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intégration - Page 9

  • Autorité du savoir et respect de l’école

    Étant très attachée à la question de l’école, je suis très heureuse que Le puzzle de l’intégration ait retenu l’attention de l’association Lire-Écrire qui lui a réservé un chaleureux accueil. Je vous encourage à faire connaître autour de vous cette association, qui s’est fixé comme ligne d’action d’« informer le public et de conseiller des parents, en toute indépendance ». J’ai rencontré son équipe, qui dédie tout son temps et son énergie à la défense du bien commun, à l’avenir de la France. Je vous le redis : nous ne sommes pas isolés. Nous sommes majoritaires. Nous devons en prendre pleinement conscience, et puiser dans cette prise de conscience la force de toujours avancer !

    Voici la critique publiée sur le site de Lire-Écrire :

    « Contrairement à nos habitudes, nous présentons ici un ouvrage politique, au meilleur sens du terme. L’auteur, d’origine marocaine, a demandé la nationalité française à 30 ans. Elle sait de quoi elle parle, et développe une argumentation serrée, sans oublier aucune pièce du puzzle.

    L’intégration

    Malika Sorel décrit les difficultés d’intégration, non pas des nouveaux immigrants, mais de leurs enfants et petits-enfants ; difficultés étonnantes pour nous, puisque ce sont des Français, et spécialement de jeunes Français, qui affectent de rejeter la France. Ce phénomène se produit dans tous les pays occidentaux, et même au Canada, qui pratique une politique d’immigration “choisie”.

    Le puzzle

    Les politiques et les leaders d’opinion cherchent aux difficultés une cause simple, qu’un seul principe simple suffirait à traiter. Malika Sorel nous montre qu’une situation extrêmement complexe appelle un ensemble de mesures complémentaires.

    L’un des principes qui fait actuellement débat en France est celui de la discrimination positive en faveur des minorités, qui, comme le remarque l’auteur, est une discrimination négative à l’égard de la majorité. L’adoption de ce principe renforcerait le communautarisme, et conduirait à la reconnaissance juridique des communautés. Beaucoup aux États-Unis, y compris dans les minorités, voudraient revenir en arrière, mais ils n’y parviennent pas, du fait des avantages acquis par certains.

    Dans l’enseignement, les Américains ont facilité pour les minorités l’accès aux études supérieures et aux diplômes. Dans les faits, c’est un inconvénient pour les meilleurs éléments des minorités, qui se trouvent nantis de diplômes dévalués aux yeux des employeurs. Chez nous, une mesure analogue vient d’être adoptée par Sciences-Po.

    Malika Sorel demande - comme nous le faisons - que les enfants et les adolescents défavorisés de fait, ce qui inclut d’ailleurs des Français de souche, reçoivent une aide massive afin que, moyennant les efforts nécessaires, ils puissent accéder sans artifice à la même réussite que les autres. Elle ne dissimule pas que les efforts nécessaires sont beaucoup plus importants pour eux que pour les Français moyens.

    En particulier, elle réclame, comme nous, un effort important dès la maternelle et retour, dans le primaire et le secondaire, à l’enseignement explicite et systématique du français, de la littérature, des mathématiques, au rebours de tout ce qui a été fait depuis des décennies, et particulièrement depuis 1989.

    Intégration ou insertion ?

    L’intégration, conforme aux principes français et républicains, devrait, d’après l’auteur, procéder du choix délibéré, et mûrement réfléchi, d’une nouvelle patrie. Pour les immigrés et leurs descendants immédiats, ce devrait être par excellence un choix d’adulte.

    Intégrer d’office selon le droit du sol impose un choix que beaucoup récusent : ils se disent “Français de papier” (et pour les avantages attachés aux papiers) tout en rêvant à une patrie imaginaire qui n’est pas celle que leurs parents et grands-parents ont quittée.

    Malika Sorel propose donc d’abandonner le droit du sol. Mais elle reconnaît à la France le droit d’imposer aux étrangers qu’elle héberge un devoir d’insertion, c’est-à-dire le devoir d’apprendre les lois et coutumes, et de s’y conformer dans leurs rapports avec les citoyens français.

    Le communautarisme est un frein à l’insertion, car il isole de la majorité, et maintient des règles et des coutumes propres, en fait discriminantes. Les grandes idées généreuses que certains voudraient institutionnaliser : le droit à la différence, la discrimination positive, ont trop souvent pour effet de culpabiliser les français de souche et de victimiser les autres, substituant ainsi des sentiments subjectifs à l’acceptation des réalités en France et dans les pays d’origine, réalités que Malika Sorel décrit parfaitement. Tout cela aggrave les problèmes au lieu de les résoudre.

    Pour nous, qui militons pour la refondation de l’école, nous retenons parmi les pièces du puzzle l’impératif de restaurer, aux yeux des élèves et de leurs parents, l’autorité du savoir et le respect de l’école. »

    Catégories : Éducation - instruction, Insertion - intégration, Revue de presse
  • La journée de la jupe

    « La journée de la jupe », ou la peinture réaliste de ce que sont devenus les « territoires perdus » de la République française. Il est urgent que ce film soit projeté dans l’enceinte de l’Assemblée Nationale, au Sénat, à l’Élysée, à Matignon, afin que nul homme ou femme politique ne puisse jamais dire qu’il ou elle ne savait pas. C’est bien trop commode !

    Dans une émission Complément d'enquête de Benoît Duquesne « Banlieues : le feu est-il éteint ? », (France 2, le 13 mars 2006), Jean-Louis Borloo, Ministre de la République, avait affirmé avec force conviction : « Mais il faut bien que les Français on ait tous en tête une chose c’est que l’avenir du pays se joue là, dans les banlieues, parce que le taux de natalité de ces quartiers est deux fois plus élevé que sur le reste du territoire national. » Doit-on, au vu de ce qu’ils ont laissé s’accomplir, placer toute notre confiance en des hommes et femmes politiques qui continuent d’affirmer à une majorité silencieuse : « l’immigration est une chance pour la France », plutôt que « l’immigration se devrait d’être une chance pour la France » ? La censure qui s’exerce sur ce sujet est trop forte et empêche les Français de réaliser que nous sommes majoritaires. Le courage et l’esprit de responsabilité sont devenus des qualités bien trop rares dans le monde politique, à une heure où nous aurions justement besoin de personnalités désintéressées, courageuses et responsables. Souvent, ces dernières années, j’ai pensé et repensé au Général de Gaulle. Qu’aurait fait ce grand amoureux de la France pour la sortir de la galère, pour faire dévier sa trajectoire avant qu’elle ne heurte l’iceberg qui lui sera fatal ?

    Une chose est claire, nous devons réussir à mettre les vrais sujets sur la table bien avant l’élection de 2012. Si nous n’y parvenons pas, les professionnels de la politique utiliseront de nouveau ce sujet de l’intégration comme un épouvantail pour, sitôt élus, ne rien changer à leurs petites habitudes, ou pire encore, faire l’inverse de ce qu’il eût fallu faire pour empêcher que la France ne s’enfonce encore davantage.

    À la fin de la projection du film « La journée de la jupe », la salle a applaudi. Pour ceux qui ne l’ont pas encore vu, il faut aller le voir, car on y trouve en seulement 1h30 beaucoup de ce qu’il y aurait à décrire : un véritable exploit !

    Catégories : Insertion - intégration
  • C'est pas la gauche, la France ! C'est pas la droite, la France !

    Cher Ndjocka,

    Vous voyez, je vais jusqu’à publier une réponse pour vous, et vous souhaite par la même occasion la bienvenue au royaume de la « liberté de pensée et de jugement » de mon frère d’âme Marc Bloch ; mon frère qui me manque et que j’aurais aimé rencontrer, tant je me retrouve en lui.

    Votre deuxième commentaire, cher Ndjocka, étant parsemé de ce que je considère comme étant des insultes et parfois même des vulgarités à l’égard d’autres lecteurs de ce blog, je ne le publierai point. Quant à la lecture de mon ouvrage en vous pinçant le nez : de grâce, épargnez-vous, en ces temps de nouvelle année propices aux bonnes résolutions, et consacrez plutôt ce temps à donner aux autres de la chaleur humaine. Je crois en le sourire et la main tendue aux autres, bien davantage qu’en la hargne envers ceux qui sont différents : « Dans ma civilisation, celui qui diffère de moi, loin de me léser, m’enrichit ». Mais encore faudrait-il être disposé à vouloir s’enrichir. Là est l’un des plus gros et dangereux défis que la France devra réussir à relever au sujet des enfants issus de l’immigration qui crachent sur le contenu des programmes scolaires. J’ai co-dirigé un groupe de travail sur l’école et l’insertion dans le monde économique. Ce n’est pas à moi que l’on viendra raconter des fadaises au sujet de l’échec scolaire, puis social, des enfants de l’immigration. Les fadaises, ça fonctionne seulement avec les notables de la politique et des médias qui ne voient le monde que depuis leurs confortables fauteuils…

    Pour ce qui est de l’Afrique, j’ai le regret de vous dire que les nombreux excellents élèves d’Afrique qui avaient eu la chance de venir s’asseoir sur les bancs des universités algériennes, grâce au gouvernement algérien, ne partageaient pas votre opinion quant à l’origine de leurs malheurs ; mais alors, pas du tout. Selon leurs vécus, ce n’était pas vers le passé de la France qu’il fallait se tourner pour rechercher la responsabilité de leur misère, mais du côté de leur propre pays et classe dirigeante, ainsi que du côté de toutes leurs élites qui, au lieu de se battre pour faire évoluer leur propre société, préféraient aller vivre sous des cieux plus cléments qui leur offraient du matériel consommable à très court terme. Que serait la France si ses élites intellectuelles et économiques avaient autrefois préféré partir vers l’Amérique plutôt que de préparer le peuple à se relever et à se tenir debout ? En Algérie, les immenses fortunes qui s’étaient faites en quelques mois ou petites années (cherchez l’erreur), préféraient aller s’investir en Europe. Ouvrez les yeux, vous en trouverez, et même de très connues à Paris même. Ces personnalités qui viennent aujourd’hui donner des leçons de morale aux Français, et leur dire qu’il est hors de question pour leurs enfants d’accepter d’apprendre à l’école que leurs ancêtres étaient des Gaulois, et qu’il faut, pour eux, rétablir les privilèges à la naissance, rebaptisés pour l’occasion « volontarisme républicain » ou « égalité réelle ».

    La révolution douce est désormais en marche. Le train a déjà quitté la gare. Vous serez tous étonnés et heureux de réaliser combien la mémoire collective des Français est encore vive, car « La France, c’est tout à la fois, c’est tous les Français. C’est pas la gauche, la France ! C’est pas la droite, la France ! Naturellement, les Français comme de tout temps, ressentent en eux des courants… Prétendre faire la France avec une fraction, c’est une erreur grave, et prétendre représenter la France au nom d’une fraction, cela c’est une erreur nationale impardonnable. » (interview radiotélévisée du Général de Gaulle du 15 décembre 1965).

    Merci à tous nos grands hommes passés, présents et à venir !

    Catégories : Identité, Insertion - intégration
  • Répliques : émission d'Alain Finkielkraut

    France Culture :

    Émission du samedi 13 décembre 2008 de 9h à 10h
    Insertion et intégration : les subtilités de l'assimilation

     
      Avec Malika Sorel et Hakim El Karoui.

     
       
    Catégories : Revue de presse