Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Le blog de Malika Sorel - Page 98

  • Plan banlieues de Nicolas Sarkozy : attention, DANGER !

    Tandis que les milieux politiques, journalistiques et associatifs s’empruntent les uns aux autres la même analyse du plan « Une nouvelle politique pour les banlieues » de Nicolas Sarkozy, rares sont ceux qui auront noté qu’il souhaite toucher aux fondamentaux du peuple français. Il est terrifiant de constater, chaque jour davantage, combien ces milieux sont peuplés de clones !

    Je réagirai, dans de prochains billets, sur d’autres parties de ce discours de Nicolas Sarkozy, mais je souhaite pour l’heure attirer votre attention sur deux points extrêmement importants, puisqu’ils touchent à l’essentiel : le socle des valeurs fondamentales du peuple de France.

    Dans son discours, Nicolas Sarkozy a en effet à nouveau glissé la promesse – ou la menace, devrais-je plutôt dire, tant elle sera porteuse de malheurs – d’attenter à nouveau aux valeurs fondamentales du peuple français. Après ses attaques contre la laïcité, il récidive et s’en prend à présent à l’indivisibilité de la France et au principe d’égalité.

    1) Disparition de la France indivisible. Nicolas Sarkozy souhaite faire modifier la Constitution française afin d’y inscrire la « diversité » : « Je veux une démocratie irréprochable et en graver les principes dans le Préambule de notre Constitution. J’ai demandé à Simone Veil de conduire un débat national sur ces principes, parmi lesquels il y a la diversité. »

    2) Disparition de l’égalité républicaine, pour faire place à la discrimination positive : « Si pour des raisons éthiques, la diversité ne peut se définir sur une base ethnique, elle doit néanmoins refléter la richesse de notre société à tous les niveaux de responsabilité. La fonction publique doit nous y aider. Elle doit intégrer et promouvoir les enfants issus de l’immigration, comme elle a su promouvoir autrefois les enfants des classes populaires. Avant la fin de l’année, nous aurons pris des mesures pour qu’en cinq ans elle s’ouvre largement à la diversité. »

    Oui, je crains plus que jamais que le peuple français n’assiste à nouveau à l’écriture d’une page sombre de son histoire. Contrairement à ses « élites », le peuple est en effet très lucide, et est déjà entré dans une phase de réveil. La seule question qui se pose à présent à nous est de savoir s’il achèvera son réveil dans la sérénité ou si, comme il l’a déjà fait par le passé, tel un fleuve gonflé des eaux de la colère, il sortira de son lit pour rappeler à ceux qui auront méprisé les leçons de l’Histoire, qu’en vérité son destin lui appartenait !

    Catégories : Discrimination positive, Insertion - intégration
  • Toucher à la laïcité, c’est mettre la paix civile en danger

    Février 2007, Michèle Alliot-Marie déclare : « Vous connaissez mon attachement aux valeurs qui fondent notre pacte républicain […] Et c’est parce que je suis attachée à notre pacte républicain que je défends ardemment la laïcité, principe fondamental de la République. La laïcité, c’est la protection des droits individuels. Et parce qu’elle s’oppose à toutes les discriminations, c’est également l’assurance pour chacun de vivre dans le respect de l’autre. »[1]

    Janvier 2008, Michèle Alliot-Marie, désormais Ministre de l’Intérieur, annonce qu’elle souhaite voir adaptées certaines dispositions de la Loi de 1905, une loi qu’elle juge inadaptée à « une société qui a changé » et qui, selon elle, créerait « des entraves à l’exercice des cultes ».

    Que s’est-il donc passé entre février 2007 et janvier 2008, et pour quelles raisons Michèle Alliot-Marie rejoint-elle aujourd’hui les rangs de ceux que Jean-Pierre Raffarin, alors Premier ministre, avait qualifiés d’« apprentis sorciers » ? Ces « apprentis-sorciers » qui « pourraient, en revenant sur la loi de 1905, déséquilibrer ce qu’est aujourd’hui l’organisation même de notre République. »[2]

    Dans un entretien accordé au journal La Croix, Michèle Alliot-Marie va jusqu’à fustiger les Républicains attachés à la laïcité : « Certains ont une conception que j’estime assez archaïque, voire sectaire, de la laïcité. Ce n’est pas le cas des représentants de toutes les religions et courants de pensée – y compris les obédiences maçonniques – que j’ai reçus »[3] Non seulement Michèle Alliot-Marie se permet d’opposer les Français, qui dans leur immense majorité, demeurent très attachés à la laïcité, aux représentants des religions, mais de plus elle laisse entendre que, sur la laïcité, la position des obédiences maçonniques s’accorderait à la sienne ; or, cela est totalement faux !

    Jean-Michel Quillardet, Grand Maître du Grand Orient de France, a d’ailleurs tenu à exprimer la vive inquiétude de la franc-maçonnerie, et sa mobilisation pour la préservation d’un principe républicain qui participe à la pacification de notre espace public : « C’est la première fois dans l’histoire de la Ve République qu’un chef de l’État va aussi loin dans la manifestation de sa foi, mais surtout dans la reconnaissance qu’il accorde au fait religieux. […] Nous assistons donc avec inquiétude à une nouvelle formulation des rapports entre la République et la religion […] On sent bien derrière ce projet politique une idéologie américaine - ou tocquevillienne - visant à investir la religion d’une mission de lien social. Débarrassée de toute conception théologique, métaphysique, la religion que nous propose le président de la République est un nouvel opium du peuple, avec pour fonction la paix publique, notamment dans certains quartiers en difficulté. C’est ainsi qu’en amendant la loi par le biais de mesures réglementaires, les associations cultuelles risquent de passer sous l’égide des associations de loi 1901, donc culturelles, ce qui permettrait aux collectivités locales de subventionner des activités cultuelles. Cela, nous ne l’acceptons pas. »[4] « La laïcité est un instrument de cohésion sociale permettant d’éviter toute dérive communautaire. »[5]

    Dans des temps difficiles où nous craignons que soit commis l’irréparable qui nous pousserait vers un dangereux engrenage, il est réconfortant d’entendre s’élever au sein de notre classe politique des voix de sagesse nourries par la connaissance de l’Histoire. Elles viennent rappeler aux Français des vérités que l’on aimerait voir guider la réflexion et l’action de tout homme ou femme politique. Ainsi François Bayrou est-il venu nous rappeler que « la laïcité est un bien très précieux que la France a su définir avant et mieux que les autres ».[6] Le 7 février dernier, au micro de RTL, l’ancien Premier ministre Dominique de Villepin a tenu à avertir les Français du danger qui les guettait, ce danger qui plane aujourd’hui sur nombre de sociétés à travers le monde : « C’est un combat essentiel, celui de la laïcité. Il a causé, Dieu sait, beaucoup de morts dans notre pays, beaucoup de tensions dans notre pays. […] Je crois qu’il faut être vigilant […] Nous sommes dans un monde où les tensions religieuses, les tensions confessionnelles sont sources de beaucoup de crispations et de beaucoup de dangers. »[7]

    Quelle que soit leur place sur notre échiquier politique, nos hommes et femmes politiques doivent apprendre à se retrouver pour aider les Français à faire face aux dangers lorsqu’ils menacent l’essentiel, à savoir leur idéal républicain, noyau de leur identité intimement façonnée par les douleurs et cicatrices de l’Histoire. Car en ces moments, ce n’est ni sur la gauche, ni sur le centre, ni sur la droite que pèse la menace, mais bien sur la France.

    ____________________________

    [1] Le Chêne, 22 février 2007 : « La laïcité »

    [2] Le Monde daté du 15 novembre 2004 : « Nicolas Sarkozy fixe ses objectifs au milieu des critiques de son camp »

    [3] La Croix, 24 janvier 2008 : « Michèle Alliot Marie : certains ont une conception archaïque de la laïcité »

    [4] Le Figaro, 29 janvier 2008 : « Verdin/Quillardet : “La laïcité est-elle vraiment en danger ?” »

    [5] Le Monde daté du 11 janvier 2008 : « Inquiets pour la laïcité, les francs-maçons disent avoir obtenu des assurances de l’Élysée »

    [6] Le Monde daté du 26 décembre 2007 : « Bayrou : Sarkozy remet en cause la Laïcité républicaine »

    [7] RTL, 7 février 2008, L’invité de Jean-Michel Aphatie : Dominique de Villepin

    Catégories : Insertion - intégration
  • Le monde de l’absurde aide-t-il nos enfants ?

    Pour avoir giflé un élève, un professeur se retrouve en correctionnelle. Chaque jour, des élèves renversent des tables en classe, bousculent leurs enseignants, les frappent, leur crachent à la figure, les couvrent de bordées d’injures ; cela stimule les zygomatiques de tous leurs camarades, érige dans le même temps l’auteur de ces actes inqualifiables en héros des temps « modernes », et laisse notre société s’assoupir dans une quasi-indifférence généralisée, qui est à mes yeux une non-assistance à société en grand danger.

    Les adultes que nous sommes doivent-ils se sentir fiers d’avoir contribué à ce que nos enfants aient perdu le sens du respect de ceux qui ont pour mission de préparer l’avenir ? Qu’advient-il lorsque les enseignants ne sont plus respectés ? Le cerveau de leurs élèves, de manière tout à fait inconsciente, cesse d’engranger les savoirs que l’école tente de leur transmettre. Qui en est la principale victime ? La France, bien entendu !

    Voici les propos du secrétaire général du Syndicat National des Collèges et des Lycées, Bernard Kuntz, diffusés au journal de 13h de France Inter, le 31 janvier dernier : « Ce que je peux vous dire, c’est que partout en France, dans les établissements scolaires et pas seulement dans les établissements sensibles, les professeurs en ont assez. Ils ne supportent plus cette indiscipline constante, ces insultes, ces mauvais coups, cette impossibilité qui nous est faite actuellement de faire travailler nos élèves. Alors, à une époque où le Président de la République nous parle d’école du respect, on aimerait bien un peu que la société, dans son ensemble, et que le Gouvernement, en particulier, prenne de véritables mesures pour faire en sorte que nous puissions recommencer à accomplir la mission pour laquelle nous avons été recrutés, c’est-à-dire instruire nos élèves. »

    La semaine dernière, Valérie Pécresse a osé avancer qu’elle était favorable à l’évaluation des professeurs par les étudiants. Quel ministère dirige-t-elle donc ? S’est-elle plongée, avec un tant soit peu de sérieux, dans la réalité des difficultés auxquelles se trouve confronté notre système d’enseignement, et donc notre pays ?

    Même dans le sacro-saint univers des grandes écoles d’ingénieurs, le niveau ne cesse de se détériorer. Et ce n’est pas le déversement arbitraire dans les classes préparatoires de 5% de chacun des lycées de France, que vient d’annoncer le gouvernement, qui en relèvera le niveau. Prudente et anticipant la déconfiture, le ministre de l’enseignement supérieur annonce que tous ceux qui échoueront à intégrer une grande école se verront accorder une équivalence universitaire. Pourquoi donc envoyer dans des cursus réputés non complaisants (en termes de connaissances), des élèves qui ne détiendraient pas les capacités à en relever les exigences ? Augmenter dans une classe le nombre d’élèves qui peinent et sont à la remorque, aura une incidence sérieuse sur le programme que l’enseignant pourra, en fin de compte, transmettre à l’ensemble de sa classe dans le temps imparti. C’est donc la totalité de la classe qui en paiera le prix, et la France par voie de conséquence.

    Il faut savoir qu’aujourd’hui en France, en deuxième année de certaines écoles d’ingénieurs (soit au stade bac+4), un nombre croissant d’élèves ne maîtrisent plus certaines notions fondamentales de mathématiques, qui leur sont indispensables et qui étaient, il y a encore dix ans, couramment maîtrisées par les élèves de terminale S ! Des notions sans lesquelles aucun ingénieur, dans les domaines technologiques en question, ne peut espérer remplir les missions qui lui seront confiées, et auxquelles sa formation aurait dû le préparer. La désillusion sera dure à encaisser, non seulement pour ces ingénieurs, mais aussi pour les industriels qui les auront recrutés.

    Où sont les courageux hommes politiques qui oseront s’attaquer sérieusement à la réalité des défis qui se posent aujourd’hui à l’enseignement en France ? Le premier de ces défis sera de faire en sorte que les élèves redeviennent des élèves. Voici à ce sujet un extrait du Puzzle de l’intégration : « Bien entendu, le service public de l’orientation n’est pas la maison des miracles ; il ne pourra venir en aide qu’à ceux qui auront respecté leur mission d’élèves au long de leur scolarité. »

    Catégories : Discrimination positive, Éducation - instruction, Insertion - intégration
  • On en parle dans l’Expansion

    Dans le numéro 727 de L’Expansion actuellement en kiosque (février 2008), sous le titre « Le prix de l’intégration », Bernard Poulet, Rédacteur en chef à l’Expansion, consacre un article au Puzzle de l’intégration qu’il qualifie de « livre important sur l’immigration ». Je vous en livre quelques lignes :

    « Le puzzle de l’intégration est un livre qui dérange. Mais c’est un ouvrage essentiel, que l’on soit d’accord avec lui ou pas […] Malika Sorel explique, au rebours des discours angéliques, que le chemin vers l’entrée dans la nationalité d’un autre pays est difficile, et bien souvent douloureux. Elle démonte la plupart des idées reçues, et beaucoup d’intentions plus ou moins bonnes […] Après les émeutes des banlieues, ce livre est devenu indispensable. »

    Vous pouvez retrouver ici l’intégralité de l’article.

    Catégories : Revue de presse