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  • Les icônes du Président de la République

    « Mon père ne sait pas lire ni écrire et il est sans doute plus français que vous ne l’êtes. » Ce sont les propos tenus ce matin dans un colloque à l’Assemblée nationale par la secrétaire d’État Jeannette Bougrab à l’encontre de l’historien Dimitri Casali, et de moi-même.

    Le Figaro : « Dimitri Casali a déclaré qu’il fallait “réapprendre aux enfants à aimer la France”, déplorant au passage que les manuels d’histoire fassent la part belle aux empires africains au détriment de François 1er. Malika Sorel-Sutter a elle évoqué un déficit d’intégration, une mauvaise maîtrise de la langue et une ghettoïsation des immigrés souvent “voulue” et non “subie”. »

    Jeannette Bougrab, membre du gouvernement, a aussi dit ceci : « Les gens comme mon père ne pouvaient pas aller à l’école. Dans l’Algérie coloniale, mon père n’est même pas allé en cours préparatoire car il n’y avait pas d’école ». Il n’y avait pas d’école ? Peut-être son père ne pouvait-il pas y aller pour un certain nombre de raisons, dont la distance ou la pauvreté, mais laisser penser qu’il n’y avait pas d’école, cela me semble faux d’un point de vue historique. Qu’en pensez-vous ? Ne trouvez-vous pas par ailleurs que pour une fille de harki, dire « l’Algérie coloniale », cela sonne étrangement ?

    Juste pour votre information : ingénieur, diplômée également d’un troisième cycle effectué à Supélec, major de promotion d’un troisième cycle de Sciences Po Paris, auteur de plusieurs livres et de nombreux articles, je me consacre entièrement, depuis plusieurs années, au service de la nation France sans avoir jamais été rémunérée (le HCI, c’est bénévole pour moi), car il n’y a plus guère de place dans la République des inégaux pour ceux et celles qui, comme moi et bien d’autres, aiment par dessus tout la France et s’efforcent de la défendre de leur mieux. Mais comme Marc Bloch en son temps, je sais qu’« un jour viendra, tôt ou tard, j’en ai la ferme espérance, où la France verra de nouveau s’épanouir, sur son vieux sol béni déjà de tant de moissons, la liberté de pensée et de jugement. »

    Catégories : Politique
  • Au-delà des mots

    Je recherche un interprète qui serait en mesure de donner la signification du terme « humaniste » employé dans ce texte : « Afin d’équilibrer les propositions adressées à nos concitoyens, ce courant aura pour vocation à donner plus d’écho à la voix humaniste, sociale, républicaine et européenne ».

    Il faudrait également traduire les termes « sociale » et « républicaine », car je suis persuadée qu’ils n’ont pas le même sens pour tous.

    Bas les masques : écoutons Rama Yade, l’une des personnalités préférées des Français, qui nous donne sa perception de l’humanisme : « Oui, mais pourquoi pas avant ? Enfin pourquoi tout d'un coup, aujourd’hui, l’UMP découvre l’humanisme ? C’est ça le problème. C’est à dire, je veux dire, on aurait voulu, il y a plusieurs mois, que ce souci d’humanisme ait été exprimé avant. Je veux dire, il y avait quand même des faits très clairs. La déchéance de la nationalité : où était la voix humaniste de l’UMP ? Lorsque le Ministre de l’intérieur déclarait que les Français ne sont plus chez eux : où était la voix humaniste de l’UMP ? Donc tout d’un coup, soudainement à peine une semaine après le retrait de Jean-Louis Borloo on voit apparaître un pôle humaniste au sein de l’UMP. C’est assez étrange. Les humanistes de l’UMP, ils sont sortis de l’UMP. Voilà, c’est un fait ! »

    Dans la mesure où c’est entre autres la Droite populaire, qui affiche régulièrement son attachement au respect de ce qui est et fait Français, qui est visée par ce nouveau courant qui se proclame « humaniste », doit-on en déduire que ce nouvel humanisme est celui qui est guidé par la défense d’intérêts qui ne coïncident pas nécessairement avec ceux des Français ? Un humanisme qui les met au ban de l’humanité, égoïstes qu’ils sont de ne pas accepter d’être dépossédés de leur terre ? Lorsqu’on entend Rama Yade expliquer sa conception de l’humanisme, on est tenté de le penser, et on le pense.

    Catégories : Politique
  • Convention UMP sur l'immigration

    Ce matin j’ai pris la parole lors de la convention UMP sur l’immigration. Comme je ne disposais que de quelques petites minutes, j’ai choisi de mettre l’accent sur la distinction qu’il convient de faire entre l’insertion dans la société française et l’intégration à la communauté nationale française. J’ai lancé le défi suivant à la majorité actuelle : il vous reste 9 mois, et c’est largement suffisant pour que vous accomplissiez la refonte d’un code de la nationalité devenu totalement obsolète !

    Catégories : Immigration, Politique
  • Les cocus de la République

    Voici un commentaire posté par notre ami Jugurta. Je le publie en billet. Je partage son constat. J’ai vu de nombreux Français issus de l’immigration, intégrés, qui sont aujourd’hui déçus car ils ont toujours été maintenus à l’écart au profit de communautaristes et de tous ceux qui travaillent à nourrir la haine des populations issues de l’immigration contre la France. Dernier exemple en date ? Rachida Dati. L’ancienne ministre de la justice appelle les musulmans, à mots à peine voilés, à être moins dociles, et donc à se dresser contre la France. Au lieu d’expliquer qu’il leur est très important, pour leur image, de respecter les lois françaises comme tout un chacun, elle justifie l’occupation de l’espace public. Comment un ancien ministre de la justice peut-il se permettre de tenir de tels propos hautement irresponsables, car dangereux pour tous ? En guise de récompense, la voici aujourd’hui assurée d’un cadeau en 2012 : la députation dans la ville de Paris. Ceux de mes lecteurs qui sont à l’UMP, et les autres aussi d’ailleurs, doivent dire ce qu'ils ressentent au Président de la République ainsi qu’à l’UMP. Les Français aspirent au respect, au retour de la cohérence et à la disparition des doubles discours en politique. Vous avez là une nouvelle démonstration du fait que ce n’est pas la République qui est coupable, mais bel et bien la classe politique qui dessert la République, les Français de souche et ceux issus de l’immigration qui ont été convaincus que la France était coupable. Une profonde injustice et un pur délire, lorsqu’on sait le sort des leurs restés dans leurs pays d’origine !

    Jugurta : Les enfants d’immigrés intégrés ou les “cocus de la République”

    « On nous avait, jadis, incités à nous intégrer dans la communauté nationale française. On nous avait instruits, via le roman national et ses événements fondateurs, à la grandeur de ce pays appelé France. On avait travaillé à l’école, au collège, au lycée pour acquérir les fondamentaux qui devaient, pensait-on, naïfs que nous étions, nous permettre de nous insérer dans la société française.

    On nous avait appris à parler et à écrire grâce à des dictées dont les zéros pointés révélaient encore nos lacunes. On nous avait fortement incités, lors de nos rendez-vous de naturalisation, à franciser nos prénoms pour nous fondre plus facilement dans la communauté nationale.

    Or, actuellement, tout est fait dans le discours politique et dans les actes pour nous renvoyer à notre communauté originelle. Non que celle-ci soit dénuée de qualités, mais nous avions choisi la modernité individuelle à la tradition communautaire. Nous avions préféré à un moment de notre vie nous inscrire à la suite des hommes et des femmes qui dès la Renaissance, et plus encore les Lumières, avaient décidé que l’être humain, l’individu, était au centre et son devenir à porté de mains.

    Aujourd’hui, nous souhaitons être jugés pour ce que nous faisons et non ce que nous sommes. Mais voilà, on nous renvoie constamment à un hasard, notre naissance. Nous avons accompli un cheminement intellectuel, spirituel, et arrivés presque à destination, on voit cet édifice se défaire sous nos pas.

    Aux nouveaux venus, nul besoin de maîtriser les fondamentaux, nul besoin de savoir parler, écrire, lire dans la langue du pays d’accueil, des traducteurs seront là pour vous faciliter la tâche, mieux, si vous ne connaissez pas votre langue maternelle, on vous l’apprendra sans se demander si elle vous servira réellement dans votre quotidien ou si au contraire elle ne vous éloignerait pas de vos concitoyens français.

    Aussi, ceux qui ont fait des efforts pour faire partie de la majorité invisible sont purement et simplement aujourd’hui, les “cocus de la République”. »

    Catégories : Politique