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Marc Bloch, l’Étrange défaite, septembre 1940 :
« La France, la patrie dont je ne saurais déraciner mon cœur. J’y suis né, j’ai bu aux sources de sa culture. J’ai fait mien son passé, je ne respire bien que sous son ciel, et je me suis efforcé, à mon tour, de la défendre de mon mieux ».
Hier soir, j'étais l'invitée de Darius Rochebin sur LCI. J'y ai défendu la nécessité de rejeter le projet de loi immigration. Aussi, je suis satisfaite qu'il soit rejeté. Mais ce n'est qu'un début. Il convient que les élus défendent la France. Sinon, à quoi servent-ils ?
J'ai eu une crainte ce matin en entendant Marine Le Pen qui s'est mise à hésiter, disant que dans ce projet de loi, il y avait du pour et du contre. Mais à quoi jouent ces élites ??? Il est question de 600 000 à 900 000 clandestins. L'État a perdu son autorité et il espère pouvoir être respecté en violant lui-même la loi en régularisant des personnes qui ont enfreint la loi ? Comment peut-on hésiter au vu des innombrables effets négatifs que nous voyons sur le terrain ! Le peuple français est, à raison, excédé par ce qui advient. Bravo au RN qui s'est ressaisi.
Bravo à Olivier Marleix qui a résisté et cela n'a pas été si facile car une partie des députés de son groupe "louchaient" ou lorgnaient ailleurs. Inacceptable.
Lors de l'émission, j'ai, entre autres, rapppelé le propos de John F. Kennedy « à vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inéluctables les révolutions violentes » Il est très important que les élus agissent dans le bon sens pour éviter que le peuple, désespéré, ne sorte de ses gonds.
Je me suis également appuyée sur ce que Roux de Bézieux, alors patron du Medef, avait dit.
Novembre 2022 RTL : « On ne peut pas décider d'une politique migratoire simplement en fonction des besoins économiques. Parce que c'est un sujet d'intégration, de valeurs."
La Tribune juin 2023 "on n'est pas demandeur d'immigration économique ou de régularisation massive"
De même , j'ai rappelé ce que le démographe Hervé Le Bras affirmait au micro d'Yves Calvi, à savoir que la France n'avait pas besoin de main d'oeuvre étrangère et que nous disposions d'une grande réserve du coté des femmes et des séniors.
Lundi 14 juin, un débat était organisé par LCI avec l'ensemble des têtes de listes de la région Île-de-France. C'était La grande confrontation.
Chacun des candidats a pu s'exprimer de sorte que les électeurs puissent prendre connaissance des propositions portés par les uns et les autres sur les sujets les plus importants. Certains moments, le débat était vif et cela est tout à fait naturel. À la fin du débat, chaque Francilien aura ainsi pu se faire son opinion pour l'éclairer dans son vote de dimanche. Mais quelle n'a pas été ma surprise - je devrais dire ma colère-, de voir qu'une fois le débat terminé, au lieu de laisser chaque électeur cogiter librement, voilà qu'une phase proprement surréaliste s'ouvre et qu'un journaliste (Yves Thréard du Figaro) prend le relais pour dicter aux électeurs ce qu'il convenait de penser du débat et ainsi, de fait, orienter leurs choix de vote.
Du matin au soir, ce sont les journalistes qui écrivent et disent aux citoyens - à longueur de plateaux radio et télé-, ce qu'il convient de penser. Vous avez dit libre arbitre ? Et l'on feint ensuite de s'étonner que l'abstention soit devenu le premier parti de France !
Voici donc la conclusion d'Yves Thréard, dans la foulée immédiate de "la grande confrontation". Et cela a été le mot de la fin du débat des régionales en Ile-de-France. Vous pourrez ainsi vous forger votre propre opinion.
David Pujadas: Yves, le moment difficile est venu pour vous. Il y a beaucoup de choses qui ont été dites sur pas mal de sujets. Votre conclusion ?
Yves Thréard : Camarade David, beaucoup de choses. Alors évidemment, il y avait une tentation facile pour les uns et les autres, parce qu'ils ont tous des profils connus avec des ambitions très importantes, et on se disait : ça va devenir un débat national, ça va pas être un débat local, régional. Et on les connaît, ils maîtrisent bien leurs sujets. Et finalement, eh bien non, on a beaucoup parlé de la région, et Valérie Pécresse a raison, il va falloir faire du contrôle de chiffres, du contrôle d'affirmations, du contrôle d'allégations, parce que là, je pense qu'il y a un panier à salades qui est bien garni avec beaucoup de choses à vérifier.
Et là, David Pujadas interrompt Yves Thréard. On se dit qu'il va tenter de ramener Yves Thréard sur une voie un peu plus objective, un peu moins partisane, mais il n'en sera rien. Il veut simplement préciser que Total ne fermera pas sa raffinerie, qu'il n'y aura pas de licenciements mais des reconversions.
Yves Thréard poursuit: Trois mots. Le premier mot est un prénom, c'est "Valérie". Évidemment, Valérie. Valérie au pays des bobards. Parce qu'évidemment, c'était la personnalité au cœur, au centre du débat. C'est elle qui devait prendre tous les coups. Elle a joué, pas toujours en fond de court d'ailleurs, elle est monté au filet. Elle a quand même réussi à se sortir de pas mal d'attaques qui, d'entrée, ont été assez violentes. Donc évidemment, en plus avec les ambitions qu'on lui prête, des ambitions présidentielles, eh bien elle n'était pas dans une position très confortable.
Le deuxième mot, c'est pas un prénom, c'est "opposition". En fait, on vit depuis quatre ans, et Monsieur Saint-Martin est là pour évidemment enfoncer le clou au rythme du "en même temps", c'est à dire qu'il n'y a plus ni droite ni gauche, on est et de droite et de gauche, avec un président de la République qui fait un coup de barre à droite, un coup de barre à gauche. Eh bien ce débat est absolument, je dirais, en contradiction avec ça, car ces deux projets de société - je suis tout à fait d'accord avec ce qu'a dit Valérie Pécresse tout à l'heure, c'est-à-dire que les quatre prétendants qui sont à côté de vous, David, défendaient un projet clairement de gauche qui tirait même vers une lutte révolutionnaire avec Madame Artaud, évidemment, qui nous promet toujours, eh bien, des lendemains qui chantent pour elle. Et en fond de court, trois candidats qui symbolisaient trois droites, trois droites pas si différentes que ça. Deux droites très proches l'une de l'autre, et une extrême droite qui parfois, eh bien, généralement sort du court pour nous faire de grandes digressions générales, comme Madame Artaud, où on sent qu'ils ont besoin, eh bien, l'un et l'autre, pour s'affirmer, de donner des grandes lignes idéologiques plutôt que de s'attacher aux faits régionaux, en tous les cas.
Le troisième mot que j'emploierai, c'est "nationalisation". Évidemment, parce que ce débat, compte tenu des participants et des partis politiques qui sont présents, tout de suite on se projette. Et c'est d'ailleurs le début de la conclusion de Monsieur Bardella : on se projette dans dix à onze mois vers la présidentielle. Et ce qui était intéressant, c'est de voir les regards, les piques, les attaques entre les uns et les autres. Et on a vu que finalement, la gauche, entre eux tout va bien, mais ils sont divisés. Je ne sais pas s'ils sont irréconciliables, mais en tout les cas, ce soir ils n'ont pas montré de fracture qui paraît insurmontable. Et pourtant, et pourtant, et les études d'opinion le montrent: ils sont faibles dans le pays. Et la droite, on a remarqué la difficulté entre Madame Pécresse et Monsieur Saint-Martin de se distinguer l'un de l'autre, parce que finalement, ils disent et ils proposent souvent les mêmes choses. En revanche, Monsieur Bardella, lui, il est dans son couloir. Et on a senti d'ailleurs que Monsieur Saint-Martin était assez énervé à un moment, je crois que c'était vers 22h15, il y a eu un échange je dirais assez musclé entre l'un et l'autre, comme une préfiguration de ce qui pourrait peut-être se passer d'ici à dix mois.
Dans l’émission Ferry / Julliard du vendredi 3 juin animée par Jean-François Rabilloud et diffusée sur LCI, Luc Ferry a fait l’éloge de mon dernier livre dans les termes suivants : « Le titre est très bien choisi. C’est à ma connaissance, peut-être avec le livre d’André Gérin qui s’appelle “Les ghettos de la République”, André Gérin je le rappelle est le maire communiste de Vénissieux ; c’est le meilleur livre, je trouve, que j’aie lu sur ces sujets et c’est un livre, je ne suis pas toujours d’accord avec elle, mais c’est vraiment un livre qui parle de la réalité, des faux-semblants, des fausses solutions et de la réalité de ces banlieues qu’on connaît si mal vu des centres-villes, et je trouve que Malika Sorel, elle a beaucoup de courage de dire ce qu’elle dit dans cet ouvrage. C’est vraiment, encore une fois, avec le livre de Gérin, le meilleur livre que j’aie lu sur la réalité réelle, si je puis dire, des banlieues. Elle connaît très bien. Elle sait exactement de quoi elle parle et elle en appelle évidemment à… [Luc Ferry n’a pas fini sa phrase], alors elle est extrêmement républicaine. C’est vraiment quelqu’un qui est dans l’idée républicaine à fond, qui est dans la logique de l’intégration – presque de l’assimilation – à fond, mais surtout, ce qu’elle raconte sur la réalité de ces banlieues est tout à fait, tout à fait, j’allais dire, inédit, vraiment elle dit la vérité, voilà. C’est un livre formidable parce qu’à la fois il est très dur, et en même temps c’est écrit par une femme qui est vraiment démocrate républicaine. On n’est pas ni dans le Front National ni dans la démagogie, et donc elle est vraiment, vraiment passionnante ! »
Mardi était une journée médias, avec deux entretiens pour des revues dont je vous reparlerai au moment de leur parution, et deux émissions.
J’ai participé au 12-15 de BFM, diffusé simultanément sur BFM Radio et sur la chaîne de télévision BFM Business. L’émission d’Hedwige Chevrillon était présentée par la journaliste Caroline Brun. Vous ne pouvez pas savoir le bien que ça fait d’être interviewée par de vrais journalistes qui sont là pour amener à la réflexion et au débat, et qui ne sont pas, comme trop de leurs confrères, des intégristes de la pensée unique tentant de faire trébucher tous ceux qui n’appartiennent pas à leur secte. Vous pouvez écouter l’émission ci-dessous :
En fin d’après-midi, j’étais invitée par Michel Field à réagir, sur LCI, au vote par l’Assemblée Nationale d’une résolution sur la laïcité. J’y ai rappelé, entre autres, que dès mars 2010, le Haut Conseil à l’Intégration avait, dans un avis sur la laïcité remis au Premier ministre et au Président de la République, demandé aux pouvoirs publics de se saisir sans tarder de ce sujet.
Oui, la situation est très grave, et elle empire de jour en jour sur le terrain, car une partie des populations de l’immigration se révèle dans l’incapacité de respecter un certain nombre de règles et de lois qui existaient bien avant son arrivée en France. Voilà comment l’accueil de populations pour cause de pauvreté s’est finalement mué, en raison du refus d’un grand nombre d’hommes et femmes politiques de faire respecter la République, en exigences de renoncement à des éléments centraux de l’identité française. La laïcité est un important facilitateur de cohabitation. Les personnes d’origine étrangère qui s’attaquent à la laïcité ne connaissent pas grand-chose à l’histoire culturelle et politique du peuple français. Elles ne savent donc pas que se dresser contre la laïcité produit un effet dévastateur.
Le peuple français possède sa propre identité. Le comparer au peuple américain sur cette question de la laïcité n’a aucun sens. Les Américains ne possèdent pas la même notion de vivre-ensemble. Le séparatisme est poussé à l’extrême sur leur propre sol. Les sourires sont de façade dans la vie publique, mais sitôt quitté l’espace public, les gens ne se mélangent quasiment jamais. Barack Obama a lui-même fustigé ce séparatisme et ce qu’il appelle l’impasse raciale.
Il vous faut également savoir que dans nos ministères se trouvent certaines personnalités très catholiques qui, pour certaines, n’ont toujours pas compris que la laïcité protégeait aussi les catholiques. Aujourd’hui, ces hommes et ces femmes parfois très influents empêchent d’agir au service de la laïcité et participent de ce fait à mettre le peuple français en danger.
Dans une réunion à laquelle je participais, il était question d’une grande entreprise du secteur des hautes technologies qui avait très vraisemblablement renoncé à promouvoir une femme au motif que certains hommes refusaient d’être dirigés par une femme. Des inspecteurs du travail signalaient que des petites entreprises, à effectif entièrement masculin, disaient ouvertement qu’elles ne recrutaient pas les femmes. J’aimerais bien que les signataires de la pétition sur le sexisme s’occupent des graves problèmes qui se posent de plus en plus à notre société, et qui menacent tous les acquis que les femmes n’ont obtenus qu’après plusieurs siècles de combats et de souffrances !
Voici des exemples de recommandations qui avaient été émises par le HCI en mars 2010 et qui, toutes, correspondent à des problèmes qui tendent à s’accroître sur le terrain :
Faire respecter le principe de laïcité à tous les collaborateurs occasionnels du service public, (ce qui est déjà le cas des jurés d’assises, et les membres de jury de concours des fonctions publiques, mais pas, par exemple, des accompagnateurs scolaires des écoles, collèges et lycées publics) ;
Interdire des signes ou tenues ostensibles religieux, à l’occasion des cérémonies de remise des ampliations de décrets de naturalisation en préfecture ou en mairie, à l’exception des autorités religieuses ;
Le Haut Conseil à l’intégration, dans son avis de 2007 sur la charte de la laïcité dans les services publics, avait repris à son compte les remarques des représentants des administrations préfectorales, de la Justice et de l’Éducation nationale principalement, qui, face à des manifestations caractérisées de prosélytisme, avaient fait part de leurs doutes juridiques et des difficultés rencontrées dans l’organisation des services et des cérémonies hautement symboliques d’accès à la citoyenneté française.
Prohiber tous signes et tenues religieux au sein des assemblées délibérantes des collectivités publiques. Si les élus jouissent d’une pleine liberté d’expression au sein de ces assemblées, le Haut Conseil propose, qu’en tant que représentants de l’ensemble des citoyens, ils n’y manifestent pas de manière visible leur appartenance.
Développer à l’école une pédagogie de la laïcité. L’école est le lieu privilégié des apprentissages des valeurs républicaines en général, et de la laïcité en particulier. Or, il apparaît que les personnels d’éducation et les enseignements sont de plus en plus souvent l’objet de contestations de nature religieuse. Le Haut Conseil à I’intégration demande que la laïcité soit enseignée comme valeur citoyenne fondamentale mais aussi que les personnels soient formés pour assurer un enseignement et un encadrement scolaire laïque. Cela les aiderait à répondre aux mises en cause des contenus d’enseignement.
Inviter les autorités universitaires à compléter leur règlement intérieur afin que, pendant les cours :
soit renforcée la liberté de l’enseignement et de la recherche en les soustrayant à toute tentative de contrôle ou de main mise par des pressions religieuses ;
soit interdit le prosélytisme manifeste ;
et que soient préservés la mixité et le respect de l’égalité hommes / femmes.
Affirmer l’impossibilité de choix du médecin dans les services hospitaliers d’urgence. Face au principe général de liberté de choix du médecin, certaines circonstances, et tout particulièrement l’urgence, imposent la limitation de ce principe au nom du bon fonctionnement du service public.
Inviter les maires à faire respecter la liberté de circulation sur le domaine public. À cet effet, le Haut Conseil rappelle aux maires qu’ils disposent d’un pouvoir d’autorisation, voire d’interdiction, en ce qui concerne les manifestations religieuses susceptibles de se dérouler sur la voie publique, pour des motifs d’ordre public (sécurité, tranquillité, salubrité et dignité humaine).
Insérer dans le code du travail un article pour que les entreprises puissent intégrer dans leur règlement intérieur des dispositions relatives aux tenues vestimentaires et au port de signes religieux pour des impératifs tenant à la sécurité, au contact avec la clientèle ou à la paix sociale interne”. Le Haut Conseil reprend cette proposition du rapport du 11 décembre 2003 de la Commission de réflexion sur l’application du principe de laïcité dans la République présidée par M. Bernard Stasi.
Faire du 9 décembre, date anniversaire de la loi de séparation des Églises et de l’État, la journée nationale de la laïcité.
Cette dernière recommandation du HCI va probablement bientôt devenir effective, puisque le Sénat vient de voter une proposition de résolution en ce sens. Il appartiendra à chaque Français de faire vivre cette date du 9 décembre dans notre calendrier en participant à en faire un moment de fête et de partage avec nos concitoyens.
Dépêche AFP, 1er juin 2011
« Le Sénat a voté dans la nuit de mercredi à jeudi une proposition de résolution UMP-PS visant à instituer une journée nationale de la laïcité le 9 décembre, date anniversaire de la loi de 1905 de séparation de l’Église et de l’État.
La proposition, qui exprime un vœu mais n’a pas force de loi, a été adoptée par 183 voix contre 26, quelques heures seulement après le vote par l’Assemblée nationale d’une résolution sur la laïcité mais qui, elle, n’a recueilli que les seules voix de l’UMP. “La laïcité n’a pas à être débattue : elle se vit, comme principe fondateur de la République. D’où notre proposition d’une journée pour en faire la pédagogie”, a déclaré Claude Domeizel (PS) co-auteur du texte avec Sophie Joissains (UMP). “La laïcité, héritage essentiel de la Révolution est menacée. Notre société souffre d’un effritement des valeurs, d’un cloisonnement des communautés”, a souligné cette dernière. L’Union centriste, seul groupe à voter contre, s’est inscrite en faux contre cette affirmation. “Il n’y a pas de contestation sérieuse du principe de la laïcité”, a assuré sa représentante Roselle Cros, évoquant “certains faits divers montés en épingle par les médias”. »
« Il n’y a pas de contestation sérieuse du principe de la laïcité » ? Mais sur quelle planète ces gens vivent-ils ? Assurément pas sur la même que les Français !