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Le blog de Malika Sorel - Page 59

  • Les cocus de la République

    Voici un commentaire posté par notre ami Jugurta. Je le publie en billet. Je partage son constat. J’ai vu de nombreux Français issus de l’immigration, intégrés, qui sont aujourd’hui déçus car ils ont toujours été maintenus à l’écart au profit de communautaristes et de tous ceux qui travaillent à nourrir la haine des populations issues de l’immigration contre la France. Dernier exemple en date ? Rachida Dati. L’ancienne ministre de la justice appelle les musulmans, à mots à peine voilés, à être moins dociles, et donc à se dresser contre la France. Au lieu d’expliquer qu’il leur est très important, pour leur image, de respecter les lois françaises comme tout un chacun, elle justifie l’occupation de l’espace public. Comment un ancien ministre de la justice peut-il se permettre de tenir de tels propos hautement irresponsables, car dangereux pour tous ? En guise de récompense, la voici aujourd’hui assurée d’un cadeau en 2012 : la députation dans la ville de Paris. Ceux de mes lecteurs qui sont à l’UMP, et les autres aussi d’ailleurs, doivent dire ce qu'ils ressentent au Président de la République ainsi qu’à l’UMP. Les Français aspirent au respect, au retour de la cohérence et à la disparition des doubles discours en politique. Vous avez là une nouvelle démonstration du fait que ce n’est pas la République qui est coupable, mais bel et bien la classe politique qui dessert la République, les Français de souche et ceux issus de l’immigration qui ont été convaincus que la France était coupable. Une profonde injustice et un pur délire, lorsqu’on sait le sort des leurs restés dans leurs pays d’origine !

    Jugurta : Les enfants d’immigrés intégrés ou les “cocus de la République”

    « On nous avait, jadis, incités à nous intégrer dans la communauté nationale française. On nous avait instruits, via le roman national et ses événements fondateurs, à la grandeur de ce pays appelé France. On avait travaillé à l’école, au collège, au lycée pour acquérir les fondamentaux qui devaient, pensait-on, naïfs que nous étions, nous permettre de nous insérer dans la société française.

    On nous avait appris à parler et à écrire grâce à des dictées dont les zéros pointés révélaient encore nos lacunes. On nous avait fortement incités, lors de nos rendez-vous de naturalisation, à franciser nos prénoms pour nous fondre plus facilement dans la communauté nationale.

    Or, actuellement, tout est fait dans le discours politique et dans les actes pour nous renvoyer à notre communauté originelle. Non que celle-ci soit dénuée de qualités, mais nous avions choisi la modernité individuelle à la tradition communautaire. Nous avions préféré à un moment de notre vie nous inscrire à la suite des hommes et des femmes qui dès la Renaissance, et plus encore les Lumières, avaient décidé que l’être humain, l’individu, était au centre et son devenir à porté de mains.

    Aujourd’hui, nous souhaitons être jugés pour ce que nous faisons et non ce que nous sommes. Mais voilà, on nous renvoie constamment à un hasard, notre naissance. Nous avons accompli un cheminement intellectuel, spirituel, et arrivés presque à destination, on voit cet édifice se défaire sous nos pas.

    Aux nouveaux venus, nul besoin de maîtriser les fondamentaux, nul besoin de savoir parler, écrire, lire dans la langue du pays d’accueil, des traducteurs seront là pour vous faciliter la tâche, mieux, si vous ne connaissez pas votre langue maternelle, on vous l’apprendra sans se demander si elle vous servira réellement dans votre quotidien ou si au contraire elle ne vous éloignerait pas de vos concitoyens français.

    Aussi, ceux qui ont fait des efforts pour faire partie de la majorité invisible sont purement et simplement aujourd’hui, les “cocus de la République”. »

    Catégories : Politique
  • Les attendus du jugement Baby Loup

    Merci à Stéphane de nous avoir communiqué le contenu du jugement.

    Lisez surtout la page 8 qui est très importante, car y est précisé que la décision est fondée sur le fait que la Constitution de feu le Général de Gaulle stipule que « la France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale ». C’est probablement ce qui a amené l’avocat Richard Malka à déclarer ce qui suit à la journaliste Catherine Fournier de 20 minutes :

    « Ce jugement est extrêmement important car il a une portée générale et rappelle explicitement que la Constitution s’applique pour tous, dans le domaine public comme dans le domaine privé […] Il n’y aucune raison que l’article 1 de la Constitution qui pose le principe de la République laïque ne s’applique pas dans le monde professionnel. »

    Je vous engage à relire mon billet du 21 octobre 2009 : « Dépassionner pour pouvoir agir ». En voici quelques extraits :

    « Je sais la souffrance des Français qui ne reconnaissent plus la France du préambule de la Constitution. Je sais qu’ils ont perdu confiance en leurs élites, et pour cause ! Je sais aussi, dans le même temps, que la détresse est grande parmi ceux que la France, en appliquant le « droit du sol », a affublés d’une identité dont ils ne se sentent pas porteurs. Je sais tout cela, mais il est pourtant indispensable de créer les conditions de sérénité qui permettront à ce sujet d’être enfin un jour mis au menu de notre classe politique.

    Or, dès lors que l’on aborde la question de l’intégration, les passions se déchaînent. Il semble quasi-impossible d’apaiser ce débat ; pourtant, l’enjeu est de taille, puisque sans apaisement, jamais ce sujet, LE sujet qui engage l’avenir de la France et des Français, ne sera traité.

    Si notre société n’avait pas été aussi gravement malade, elle aurait su, malgré ses élites, traiter dès l’apparition des premiers symptômes l’échec de l’insertion dû à l’incompatibilité avec la culture française de certaines valeurs importées. Je parle ici d’insertion, et non d’intégration ; ceux qui ont lu Le puzzle de l’intégration en comprendront la raison.

    Le problème de fond est-il réellement l’Islam (ou toute autre religion ou croyance qui serait venue questionner les valeurs françaises) ou ce cancer de la perte de repères dont le peuple français est profondément atteint ? Et nous le savons, il n’est pas le seul peuple à en être affecté.

    Une prise de conscience est nécessaire sur ce point : la stigmatisation de la religion musulmane et des musulmans produit l’effet opposé à celui qui est recherché, puisqu’en opérant de la sorte, il n’est guère laissé d’autre choix aux musulmans, quel que soit leur niveau de pratique, que de s’agglomérer. Il ne peut en être autrement, vu la très forte pression qu’exerce le groupe sur l’individu. Cette approche est donc totalement contre-productive et heurte en outre, de manière injuste, tous ceux qui ne demandent qu’à vivre en paix dans la société d’accueil. Pour avoir vécu parmi des musulmans, je sais à quel point la religion peut devenir un instrument redoutable d’efficacité pour dresser les uns contre les autres. En Algérie et dans de nombreux pays musulmans, la religion dresse des musulmans contre des musulmans. Si ces pays avaient été laïques, ils ne seraient pas autant frappés, comme ils le sont à présent, par le malheur.

    Je suis convaincue que l’une des graves erreurs commise par nos dirigeants a été de remettre en cause la laïcité à un moment où elle s’imposait plus que jamais pour prévenir et anticiper les conséquences des importants flux migratoires […] »

    J’ajouterai aujourd’hui, fin 2010, que je suis encore plus convaincue que la clé se trouve dans le réveil des consciences. Les Français doivent en effet se réapproprier leur héritage, qui correspond à un très long processus. Ils doivent exiger que leurs hommes et femmes politiques fassent en sorte que les lois françaises, qui ne sont en réalité que la traduction de l’héritage du peuple français, soient respectées par tous, sans aucune exception. Dire cela, c’est simplement exiger de la classe politique qu’elle fasse son travail, rien de plus !!! Le risque ? C’est qu’il n’y ait, à terme, plus aucune possibilité de vivre ensemble, si les religions ne retournent pas dans la sphère intime ou privée. Si cela advenait, ce sont nos élites politiques qui devraient alors assumer la responsabilité de cette tragédie humaine.

    Catégories : Identité, Insertion - intégration, Politique
  • Super bonne nouvelle !

    Quel soulagement !

    Dépêche AFP :

    Salariée voilée à la crèche : licenciement pour “faute grave” validé aux prud’hommes

    « MANTES-LA-JOLIE — Le conseil des prud’hommes de Mantes-la-Jolie (Yvelines) a validé lundi le licenciement pour "faute grave” d’une salariée voilée par une crèche associative, qui avait créé des remous jusqu’au sommet de la Haute autorité de lutte contre les discriminations (Halde).

    Le jugement, qui a reconnu “l’insubordination caractérisée et répétée” de la salariée justifiant son licenciement, a été accueilli par des applaudissements dans la salle d’audience.

    “C’est une victoire pour les laïcs et un soulagement pour Baby Loup (la crèche mise en cause, ndlr)”, a déclaré Me Richard Malka, un des avocats de la crèche, à l’issue du prononcé du jugement.

    En décembre 2008, une salariée de la crèche Baby Loup à Chanteloup-les-Vignes (Yvelines), de retour d’un congé parental, a fait part à la directrice de sa volonté de porter le voile.

    L’employée, qui avait le statut de directrice-adjointe, est alors mise à pied après une “altercation”, selon les responsables de la crèche, et licenciée pour faute grave le 19 décembre 2008.

    Le règlement intérieur de la structure interdit le port de signes religieux au nom du principe de “neutralité”.

    Dénonçant un licenciement abusif, elle avait saisi le conseil des prud’hommes et réclamé plus de 80 000 euros de dommages et intérêts.

    La salariée a aussi saisi la Halde, qui a rendu en mars un avis en sa faveur. »

    Catégories : Identité
  • Fracture

    À ceux qui n’ont pas pu le voir, je recommande vivement le film « Fracture » qui a été diffusé mardi dernier sur France 2. Vous disposez de seulement quelques jours pour le visionner ici.

    Ce film est adapté d’un livre publié en 2007 par Thierry Jonquet, « Ils sont votre épouvante et vous êtes leur crainte ». Le titre est extrait du poème de Victor Hugo « À ceux qu’on foule aux pieds ». En voici un extrait :

    « Je défends l’égaré, le faible, et cette foule
    Qui, n’ayant jamais eu de point d’appui, s’écroule
    Et tombe folle au fond des noirs événements ;
    Étant les ignorants, ils sont les incléments ;
    Hélas ! combien de temps faudra-t-il vous redire
    À vous tous, que c’était à vous de les conduire,
    Qu’il fallait leur donner leur part de la cité ;
    Que votre aveuglement produit leur cécité ;
    D’une tutelle avare on recueille les suites,
    Et le mal qu’ils vous font, c’est vous qui le leur fîtes.
    Vous ne les avez pas guidés, pris par la main,
    Et renseignés sur l’ombre et sur le vrai chemin ;
    Vous les avez laissés en proie au labyrinthe.
    Ils sont votre épouvante et vous êtes leur crainte ;
    C’est qu’ils n’ont pas senti votre fraternité.
    Ils errent ; l’instinct bon se nourrit de clarté ;
    Ils n’ont rien dont leur âme obscure se repaisse ;
    Ils cherchent des lueurs dans la nuit, plus épaisse
    Et plus morne là-haut que les branches des bois ;
    Pas un phare. À tâtons, en détresse, aux abois,
    Comment peut-il penser celui qui ne peut vivre ?
    En tournant dans un cercle horrible, on devient ivre ;
    La misère, âpre roue, étourdit Ixion.
    Et c’est pourquoi j’ai pris la résolution
    De demander pour tous le pain et la lumière. »

    Autant je trouve le tableau dépeint dans le livre et dans le film d’une grande justesse, autant je trouve que le titre du livre de Thierry Jonquet, qui pourrait laisser à penser que nous aurions affaire aux mêmes sources de problèmes que ce que décrit Victor Hugo, est totalement inapproprié.

    Catégories : Insertion - intégration