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Le blog de Malika Sorel - Page 87

  • Heureuse année à tous !

    Avec cette carte de vœux pleine de lumière qui m’a été offerte par Pierre, l’un de mes très chers amis, je vous souhaite à tous une  heureuse année 2009 ! Qu’elle vous apporte sérénité, mais aussi force et courage. C’est ce que je souhaite également à tous les Français qui vont devoir affronter une année 2009 particulièrement dure sur le plan économique. Puissions-nous puiser dans toutes les épreuves qui frappent la France, l’énergie et la détermination nécessaires pour faire triompher sur « son vieux sol béni déjà de tant de moissons, la liberté de pensée et de jugement » si chère au résistant Marc Bloch ; cette liberté seule à même de permettre aux Français et à la France de relever la tête afin de construire des lendemains meilleurs !

  • Rediffusion sur France Culture lundi 29 décembre

    France Culture a décidé de rediffuser, demain lundi 29 décembre, de 18h30 à 19h15, une émission à laquelle j’avais participé.

    ♦ La repentance favorise-t-elle l'intégration? Rediffusion

    « Ce n’est certainement pas en enseignant aux enfants de l’immigration que les Français ont été les bourreaux de leurs parents qu’on facilitera leur intégration. » Voilà ce que déclare Malika Sorel dans une interview publiée par la revue Le Débat. On a pourtant souvent entendu le point de vue inverse. Tout un courant historiographique lié au concept de « postcolonialité » incrimine, au contraire, le « déni » et le « refoulement » de l’histoire coloniale par le « roman national ». Ce courant, promu par de jeunes historiens de gauche attribue à ce déni et à ce refoulement du passé colonial certaines des tensions intercommunautaires qui travaillent la société française. Ces conflits seraient dus aux représentations issues de la colonisation, lesquelles continueraient d’imprégner les mentalités françaises. En outre, les populations issues de l’immigration auraient le sentiment de revivre, à travers la relégation dont elles sont victimes, une situation de type colonial. C’est par exemple la thèse soutenue par Pascal Blanchard dans l’introduction au livre « La fracture coloniale ».

    Le débat à propos de la « repentance » que devraient pratiquer les anciennes puissances coloniales – s’inspirant du précédent de l’Allemagne face à la Shoah - a été un temps confiné au milieu des historiens et des moralistes. Durant la campagne électorale présidentielle, il a fait irruption dans le champ politique. C’est Nicolas Sarkozy qui l’y a introduit en déclarant notamment : « Je déteste la repentance qui veut nous interdire d’être fiers d’être Français, qui est la porte ouverte à la concurrence des mémoires et qui est un obstacle à l’intégration, parce qu’on a rarement envie de s’intégrer à ce que l’on a appris à détester. »

    Ségolène Royal, à son tour, se trouva obligée de se situer. « La France doit assumer son histoire, toute son histoire. Sans amnésie et sans repentance », déclara la candidate du PS. Mais elle ajoutait : « Mais je crois que notre pays doit aussi être capable de porter un regard apaisé et de poser les mots justes sur les pages plus sombres de notre histoire commune. Nous devons être capables de reconnaître la colonisation pour ce qu'elle fit : dominer et spolier. En outre, ce n'est jamais aux descendants de payer pour les crimes qu'ils n'ont pas commis. Mais tous comptables de la transmission de l'histoire collective, oui ! »

    On le voit, la question de la «repentance» fait désormais partie du débat politique.

    Catégories : Revue de presse
  • Émission sur BFM

    J’étais ce matin sur BFM radio. Le débat était consacré au rapport de la commission Veil et au plan de Nicolas Sarkozy pour la diversité. Ambiance derrière le rideau (ou derrière le mur) :

    Dès la première pause, le journaliste Nicolas Doze m’a demandé de bien vouloir changer de place. C’est pourtant lui qui m’avait placée, au début de l’émission, aux côtés de Monsieur Édouard Pellet. Savez-vous pourquoi ? Ce qu'a dit Monsieur Doze (hors antenne) à cet instant me laisse penser qu’il a craint que Monsieur Pellet n’en arrive aux mains, c’est-à-dire me frappe. Oui, vous avez bien lu. Elle n’est pas belle, la régression de la « Liberté de pensée et de jugement » dans notre pays au début du XXIe siècle ? C’est sur cela que vous serez un jour jugés, chers Français, et certainement pas sur ce que vos ancêtres ont fait, n’ont pas fait ou auraient peut-être dû faire. C’est très commode de parler du passé et de baisser les yeux sur ce qui se produit, là sous notre regard. Je le redis une nouvelle fois, concentrez-vous sur le présent et sur l’avenir.

    Oui, je suis moi aussi pour le maintien du secrétariat d’État aux Droits de l’homme, avec comme terrain d'action la France. Lorsque je vois ce qu’il advient de certains territoires de la République, j’ai le regret de vous dire que j’ai vécu, à certaines périodes, dans un Maghreb beaucoup plus libre que ce qu’est devenue la France ! Alors, les leçons de liberté et de respect des droits de l’homme que brandit notre classe politique à travers le monde, eh bien elle ferait beaucoup mieux de les appliquer d’abord en France. On est en effet toujours plus crédible quand on a soi-même valeur d’exemple…

    Vous pouvez retrouver ci-dessous l’enregistrement de l’émission.

    Partie 1 (durée: 10 min.)

    Partie 2 (durée: 8 min.)

    Partie 3 (durée: 12 min.)

    Partie 4 (durée: 8 min.)

    Catégories : Politique, Revue de presse
  • Suite à vos messages...

    Bonjour à tous,

    Je vous dois plusieurs réponses. Pardonnez-moi si je ne réponds pas toujours à chacun de vos messages.

    Je souhaite, tout d’abord, répondre à Sailorman au sujet de Mara Goyet. Je ne connais pas du tout le point de vue de Mara Goyet sur mon analyse et mes recommandations. Mais je sais, et cela doit nous inciter à y puiser de la force et du courage, que mes convictions sont partagées par un nombre non négligeable d’élus de gauche comme de droite. Le souci de la défense de l’intérêt général est heureusement – car c’est bien la moindre des choses – présent sur tout notre échiquier politique.

    Au sujet de l’homme politique que je souhaiterais rejoindre : je l’ai à nouveau rencontré il y a seulement trois jours mais, concentrée sur le débat d’idées, je n’ai à aucun moment pensé lui demander si je pouvais me permettre de m’associer publiquement à lui. Promis, je tenterai d’y penser la prochaine fois.

    Cher Bernard, si j’ai exprimé un certain pessimisme, c’est que je sais que le critère « social » ou « boursier » a été introduit avec pour seul objectif de contourner les sages recommandations de Madame Simone Veil, et que la volonté de faire subir aux Français la discrimination positive est malheureusement restée intacte malgré les dénégations publiques. Jugurta l’a très bien compris et nous l’explique dans son dernier commentaire. D’ailleurs, Yazid Sabeg ne s’en est pas caché et a clamé haut et fort : « le Président n’a fermé aucune porte ». Comment expliquer cet entêtement, cette attaque inconsidée contre les fondations de la maison France alors que Madame Veil, une si sage et si grande figure, a parlé ? Je ne me l’explique pas, et je ne parviens même pas à le comprendre, car il est dans la mission constitutionnelle du Président de la République de veiller au respect de la Constitution. Mais une chose est sûre, l’appât des privilèges empêche beaucoup de notables de résister au Président de la République, même lorsque c’est du maintien en vie de la France dont il s’agit. Dans l’entourage du Président se trouvent un certain nombre de personnes qui sont totalement opposées à son entreprise sur ce sujet de la diversité, et pourtant, on ne les entend jamais. Je crois que les Français ne doivent désormais plus compter que sur eux-mêmes pour faire triompher la raison. Je veux vous dire à nouveau que je reçois de nombreux signaux positifs, y compris de la gauche. C’est donc un immense espoir, car cela signifie qu’il nous faut simplement faire prendre conscience aux Français attachés aux principes républicains, quelle que soit leur sensibilité politique, qu’ils ne sont pas seuls, qu’ils ne sont pas des marginaux, mais qu'ils sont bien au contraire largement majoritaires. Si nous parvenons à faire sauter les verrous psychologiques, alors plus aucun homme ou femme politique n’osera attenter à l’identité française, pour longtemps. N’oublions pas : « La puissance jaillit entre les hommes lorsqu’ils agissent ensemble. »

    Catégories : Politique