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Le blog de Malika Sorel - Page 18

  • Déchirer le voile de l’hypocrisie en Occident

    Retrouvez mon édito dans le Valeurs actuelles de cette semaine.


    Le soulèvement en Iran contre le port du voile islamique doit servir de leçon de morale aux Occidentaux.

    Sur France Culture, il y a quelques années, l’écrivain Tahar Ben Jelloun soulignait que « le corps de la femme est le principal objet de fixation chez certains musulmans, qu’ils soient chiites ou sunnites » et que « c’est pour cela qu’on cherche à ce que le corps des femmes ne s’exprime pas, qu’il ne se dévoile pas, qu’il ne soit pas libre. Alors, on le cache ». Et dans le Monde, en 2009, l’islamologue Abdelwahab Meddeb désignait le hijab comme « une atteinte au principe de l'égalité et de la dignité partagées entre les sexes ». Qui peut croire que la gauche – mais pas seulement elle – ignore la véritable signification du voilement des femmes, allant jusqu’à le soutenir ?

    Voilà des décennies que le port du voile est présenté comme une manifestation du respect du principe de base des démocraties occidentales, à savoir la liberté. La France n’est pas une exception. Europe, Canada, Océanie : partout où l’intégration culturelle d’une immigration massive est à la peine, les voiles se multiplient. Pour ses campagnes sur l’éducation et l’emploi, l’Union Européenne va jusqu’à présenter l’avenir de l’Europe sous les traits de jeunes femmes et d’une fillette voilées.

    En Australie, dans l’enceinte même du Sénat, le voile se trouve promu par une sénatrice revêtue d’un hijab qui appelle les jeunes filles qui font le choix de se cacher (c’est le sens du mot “hijab”) à le faire fièrement. On se souvient aussi de la Première ministre de gauche de Nouvelle-Zélande, qui, à la suite d’un attentat contre des mosquées, s’était voilée en signe de solidarité, invitant ses concitoyennes à faire de même – ce qu’elles firent avec grand entrain. Partout en Occident, Jacinda Ardern fut fêtée et érigée en modèle, le magazine Elle la décrivant comme « une vierge de douleur au message de paix universel ».

    Ce sont les Occidentaux qui, par leurs comportements et prises de position, ont entériné le fait qu’une musulmane ne pouvait être que voilée, y compris en terre occidentale ! Que disent aujourd’hui toutes ces belles âmes, quand des Iraniennes paient de leur vie le fait de braver l’interdiction de sortir cheveux au vent ? Quel grand écart que de soutenir le désir d’émancipation des Iraniennes et, dans le même temps, l’invisibilisation des femmes. Que de mauvaise foi !

    En vérité, c’est l’intérêt personnel et non la compassion ou quelque grandeur d’âme qui, le plus souvent, guide les bataillons de “progressistes” occidentaux. Une part du monde politique est mue par un électoralisme devenu difficilement contournable du fait de l’évolution de la démographie électorale, qui ne s’est pas toujours accompagnée d’une adoption des mœurs du pays d’accueil. Le monde du business épouse la mutation des modes de consommation. Quant au commun des mortels, par faiblesse morale ou désir égoïste de jouir en paix du temps présent, il se soumet au diktat du camp dit du “bien”. La voie ? Faire tomber le masque du cynisme et déchirer le voile de l’hypocrisie en Occident.

    Catégories : Revue de presse
  • Entretien publié dans le Figaro. Imam Iquioussen : « Comment un individu doté d’un tel dossier n’était-il pas placé sous surveillance ? »

    Extraits:

    “ (...) Que l’on soit réduit à se réjouir d’une décision somme toute logique, au regard de ce que les services de l’État lui reprochent, est révélateur d’un pays qui dysfonctionne. De grandes craintes existaient, d’ailleurs, que le Conseil d’État ne désavoue la décision du ministre de l’Intérieur, comme il a désavoué bien des décisions politiques en la matière depuis 1977. Qui, au juste, gouverne la France ? C’est la question que j’ai déjà eu l’occasion de mettre sur la table. Le Conseil d’État joue, et a joué, un rôle considérable dans la vie politique française, et en particulier au sujet de l’immigration, avec des conséquences dont le peuple ne cesse désormais de faire les frais. Pourtant, les membres du Conseil d’État sont inconnus des citoyens, et ces derniers ne disposent strictement d’aucune possibilité de les sanctionner par le suffrage. Il convient de réfléchir à une réforme du Conseil d’État.

    (...)

    En 2019, Marianne publie « Dans le Nord, les Iquioussen font leur nid ». On y lit que « la famille Iquioussen, une des têtes d’affiche des Frères musulmans en France, s’est constituée une formidable base arrière dans la région de Denain. Au programme: entrisme dans les mairies, développement de réseaux religieux et investissements immobiliers, le tout avec la complaisance des pouvoirs locaux. » Agir sur les conséquences sans agir sur la cause du mal, à savoir le clientélisme politique, ne servira pas à grand-chose.

    (...)

    Lorsque je siégeais au sein du Haut Conseil à l’intégration, nous avions effectué un déplacement en Belgique pour y rencontrer des politiques et des acteurs de terrain. Au vu de ce que nous y avions entendu et observé dès 2010, ce choix de la Belgique ne me surprend guère, comme ne m’a pas vraiment étonnée le fait que la cellule terroriste du Bataclan ait pu s’organiser depuis la Belgique. Bruxelles, parce qu’elle est le siège des grandes institutions européennes, est considérée comme la capitale de l’Europe. Comment expliquer que les politiques n’y voient rien et n’y entendent rien ?

    (...)”

    L'intégralité de l'entretien est à lire ici.

    Catégories : Revue de presse
  • Entretien Atlantico, “Algérie : la vaine obsession d’Emmanuel Macron”

    Extraits :

    “ (...) Je pense que les Algériens doivent se réjouir de voir l’ancienne puissance coloniale venir leur baiser la main. Cela doit être un grand motif de fierté, et les Algériens sont très sensibles à la fierté. Cela fait même l’objet d’une expression, « avoir du nif ». Le nif, c’est le nez et cela signifie savoir garder tête haute. Les Algériens, dont je connais bien la mentalité – et pour cause !, doivent bien rigoler. Mais cela peut malheureusement renforcer un certain mépris et alimenter des comportements violents que l’on voit parfois se manifester sur le territoire français, car dans la culture musulmane, le fort inspire le respect, et le faible le mépris. Or bien des comportements des Occidentaux – pas seulement des Français – les amènent à ne pas savoir se faire respecter ni faire respecter leurs nations. Les exemples abondent, et j’ai eu tout le loisir de les développer dans mes livres. Pour asseoir une relation saine et gagnant-gagnant, il faut donc savoir rester debout.

    (...)

    Emmanuel Macron est né après la guerre d’Algérie. Cette page d’histoire ne semble pas l’avoir concerné personnellement, ni de près ni de loin, et encore moins l’avoir fait vibrer ; donc j’avoue ne pas comprendre, là non plus, ce qui l’amène à remettre régulièrement ce sujet sur la table quand il faudrait, bien au contraire, tourner la page. Existe en outre dans son raisonnement un problème de logique car d’une part, il fustige la « rente mémorielle » du pouvoir algérien et d’autre part, il participe de lui-même à alimenter le moulin. Par contre, je suis à 100% d'accord avec le Président Macron lorsqu'il dit que la France n'a pas de leçon à donner. En effet, l'État français, qui s'est révélé au fil du temps impuissant à juguler l'insécurité galopante sur son territoire et à maintenir son école à un bon niveau, est très mal placé pour donner des leçons à d'autres gouvernants, quels qu'ils soient (...)”

    L'intégralité de l'entretien est à lire ici.

    Catégories : Revue de presse
  • Entretien FigaroVox

    Je remercie le Figaro de m'avoir sollicitée afin de réagir aux propos du ministre de l'Intérieur concernant la surreprésentation des étrangers dans la délinquance.

    Extraits de l'entretien :

    “Ayant vécu quinze ans en Algérie, j'ai pu mesurer à quel point la société d'accueil – ici, française – ainsi que les discours de repentance et de mise en accusation récurrente des “Français de souche” ont pu jouer un rôle de premier plan dans le sentiment d'impunité qui a ouvert la voie à bien des dérives.

    (...)

    Comment expliquer les chiffres spectaculaires avancés par le ministre de l'Intérieur ?
    Ils ne m'étonnent guère. Ils résultent des politiques menées ces dernières décennies, et de la dictature ravageuse du « politiquement correct » qui a empêché de déployer les actions qui s'imposaient. Ces chiffres sont très préoccupants car ils révèlent qu'aux yeux de ces délinquants, la France où ils vivent ne mérite aucun respect. C'est cet irrespect qui doit le plus inquiéter la société.

    Dans un pays qui fonctionne normalement, voilà longtemps que les frontières auraient cessé d'être des passoires et que toutes les mesures qui s'imposent auraient été mises en œuvre, y compris la refonte du Code de la nationalité telle que je l'ai recommandée lors de mon audition par la mission parlementaire sur le droit de la nationalité. Pour les lecteurs que cela intéresse, j'ai transcrit et intégré le contenu de cette audition dans mon dernier livre. Outre les préconisations, j'y explique par le menu pourquoi et comment certaines décisions politiques parées de bonnes intentions ont participé à faire le lit de la Berezina actuelle.

    (...)

    De façon plus générale, la France, par rapport aux autres démocraties libérales, disposerait-elle de moins d'outils statistiques pour connaître de façon objective la réalité de la délinquance ? Ou le problème vient-il d'un manque de sérénité du débat public, de son caractère passionnel ?
    La question se pose en d'autres termes. Les gouvernants disposaient-ils, oui ou non, d'informations suffisantes pour agir ? La réponse est oui. Au Haut Conseil à l'intégration, dont j'ai été membre, nous disposions de toutes les remontées de terrain utiles et nécessaires. Au demeurant, existent également de nombreux rapports parlementaires qui constituent une mine d'informations. Pour qui veut agir, toutes les données existent.

    Bien sûr, l'absence de sérénité du débat public a joué un rôle. Il suffit d'analyser les enquêtes d'opinion à travers le temps pour noter que le peuple était prêt, mais que c'est une partie de la classe politique, des médias et des intellectuels qui ont fait le choix de « pourrir » le débat et de ruiner ainsi sa sérénité nécessaire.

    (...)

    Puisque aucun pays européen ne semble épargné, cela aurait dû conduire à un ensemble d'actions politiques coordonnées, adaptées à la hauteur des enjeux et défis. Cela a-t-il été fait ? Non.

    En France, en trois décennies, ce sont plus de vingt lois qui ont été votées sur ces sujets, avec les résultats misérables qui s'étalent sous nos yeux. Ces lois étaient inadaptées car mal pensées. Trop de temps a été perdu. Il n'est plus temps de palabrer. Il faut agir.”

     

    L'intégralité de ce long entretien est à lire ici.

    Catégories : Revue de presse