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élection - Page 2

  • Mon vote de dimanche

    À défaut de pouvoir voter par franche adhésion, je voterai pour faire barrage à ceux qui portent la responsabilité la plus lourde dans la situation dangereuse où se trouve la France. Responsables directement, mais aussi indirectement ; soit qu’ils aient empêché depuis trente ans tout débat sur des sujets qui touchent à l’identité de la France, soit qu’ils aient manipulé les masses au travers des médiacrates qui sont pour beaucoup des héritiers du « sea, sex and sun ».

    Je ne suis pas une adepte de la morale au sens strict du terme, mais je ne supporte pas que tout en sablant le champagne et s’envoyant en l’air, certains n’oublient pas de mettre leur progéniture à l’abri des conséquences de leurs comportements politiques cependant que de plus en plus de Français, eux, en pâtissent.

    Qui a des enfants ou des petits-enfants ne peut ignorer les ravages de l’idéologie de la bien-pensance sur l’école de la République. J’en ai longuement parlé dans mes différentes publications. Leur plus grand fait de gloire aura été le torpillage de l’école et l’injonction au métissage culturel, sous la menace de procès en diabolisation.

    Je ne peux moralement pas accepter de contribuer à donner les clés de la France à un parti immigrationniste qui a de surcroît décidé de diluer la citoyenneté française dans la citoyenneté-résidence par l’octroi du droit de vote aux étrangers. Un parti qui s’appuie sur des alliés dont l’une s’est illustrée en proposant de supprimer le défilé militaire du 14 juillet, et l’autre fait arborer la cocarde républicaine tout en refusant de voir que la laïcité est bafouée lorsque ce sont des immigrés qui la bafouent ! Le ton de sa voix pour empêcher tout débat fait froid dans le dos.

    Nous savons que chaque flux migratoire supplémentaire déversé dans le paquebot France peut le faire chavirer, d’autant qu’une large brèche est déjà ouverte du fait de l’échec de l’intégration des flux précédents. Si le paquebot chavirait, nul ne sait combien de Français réussiraient alors à échapper à la tragédie et regagner la rive pour y reconstruire une France porteuse du legs indivis d’Ernest Renan.

    Il y a quelques mois, je pensais pouvoir voter pour Jean-Pierre Chevènement. C’est un homme doté d’une très grande intelligence et d’un amour profond de la France. Je me disais que vu son âge et qu’il n’avait plus grand-chose à prouver, il aurait peut-être le courage de s’élever au-dessus des intérêts partisans pour ne servir que l’intérêt général.

    J’ai aussi analysé le positionnement de Nicolas Dupont-Aignan sur les sujets qui nous préoccupent ici, et cela ne m’a pas satisfaite.

    J’ai trouvé que Marine Le Pen était habitée d’un sacré courage, celui qui a déserté bien des hommes et femmes politiques. Mais elle est handicapée par son père et traîne l’histoire de son parti comme un boulet. De plus, je suis convaincue que la société française n’est pas prête à élire une femme. Si Marine Le Pen passait au second tour, ce dernier deviendrait aussitôt une simple formalité pour le Parti Socialiste, comme il l’a été pour Jacques Chirac en 2002. Le vote pour Marine Le Pen viendra renforcer le vote pour le Parti Socialiste. C’est profondément injuste pour elle, mais c’est ainsi. Comme je l’ai toujours écrit, le destin politique des individus m’indiffère ; seul m’importe le destin de la France. Je ne saurais pour ma part contribuer à pousser la France quand elle se trouve au bord du ravin.

    Je n’avais pas voté pour lui en 2007. Je l’ai affronté sur bien des sujets. Mais il est aujourd’hui le seul à pouvoir empêcher un parti immigrationniste de faire main basse sur tous les pouvoirs en France. Les socialistes n’instaureront jamais la proportionnelle, qui seule permettrait à tous les citoyens d’être représentés à l’Assemblée Nationale.

    Je voterai donc pour Nicolas Sarkozy dès le premier tour, dans l’espoir qu’il puisse bénéficier d’une dynamique favorable pour le second tour. J’assume pleinement mon vote, qui est un vote mûrement réfléchi, un vote en conscience.

    Je vous souhaite à tous un bon dimanche électoral.

    Catégories : Politique
  • Un épouvantail bien commode, mais très lourd de conséquences...

    Les élections sont arrivées, la droite est en difficulté, et comme par enchantement revoilà le sujet de l’immigration-insertion-intégration, qui tente de se rappeler au bon souvenir des électeurs. Christian Estrosi évoque le code de la nationalité ; Nicolas Sarkozy s’invite à Toulon pour évoquer l’immigration et l’intégration. Ne manquent plus à ce tableau que les images de voitures brûlées aux journaux de 20h. Combien d’élections à raviver les tensions, à exacerber les passions, à stigmatiser, à créer de la souffrance parmi les Français issus de l’immigration, mais aussi parmi les Français de souche ? Combien d’élections à tenter de vendanger « les raisins de la colère » ?

    Depuis trente ans, un sujet essentiel pour l’avenir de la France est exploité lors des échéances électorales dans le seul but – inutile de jouer les innocents – d’influencer le vote d’électeurs effrayés. Et ensuite ? Ensuite, rien : électroencéphalogramme plat. Au lendemain de chaque élection, notre pays retourne à ces problèmes qui enflent, enflent et qui, sans sursaut rapide, finiront un jour par faire sortir le fleuve France de son lit. Au vu des défis considérables que la France doit à présent affronter et relever, tous nos partis politiques, sans faire de jaloux, méritent un carton rouge. Bien sûr, quelques voix politiques s’élèvent parfois çà et là pour tenter de délivrer un message cohérent ; mais elles sont encore bien trop isolées, et leur message n’est pas toujours aisé à déchiffrer par une population que certains discours faciles d’accès, aux accents un peu trop populistes, ont rendue quelque peu paresseuse.

    Ce qui me préoccupe le plus, c’est le cancer de l’ignorance qui semble ronger notre classe politique, entre les mains de laquelle réside pourtant le destin de la France. Ignorance insupportable et incompréhensible de la réalité des causes profondes de l’échec de l’intégration. Ignorance qui a divisé la France en bourreaux et victimes ; ignorance qui a poussé notre système éducatif dans un coma profond, dont les enfants issus de l’immigration paient aujourd’hui le plus lourd tribut, et la France aussi par conséquent ; ignorance qui pousse Valérie Pécresse à s’employer à aggraver la situation, en introduisant la discrimination positive dans l’enseignement supérieur (commission Wieviorka) ; ignorance qui pousse à l’importation de modèles de société qui ont pourtant échoué (comme l’« accommodement raisonnable » canadien, ou la segmentation du corps social par des politiques préférentielles comme aux États-Unis ou en Inde) ; ignorance de la souffrance de nombreux enfants issus de l’immigration, otages d’une dissonance identitaire ; ignorance qui pousse la France sur un chemin qui lui sera fatal, celui de l’inscription de la « diversité » dans le préambule de sa Constitution. Je vous renvoie à la lecture du Puzzle de l’intégration pour saisir la relation de cause à effet.

    Aujourd’hui, le dernier témoin de la Grande Guerre nous a quittés. C’est l’occasion pour le peuple français de regarder, mais aussi d’analyser son passé, et de se rappeler que ni la paix, ni la liberté ne sont jamais acquises pour l’éternité, et que pour cette raison elles doivent faire l’objet d’une vigilance et d’un esprit de responsabilité chaque jour renouvelés.

    Loin de leur venir en aide, ceux qui utilisent le sujet de l’immigration-insertion-intégration comme épouvantail desservent les Français dans leur ensemble. Ils empêchent en effet l’installation du climat apaisé et serein qui aiderait au traitement sage d’un sujet très sensible, car porteur de grande souffrance.

    Catégories : Insertion - intégration