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Le blog de Malika Sorel - Page 80

  • Insulte reçue de personnes d'origine étrangère : "traître à ta race !"

    Plusieurs des messages que j’ai reçus de la part de personnes d’origine étrangère contiennent l’invective « traître à ta race », montrant que la racialisation du débat n’est pas vraiment toujours celle à laquelle pensent certaines « élites »…

    Voici un courriel que j’ai reçu et que je souhaiterais partager avec vous. Son auteur ne l’ayant pas publié en commentaire, je respecterai, cela va de soi, son anonymat. Tout y est, il n’y a rien à ajouter. Tous les arguments utilisés viennent illustrer la force de mon analyse. Le travail sera immense, car ces voix-là sont largement soutenues et relayées par les « élites ». On leur déroule le tapis rouge partout. On met à leur disposition des salles de conférences à l’Assemblée nationale, au Sénat, au Medef… Tous les ténors de la politique et du monde économique se bousculent pour venir inaugurer les conférences qu’ils organisent… C’est un bien dur spectacle pour mon cœur que d’observer ceux qui, avec l’argent des contribuables, participent à la mort du modèle français.

    À la dernière conférence à laquelle j’ai assisté sur ces questions, Laurence Parisot était annoncée pour l’inauguration. Retenue à Bercy, c’est à une femme défenseur très engagée de la discrimination positive et de la diversité (par opposition au peuple indivisible), qu’elle a confié le soin de la représenter et de porter sa parole… Le Medef est très impliqué dans l’instauration de la discrimination positive dans notre pays. Il est aux avant-postes. C’est en effet une aubaine pour le patronat que d’avoir ainsi l’occasion de faire peu à peu disparaître la question des salariés. Il suffit au Medef de substituer à cette question celle de l’insertion économique des personnes issues de l’immigration : on en saupoudre quelques-unes par-ci par-là, et le tour est joué. La question des salariés pauvres ? Mais il n’y a plus de pauvres ! Disparus, remplacés par la préoccupation de « représentation de la diversité », et tout le monde est super-content et se tape sur le ventre : à commencer par les politiques !!!

     

    « Chere Madame,

    c’est dans l’emission ’Repliques" sur France Culture que je viens de decouvrir vos positions sur les questions de l’integration. C’est un sujet qui m’interesse et sur lequel j’ai pu m’exprimer dans Le Monde a plusieurs reprises. Avec tout mon respect, je dois vous avouer, qu’apres vous avoir ecoutee, je suis ahurri par tant de haine de soi, melee de reflexions dignes du cafe du commerce. On croit rever! Par quel piston vous etes-vous fait publier?

    Votre amour immodere pour le modele republicain vous aveugle. Dire par exemple que la majorite des jeunes filles des cites sont obligees de porter le foulard est d’une inanite incroyable et insultante. On aura compris que vous avez renie la religion de vos parents, mais quand meme! Vous n’etes pas la seule a connaitre "la banlieue". Vous confondez essentialisme et analyse. Par exemple, la religion pour les jeunes est moins une pratique qu’une culture de substitution. Ces Francais d’origine maghrebine, qui se replient sur l’islam, disent en verite: "Vous m’avez rejete, a mon tour de vos rejeter". S’il existe des filles qui portent le foulard par crainte, ou pour s’assurer la paix dans l’espace public, la majorite sont des croyantes qui n’ont besoin ni de la parole de leur pere ou d’un imam. Mais bon, ce n’est pas la le plus grave dans vos propos.

    A vous entendre, le modele republicain n’a plus ete applique depuis une trentaine d’annees, or ce modele a echoue purement et simplement. Vous etes en retard d’une bataille. La permanence et la profondeur des discriminations vous echappent totalement. Le fait, avere, qu’il y ait une forte delinquance dans les banlieues, ne dissipe pas la realite du racisme, et aussi (meme si vous n’en comprenez pas le principe) la situation post-coloniale en France aujourd’hui. Il n’y a pas d’identification possible chez les enfants de l’immigration parce que l’identite demeure indeterminee. Regardez la representation de la soit-disant diversite a l’Assemblee nationale, dans les medias, dans les emplois de direction: ou est-elles? Pourquoi un tel retard apres tant de generations? Quelles sont vos reponses, a part votre veneration republicaine et laique?

    Entre nous, pensez-vous vraiment qu’avec votre fort accent d’algerienne francophone vous auriez eu une quelconque chance de promotion si vous ne portiez pas un nom a consonance gauloise? Ce sont les gens comme vous et autres Fadela Amara qui font tourner en rond les debats. La classe politique francaise, blanche et chretienne, a besoin de ses nouveaux bachargas et harkis pour perenniser le status quo. C’est effarant que la loi de mars 2005, qui souligne les bienfaits de la colonisation, ne vous ait meme pas interpellee sur son absurdite tant historique que morale. Vous l’aurez compris je suis en colere par tant de gachis et de mauvaise foi. Je tenais finalement a vous indiquer que vous ne trompez que ceux qui sont deja convaincus qu’il existerait les bons Francais et les autres. Pour ceux qui ont deux sous de sens commun, ils savent d’ou vous parlez et a qui vous servez.
    »

    Catégories : Identité, Insertion - intégration
  • L'insoutenable légèreté…

    Voici ce que je vous écrivais récemment : « Voilà bien les gouvernants de la France d’aujourd’hui : trop souvent, ils parlent et décident d’abord, et ce n’est qu’ensuite qu’ils réfléchissent aux conséquences de leurs paroles et de leurs actes. »

    Une nouvelle illustration nous en est donnée avec la « Proposition de loi tendant à assurer une mixité sociale dans les collèges situés en zone d’éducation prioritaire ou dans le réseau “ambition réussite” », texte de M. Alain DUFAUT, déposé au Sénat le 1er septembre 2009 :

    « La suppression progressive de la carte scolaire engagée en mai 2007 par le ministre de l’Éducation nationale, conformément à la demande du Président de la République, avait pour but d’améliorer la mixité sociale des établissements les plus demandés, principalement ceux des quartiers favorisés, tout en mettant un terme à l’hypocrisie des systèmes dérogatoires.

    Le choc en retour de cette libéralisation des règles s’est très rapidement manifesté à travers la fuite des meilleurs élèves des établissements des quartiers défavorisés. Les élus de terrain constatent ainsi que le remède s’est parfois avéré pire que le mal, aggravant la ségrégation au détriment des collèges situés en zone d’éducation prioritaire et, en particulier, ceux qui sont classés en réseau “ambition réussite”. Cette évolution perverse va dans le sens diamétralement opposé à notre volonté républicaine de mixité sociale. »

    J’aborde la question de la sectorisation dans Le puzzle de l’intégration, dans lequel j’attirais déjà l’attention sur les effets pervers que ne manquerait pas de produire la libéralisation de la carte scolaire. Vous pourrez en retrouver quelques éléments dans cet article, et dans celui-là.

    Moralité : il est urgent que les Français apprennent à se choisir des représentants qui réfléchissent avant d’agir. Pour maximiser les chances de choix selon ce critère, sans oublier celui de la défense de l’idéal français, il faudra que les citoyens jettent aux oubliettes la méthode du « choix partisan ».

    Puisque c’est le destin de la France qui se joue désormais, remémorons-nous les sages paroles d’un véritable homme d’État, qui a su braver l’adversité pour notre pays :

    « La France, c’est tout à la fois, c’est tous les Français.

    C’est pas la gauche, la France ! C’est pas la droite, la France !

    Naturellement, les Français, comme de tout temps, ressentent en eux des courants. […]

    Prétendre faire la France avec une fraction, c’est une erreur grave, et prétendre représenter la France au nom d’une fraction, cela c’est une erreur nationale impardonnable. »

    Catégories : Éducation - instruction, Politique
  • L’avertissement de Max Gallo : il existe des analogies entre 1789 et 2009

    À ceux qui n’ont pas lu mon ouvrage et m’accusent de réduire la France à la Révolution française, j’apporte la réponse de l’historien Max Gallo, dans un entretien au magazine Le Point :

    « La Révolution française est un creuset dans lequel il y a toute l'histoire de France depuis ses origines. Un monde nouveau est né de cet événement qui a marqué profondément, par sa radicalité et sa brutalité, notre conscience nationale. Si bien qu'aujourd'hui, de nombreux comportements politiques et humains sont déterminés par la force de ce passé-là.
    […]
    En examinant la Révolution, on découvre combien, dans une société organisée, la sociabilité entre les hommes est extrêmement fragile. Et qu'il suffit de quelques jours, parfois de quelques heures, pour que la barbarie des comportements humains rejaillisse. Je pense depuis toujours qu'un des périls majeurs qui guettent nos sociétés contemporaines est l'irruption de la violence et des barbaries.
    […]
    L'histoire est le seul laboratoire dont disposent les hommes pour comprendre le fonctionnement des sociétés.
    […]
    Qui dit révolution dit irruption de la violence. Nos sociétés sont extrêmement fragiles. La responsabilité majeure de celui qui a accès à la parole publique est de mettre en garde contre cette irruption.
    […]
    Le retour de la nation peut produire le pire si on refuse certaines réalités. Je suis partisan de l'Europe - malgré les apparences -, à condition que ce soit une Europe qui ne se construise pas sur la mort des nations.
    »

    Je vous encourage à lire l’intégralité de l’entretien de Max Gallo.

    Catégories : Identité
  • « Répliques » d’Alain Finkielkraut

    Samedi 26 septembre de 9h10 à 10h, je participerai à l’émission Répliques d'Alain Finkielkraut sur France Culture. Le thème de l’émission sera « Liberté, Égalité, Diversité : une nouvelle devise républicaine ? »

    [MàJ]

    Vous pouvez réécouter ci-dessous l’enregistrement de l’émission.

    Partie 1 (durée: 12 mn)

    Partie 2 (durée: 13 mn)

    Partie 3 (durée: 12 mn)

    Partie 4 (durée: 12 mn)

    Catégories : Revue de presse