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sarkozy - Page 9

  • Docteur Jekyll, ou Mister Hyde ?

    Pour moins que ça, on en perdrait son latin !

    17 décembre 2008 : Le Président de la République nomme Yazig Sabeg « Commissaire à la diversité et à l’égalité des chances » et le charge de mettre en œuvre la discrimination positive, politique qui est la négation absolue du principe républicain d’égalité inscrit dans le Préambule de la Constitution du peuple français. Il signe ainsi sa volonté manifeste de rompre avec le modèle républicain français.

    14 janvier 2009 : Suite à la multiplication sur le territoire français d’incidents liés au conflit israélo-palestinien, le Président de la République déclare : « L’indivisibilité de la République est une règle fondamentale […] La France est un pays ouvert qui s’honore d’accueillir sur son territoire des personnes qui amènent beaucoup et depuis des générations, mais nous n’avons pas l’intention de changer notre modèle républicain. »

    Alors, à qui avons-nous véritablement affaire ?

    Catégories : Discrimination positive
  • Les pépites de l’émission de BFM

    Retour sur l’émission de BFM du 22 décembre ; en voici quelques pépites.


    1) Au sujet des Français qui discrimineraient

    Patrick Simon, socio-démographe à l’INED : « Quand on parle des concours par exemple, on a fait un travail d’enquête autour des concours à la haute fonction publique, un concours anonyme complètement, avec un jury qui vient ensuite compléter l’épreuve écrite. Eh bien la bonne nouvelle, c’est qu’au moment du concours, au moment du jury à l’oral et quand on reçoit les candidats, y’a pas vraiment de différence qui se fait en fonction de l’origine, ça c’est une bonne nouvelle. La mauvaise nouvelle c’est qu’à l’écrit, à l’écrit, les personnes d’origine immigrée réussissent moins bien que les autres alors même qu’elles ont les diplômes, alors même qu’elles ont les formations de qualité et qu’elles réussissent très très bien les épreuves techniques. Là où elles se font avoir c’est sur la culture générale. »

    Nous avons ici la démonstration que « l’élite » sait parfaitement que les Français ne sont pas racistes, et que la cause de l’échec des personnes issues de l’immigration est imputable à d’autres raisons que des discriminations dont les Français de souche se rendraient coupables. Patrick Simon de l’INED le précise bien, lorsque des personnes d’origine étrangère échouent aux concours de la fonction publique, c’est en raison de leurs lacunes en culture générale. Ne trouvez-vous pas inadmissible que le gouvernement ait fait sauter le pré-requis de la culture générale aux concours de la fonction publique, alors qu’un fonctionnaire français est censé représenter, aux yeux du public, l’État français ?


    2) Les arrière-pensées du Président de la République

    Édouard Pellet, délégué à la diversité de France Télévisions : « lorsque le Président de la République a lancé la mission Veil, le 8 janvier, son arrière-pensée c’était bien de commencer par la diversité ethnoculturelle pour développer toutes les autres. »

    Cette arrière-pensée du Président de la République, Luc Ferry l’avait également évoquée dans le journal du matin de France Culture, le 21 novembre dernier :

    « Quand je vois, nous, avec Olivier Duhamel, dans la commission présidée par Balladur de la réforme des institutions, nous avions refusé de nous occuper du préambule de la Constitution parce que nous savions en fait que derrière cette mission, il y avait la volonté d’introduire de la diversité, c’est à dire de la discrimination positive dans le préambule de la Constitution et nous ne voulions pas le faire, en tout cas majoritairement dans la commission. Nous ne voulions pas le faire et c’est pourquoi le Président de la République a nommé Madame Simone Veil pour justement tenter d’introduire cette fichue discrimination positive dans le droit français et je pense que c’est honnêtement une catastrophe ! »


    3) La dissonance identitaire responsable de l’échec de l’intégration

    À ceux qui doutent encore du fait que le malaise de nombreuses personnes issues des dernières vagues d’immigration trouve sa principale source dans leur propre trouble identitaire (j’utilise dans mon ouvrage le concept de dissonance identitaire) :

    Édouard Pellet : « Cette action positive, il eût fallu qu’ici, en France, on la prenne en compte. On ne la prend pas en compte. Pourquoi ? Parce qu’on préfère rester dans la logique de l’hypocrisie. Je m’explique : on peut être fier d’être d’origine auvergnate, mais pas d’être d’origine algérienne comme moi en étant très bleu-blanc-rouge, très français. Y’a quand même un truc qui ne tourne pas rond. Il ne faut pas toucher, paraît-il, il y a toute une logomachie, une logorrhée qui s’est instituée autour du système : ne touchons pas au sacré principe de l’égalité. » […]

    « Pour les jeunes maintenant, c’est ce déracinement-là. Ils ne sont plus, j’allais dire, ils n’ont plus ce bout de racine parce qu’on essaie de les maintenir systématiquement dans la logique française laïque et principielle alors qu’en réalité les choses se situent ailleurs… Moi quand j’avais onze ans, au lycée Condorcet, le jeudi après-midi, pour que le lien soit maintenu avec ma culture d’origine, était assuré par un pion qui me parlait de l’histoire de l’Algérie, de l’Afrique du nord et qui me parlait en Arabe. Le jeudi après-midi, il devait ça à l’État ce pion-là… L’Éducation nationale est carente dans ce domaine-là. Depuis quelques années elle est carente… »


    4) La menace qui pèse sur l’héritage français

    Édouard Pellet : « On a le droit, on a le devoir, comme untel peut être d’origine auvergnate, pourquoi me nier mon origine algérienne ? Dès qu’on touche à ça ou à l’Afrique parce qu’il y a le problème de la couleur de peau, le référentiel couleur de peau n’existe pas dans la tradition française, on est indigène ou autochtone, grosso modo. Chez les Anglo-Saxons c’est plus simple, comme la religion d’ailleurs, c’est un référentiel qui existe chez les Anglais, chez nous pas. Donc on a le droit de se revendiquer d’une origine d’ailleurs sans être stigmatisé, sans s’estimer réduit et ça permettrait, à ce moment là, d’avancer par la voie de l’action positive pour que ce pays redevienne ce fléau [sic] de l’égalité qu’il n’est plus tout à fait. »

    « Il y a un racialisme dans le fond culturel latent qui est hérité de la fin du XIXe siècle, qu’on le veuille ou pas, hein ? Hérité de Victor Hugo, et ce racialisme fait que dans l’inconscient collectif on considère l’autre dans sa différence ethno-raciale ou ethnoculturelle n’est pas à niveau avec nous. On n’en est pas sorti de cette logique, alors pour lutter contre ces mentalités, pour essayer de rétablir l’égalité pour tout le monde il faut des actions volontaires. »


    5) Le refus de respecter les principes qui font Français, entre autres ceux de l’égalité républicaine et de la laïcité, est clairement assumé

    Édouard Pellet : « À France Télévisions, on a infléchi les principes précisément sans le dire, et c’est une politique qui a été cooptée par, imaginez chez nous, au sein du groupe France Télévisions la vigilance des syndicats, surtout et notamment sur ce principe de l’égalité et le principe de laïcité et toutes ces politiques volontaires, elles vont se traduire dans la loi puisque dans la loi sur l’audiovisuel nous avons introduit un certain nombre d’amendements dont deux d’entre eux qui introduisent la notion d’ethnoculturel et vont pouvoir permettre, comment dire de légitimer cette démarche qu’on avait engagée. »

    À titre d’éclairage, voici un extrait de l’article premier de la loi sur la communication audiovisuelle et du nouveau service public de la télévision à laquelle Édouard Pellet fait référence, loi qui vient d’être votée par les Députés « à l’insu de leur plein gré » et qui arrive sur les bancs du Sénat le 7 janvier :

    « France Télévisions reflète dans sa programmation la diversité, notamment ethnoculturelle, de la société française et veille à engager une action adaptée pour améliorer la présence de cette diversité dans les programmes. »


    6) Perpétuité de la discrimination positive

    Édouard Pellet : « Moi, en tant que citoyen, je suis favorable à ce qu’il y ait un moratoire. Il faut qu’il y ait un débat public : ne doit-on pas mettre un moratoire sur l’article 1 de notre Constitution, pendant combien de temps ? Quatre ans, cinq ans, vingt ans, une génération ? J’en sais rien ! C’est ce débat public qui devrait permettre de faire avancer la France dans une voie qui correspondrait plus à sa vocation de carrefour des cultures et des hommes. »


    Conclusion : « Faire avancer la France » ? Beaucoup de ce qui est entrepris aujourd’hui fera terriblement régresser la France. Rendez-vous compte, à l’heure où la France devrait concentrer toute son énergie et celle de son peuple à innover pour se frayer un véritable chemin dans la mondialisation, le temps, les deniers publics et l’énergie qui sont dépensés à tuer le mérite républicain, jusqu’à aller supprimer certaines épreuves de vérification des connaissances dans le recrutement des enseignants qui formeront les générations futures. Tout cela fera régresser la France jusqu’à en faire un pays sous-développé et croyez-moi, je sais de quoi je parle !

    Si les dernières vagues d’immigration, otages de leur dissonance identitaire, n’avaient pas trouvé de merveilleux collaborateurs au sein des équipes dirigeantes en place, la France ne se trouverait pas dans une situation aussi périlleuse.

    Catégories : Discrimination positive, Insertion - intégration
  • Rediffusion sur France Culture lundi 29 décembre

    France Culture a décidé de rediffuser, demain lundi 29 décembre, de 18h30 à 19h15, une émission à laquelle j’avais participé.

    ♦ La repentance favorise-t-elle l'intégration? Rediffusion

    « Ce n’est certainement pas en enseignant aux enfants de l’immigration que les Français ont été les bourreaux de leurs parents qu’on facilitera leur intégration. » Voilà ce que déclare Malika Sorel dans une interview publiée par la revue Le Débat. On a pourtant souvent entendu le point de vue inverse. Tout un courant historiographique lié au concept de « postcolonialité » incrimine, au contraire, le « déni » et le « refoulement » de l’histoire coloniale par le « roman national ». Ce courant, promu par de jeunes historiens de gauche attribue à ce déni et à ce refoulement du passé colonial certaines des tensions intercommunautaires qui travaillent la société française. Ces conflits seraient dus aux représentations issues de la colonisation, lesquelles continueraient d’imprégner les mentalités françaises. En outre, les populations issues de l’immigration auraient le sentiment de revivre, à travers la relégation dont elles sont victimes, une situation de type colonial. C’est par exemple la thèse soutenue par Pascal Blanchard dans l’introduction au livre « La fracture coloniale ».

    Le débat à propos de la « repentance » que devraient pratiquer les anciennes puissances coloniales – s’inspirant du précédent de l’Allemagne face à la Shoah - a été un temps confiné au milieu des historiens et des moralistes. Durant la campagne électorale présidentielle, il a fait irruption dans le champ politique. C’est Nicolas Sarkozy qui l’y a introduit en déclarant notamment : « Je déteste la repentance qui veut nous interdire d’être fiers d’être Français, qui est la porte ouverte à la concurrence des mémoires et qui est un obstacle à l’intégration, parce qu’on a rarement envie de s’intégrer à ce que l’on a appris à détester. »

    Ségolène Royal, à son tour, se trouva obligée de se situer. « La France doit assumer son histoire, toute son histoire. Sans amnésie et sans repentance », déclara la candidate du PS. Mais elle ajoutait : « Mais je crois que notre pays doit aussi être capable de porter un regard apaisé et de poser les mots justes sur les pages plus sombres de notre histoire commune. Nous devons être capables de reconnaître la colonisation pour ce qu'elle fit : dominer et spolier. En outre, ce n'est jamais aux descendants de payer pour les crimes qu'ils n'ont pas commis. Mais tous comptables de la transmission de l'histoire collective, oui ! »

    On le voit, la question de la «repentance» fait désormais partie du débat politique.

    Catégories : Revue de presse
  • Émission sur BFM

    J’étais ce matin sur BFM radio. Le débat était consacré au rapport de la commission Veil et au plan de Nicolas Sarkozy pour la diversité. Ambiance derrière le rideau (ou derrière le mur) :

    Dès la première pause, le journaliste Nicolas Doze m’a demandé de bien vouloir changer de place. C’est pourtant lui qui m’avait placée, au début de l’émission, aux côtés de Monsieur Édouard Pellet. Savez-vous pourquoi ? Ce qu'a dit Monsieur Doze (hors antenne) à cet instant me laisse penser qu’il a craint que Monsieur Pellet n’en arrive aux mains, c’est-à-dire me frappe. Oui, vous avez bien lu. Elle n’est pas belle, la régression de la « Liberté de pensée et de jugement » dans notre pays au début du XXIe siècle ? C’est sur cela que vous serez un jour jugés, chers Français, et certainement pas sur ce que vos ancêtres ont fait, n’ont pas fait ou auraient peut-être dû faire. C’est très commode de parler du passé et de baisser les yeux sur ce qui se produit, là sous notre regard. Je le redis une nouvelle fois, concentrez-vous sur le présent et sur l’avenir.

    Oui, je suis moi aussi pour le maintien du secrétariat d’État aux Droits de l’homme, avec comme terrain d'action la France. Lorsque je vois ce qu’il advient de certains territoires de la République, j’ai le regret de vous dire que j’ai vécu, à certaines périodes, dans un Maghreb beaucoup plus libre que ce qu’est devenue la France ! Alors, les leçons de liberté et de respect des droits de l’homme que brandit notre classe politique à travers le monde, eh bien elle ferait beaucoup mieux de les appliquer d’abord en France. On est en effet toujours plus crédible quand on a soi-même valeur d’exemple…

    Vous pouvez retrouver ci-dessous l’enregistrement de l’émission.

    Partie 1 (durée: 10 min.)

    Partie 2 (durée: 8 min.)

    Partie 3 (durée: 12 min.)

    Partie 4 (durée: 8 min.)

    Catégories : Politique, Revue de presse