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Le blog de Malika Sorel - Page 57

  • Non à la double nationalité pour les élus et hauts serviteurs de l’État français

    Je suis totalement opposée au fait que des personnes qui possèdent une double nationalité puissent accéder à quelque fonction d’élu que ce soit, même au niveau local, ainsi qu’à toute fonction gouvernementale ou dans la haute administration publique française. Bien entendu, mon propos concerne tous les Français quelle que soit leur origine, donc y compris ceux d’origine européenne, comme Frédéric Mitterrand.

    Par ailleurs, au sujet de la suppression de la double nationalité, j’y suis pour ma part, en l’état actuel des choses, opposée, car cela rendrait impossible tout recours juridique à la déchéance de la nationalité française ; la France ne peut en effet fabriquer des apatrides. Si la double nationalité venait à être supprimée, une écrasante majorité des extra-européens opteraient, pour des raisons évidentes, pour la nationalité française qui de toute façon n’engage en rien leur identité : « Les enfants nés en France sont généralement de nationalité française, à l’exception d’une minorité (4,5%) […] Évelyne Ribert observe que la décision va de soi pour la plupart des adolescents, qui estiment que la carte d’identité nationale est indispensable pour faire sa vie en France, sans que cela engage leur propre identité. »[1]

    Les critères de déchéance de la nationalité française restent aujourd’hui à établir. Le critère récemment adopté, qui consiste à déchoir toute personne « naturalisée depuis moins de dix ans condamnée pour meurtre d’agents dépositaires de l’autorité publique », et qui ne concerne, dans les faits, que trois pelés et un tondu, ne répond pas au problème de fond que les élites politiques françaises ont largement contribué à créer.

    « Tunisie: 2 ministres franco-tunisiens

    AFP
    02/02/2011 | Mise à jour : 13:39

    Deux membres du gouvernement de transition de Tunisie, Mehdi Houas et Elyès Jouini, sont des Franco-tunisiens, membres du très sélect Club XXIe siècle regroupant l’élite française d’origine étrangère, a indiqué l’association. “Le Club XXIe siècle a le plaisir d’annoncer la nomination de deux de ses membres au gouvernement provisoire tunisien” de Mohammed Ghannouchi, s’est réjoui le groupe.

    Membre du Haut Conseil de la Science et de la Technologie, vice-président de l’université de Paris Dauphine, membre de l’Institut Universitaire de France et titulaire d’un doctorat en mathématiques appliquées de l’université de Paris I, M. Jouini a été nommé ministre chargé des réformes économiques et sociales. Créateur et dirigeant de Talan, une société de services spécialisée dans les nouvelles technologies de l’information, Mehdi Houas, ingénieur, a été nommé de pour sa part ministre du Commerce et du Tourisme.

    Les deux ministres sont respectivement secrétaire et administrateur du Club XXIe siècle, “une association non partisane qui rassemble 400 membres de toutes origines unis par une même conviction : la diversité est une chance pour la France”, selon son site. L’association compte parmi ses principaux fondateurs un autre Franco-tunisien, Hakim El Karoui, banquier d’affaires et plume de l’ancien Premier ministre français Jean-Pierre Raffarin. »

    J’avais rédigé sur ce blog une note au sujet du Club XXIe siècle.

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    [1] Claudine Attias-Donfut, François-Charles Wolff, « Le destin des enfants d’immigrés », Stock, octobre 2009.

    Catégories : Identité
  • Les défis de l’intégration à l’école

    Dans un rapport consacré aux « défis de l’intégration à l’école », le Haut Conseil à l’Intégration émet 50 recommandations qui répondent aux trois défis à relever : un défi migratoire, un défi social et un défi culturel. Il souligne également que l’école ne peut pour autant être seule à conduire la politique d’intégration sociale et culturelle. D’autres ministères doivent donc œuvrer à consolider la politique scolaire. Aussi, une politique interministérielle doit aider l’école dans sa mission d’intégration.

    J’avais demandé, comme cela a déjà été fait par le passé dans certains rapports, que la possibilité me soit accordée d’annexer deux pages mentionnant les recommandations et observations que je ne partage pas, et d’en exposer les motifs. Je n’ai pas pu l’obtenir. J’estime toutefois avoir réussi à faire passer de nombreuses idées de fond, dont l’idée forte selon laquelle l’échec scolaire est principalement dû à des facteurs exogènes à l’école.

    Catégories : Éducation - instruction, Insertion - intégration
  • Le blog de Maxime Tandonnet

    Je vous recommande vivement la lecture du très éclairant espace de réflexion de Maxime Tandonnet.

    Maxime Tandonnet est conseiller à la Présidence de la République depuis 2007. Il est un véritable expert de la question de l’immigration et de l’intégration. Il a publié plusieurs ouvrages sur ce sujet, dont « Immigration, sortir du chaos » qui fourmille d’informations et de réflexions pertinentes. Je partage nombre de ses points de vue et analyses.

    Catégories : Immigration, Insertion - intégration
  • La vision communautariste de l’intégration

    C’est vraiment plus fort que lui, le Président de la République semble ne considérer l’intégration qu’au travers de l’appartenance à des minorités ethniques ou religieuses. Il ne semble manifestement voir les autres qu’au travers de leurs origines ethno-raciales ou de leur sensibilité religieuse, et non en leur simple qualité de citoyens. Mais là, franchement, il fait vraiment très fort ; même les socialistes n’auraient probablement jamais osé : le Président de la France, République indivisible, laïque, démocratique et sociale, a pris comme conseiller à l’intégration à la Présidence de la République le cofondateur et vice-président du Conseil supérieur représentatif des musulmans de France. Qu’est-ce que l’intégration pour le Président de la République ? Et qui, précisément, cherche-t-il à intégrer à qui ?

    De toute évidence, Nicolas Sarkozy se prépare à la bataille des élections présidentielles, et espère ainsi se rallier des voix qui de toute façon ne lui iront pas. S’il lisait quelques enquêtes sociologiques, il le saurait. Mais à force de courtiser certaines communautés, notre classe politique a simplement oublié qu’il existait encore une communauté nationale française ; qu’elle était, pour l’instant, encore majoritaire, et qu’elle saurait peut-être un jour s’en souvenir.

    Catégories : Politique