau reconnu, aux Français, le droit d'être Français et d’être fiers de l’héritage français. Cela passera nécessairement par le fait que l’État français comprenne que la seule mission que lui délègue le peuple français est celle de servir la République, et non de tenter de la lyncher. Le sujet est suffisamment grave pour que tous les enfants de France s’engagent, au quotidien, à œuvrer à ramener l’État français à la raison d’État.

    Catégories : Politique
  • Publication du rapport de la commission Veil

    Vignette_Rapport_Veil.jpgDans sa collection Rapports officiels, la Documentation française vient de publier le document qui a été remis au Président de la République par la commission présidée par Madame Simone Veil. Le rapport s’intitule « Redécouvrir le Préambule de la Constitution ». Il intègre le contenu de mon audition par la commission. Sa version électronique est disponible ici.

    Catégories : Commission Veil - HCI