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Le blog de Malika Sorel - Page 81

  • Hortefeux-Sabeg, même combat !

    Merci à tous pour vos encouragements. Mon objectif est, entre autres, de participer à réintroduire le bon sens et la raison comme fils conducteurs des décisions politiques ; le sujet de l’intégration étant évidemment éminemment politique.

    Pour répondre à quelques-unes de vos questions :

    Ne craignez rien, je ne risque ni de me noyer, ni de me laisser bâillonner. Cette nomination va me permettre de pousser certaines portes avec beaucoup moins de difficulté. Ma situation n’est pas toujours simple, même si elle l’est beaucoup plus que celle des Français de souche européenne, qui eux peuvent difficilement s’exprimer sur le sujet lorsqu’ils ne vont pas dans le sens de la pensée unique. Lorsque vous êtes issu de l’immigration extra-européenne, on attend encore plus de vous que vous maniiez le fouet contre la France et les Français. Triste époque que la nôtre, où les Français paient de leur poche pour engraisser tous ceux qui participent à creuser leurs tombes.

    Au sujet d’Abdelwahab Meddeb, je m’apprêtais à vous en parler au moment même où j’ai reçu communication de la liste des membres du HCI. Je souhaitais vous le citer pour opposer sa prise de positions à celle de Yazid Sabeg, au sujet de la burqa.

    Abdelwahab Meddeb : « Je trouve absolument inacceptable sa présence en France. La burqa, c’est la disparition de l’identité. Par où la reconnaissance de l’autre se réalise-t-elle sinon par le face-à-face ? Par les traits physiques. »

    Je vous recommande la lecture de son article. Je partage certaines des analyses qu’il y développe, mais certainement pas celle où il évoque un prétendu « intégrisme laïciste ».

    Yazid Sabeg : « La confusion qui est installée dans les esprits va encore différer et perturber le vrai débat sur les vrais enjeux qui sont d’abord économiques et sociaux. […] Sur les pratiques vestimentaires, le Président de la République s’est exprimé de manière très claire à Caen, début juin, lors de la venue du président Obama. La liberté individuelle est la règle dans la limite du respect de l’ordre public. […] Va-t-on interdire de marcher en babouches dans la rue ou de pratiquer le monokini sur la plage ? »

    Comme je l’ai développé dans Le puzzle de l’intégration, la dimension économique constitue la plus petite pièce du puzzle. L’essentiel réside ailleurs.

    Dans sa déclaration, Yazid Sabeg tire profit de la prise de position du Président de la République en faveur du discours de Barack Obama au Caire à propos du voile. Voilà bien les gouvernants de la France d’aujourd’hui : trop souvent, ils parlent et décident d’abord, et ce n’est qu’ensuite qu’ils réfléchissent aux conséquences de leurs paroles et de leurs actes. Mais surtout, que cela n’empêche pas le Président de la République de réparer ses erreurs et de rejoindre ceux qui ont déjà compris l’urgence de la réaffirmation des principes républicains de Liberté, d’Égalité, de Fraternité et de Laïcité pour le maintien de la cohésion nationale.

    Dans la déclaration de Yazid Sabeg, la comparaison burqa/monokini est extrêmement intéressante et bien loin d’être anodine. Elle lève le voile sur l’étape suivante : ceux qui invoquent aujourd’hui le principe républicain de Liberté pour imposer le voile de l’asservissement à « leurs » femmes pourraient en venir un jour, s’ils ne rencontrent pas d’opposition ferme et résolue de la part de l’État, à imposer leurs règles à toutes les autres, dans les communes où ils auront réussi à prendre le contrôle politique par des élections tout à fait démocratiques.

    Il y a dix ans, la burqa, c’était l’Afghanistan. Aujourd’hui, c’est en France que l’on en débat. Oui, débattons, encore et encore, dans le pays des droits de l’Homme, de savoir s’il est acceptable ou non que des êtres soient dépossédés de leur propre corps, et aussi du choix de leur destin. La commission parlementaire sur la burqa parle d’« évaluer » et de « prendre la mesure » de l’étendue du phénomène. Cette approche renferme à mes yeux quelque chose de monstrueux. Demain, nous pourrions, en France, accepter d’abandonner des victimes à leur triste sort, si un groupe d’élus estimait que leur nombre n’était pas « significatif », le « significatif » restant à définir. Quelle est donc cette approche nouvelle ? Et où est la dimension prospective qui devrait guider en permanence la réflexion des élus ? Observons à quelle vitesse le voile s’est propagé dans nos rues, pour comprendre que demain, ce sera le tour de la burqa. Surtout, ne déduisez pas de ma critique que je ne soutiens pas cette commission parlementaire. Non seulement je la soutiens, mais je tiens aussi à saluer le courage et l’esprit de responsabilité des élus qui ont réussi à mettre ce sujet sur la table, dont le député communiste André Gérin. Simplement, j’ai noté un recul depuis la création de la commission, et il ne faudrait pas qu’elle accouche d’un consensus mou.

    Au sujet des propos tenus par Brice Hortefeux lors du campus des jeunes de l’UMP : ils procèdent exactement de la même approche qu’un Yazid Sabeg et bien d’autres, qui clament haut et fort que le Parlement est « trop blanc ». L’approche communautariste, à savoir la considération des êtres humains sur la base de leur origine ethnique ou raciale, n’est pas humaniste. Je la considère pour ma part comme une approche raciste. Je renvoie donc dos à dos ces deux camarades de jeu d’un gouvernement qui gagnerait à prendre un peu de hauteur afin d’élever la France.

    Catégories : Politique
  • Vive la France !

    Je vous fais partager mon bonheur qui est le vôtre, puisqu’il va nous permettre d’ouvrir une nouvelle voie de communication pour nos idées au service de la France. Jamais ni la France ni les Français ne quitteront mon esprit ; soyez-en toujours assurés !

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    Catégories : Commission Veil - HCI
  • De la “diversité” des opinions dans la presse française…

    Comme cadeau de rentrée, le journal le Monde m’a envoyé sa décision au sujet d’un article que je lui avais soumis à publication, il y a de cela deux mois. L’article était cosigné avec un inspecteur de l'Éducation nationale. Voici la réponse du Monde :

    Madame,

    J’ai bien reçu votre point de vue. Je l’ai lu attentivement et vous remercie de l’intérêt que vous portez au journal Le Monde.
    Malheureusement, il ne me sera pas possible de le publier compte tenu de l’afflux de propositions que nous recevons pour un espace limité.
    Recevez, Madame, l’assurance de toute ma considération.
    Gérard Courtois
    Directeur éditorial
    Pages Débats.”

    Vous conviendrez avec moi qu’étant donnée la très grande diversité des opinions et analyses dont le Monde gratifie ses lecteurs sur le sujet de l’intégration, il n’y a effectivement pas matière à publier une prose telle que la mienne…

    J’ai également soumis mon article au Figaro. Il m’a été répondu, par un courrier adressé à Monsieur Sorel (sic), que l’article “rejoignait la liste des contributions publiables…” mais que je pouvais “aussi souhaiter le publier ailleurs”. J’ai fait appel aux lumières d’un ami journaliste au Figaro et résultat des courses, il se pourrait que la formulation employée emprunte à la diplomatie pour signifier que mon article rejoindrait la corbeille de la rédaction du Figaro… Wait and see pour le Figaro !

    Un directeur de recherche d’une prestigieuse école m’a dit rencontrer lui-même les plus grandes difficultés à faire publier ses articles dans les quotidiens nationaux.

    Notre époque a ceci d'horrible que la communication et la transparence y semblent totales, quand dans les faits le voile de la pensée unique enveloppe et étouffe petit à petit la société française : une longue agonie pour une mort lente ? Ce voile sera-t-il déchiré et mis en pièces avant qu’il ne soit trop tard ? Espérons-le, comme l’a espéré en d’autres temps Marc Bloch : « Un jour viendra, tôt ou tard, j’en ai la ferme espérance, où la France verra de nouveau s’épanouir, sur son vieux sol béni déjà de tant de moissons, la liberté de pensée et de jugement. »

  • Vu et entendu...


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    Un bonjour à mes chers lecteurs depuis mon lieu de vacances, la Grande Bleue. J’y ai assisté à un feu d’artifice. Nous étions des milliers assis sur le sable, quand la musique de la Marseillaise a retenti en préambule. Toute la plage s’est alors aussitôt levée, dans un même élan, et a entonné l’hymne national. J'ai pensé à vous. J’aurais aimé que vous soyez là pour voir et entendre cette spontanéité, qui atteste que les Français sont encore vivants, bien vivants. Nul besoin de vous dire ce que j’ai ressenti…