Bonjour à tous,
Je vous dois plusieurs réponses. Pardonnez-moi si je ne réponds pas toujours à chacun de vos messages.
Je souhaite, tout d’abord, répondre à Sailorman au sujet de Mara Goyet. Je ne connais pas du tout le point de vue de Mara Goyet sur mon analyse et mes recommandations. Mais je sais, et cela doit nous inciter à y puiser de la force et du courage, que mes convictions sont partagées par un nombre non négligeable d’élus de gauche comme de droite. Le souci de la défense de l’intérêt général est heureusement – car c’est bien la moindre des choses – présent sur tout notre échiquier politique.
Au sujet de l’homme politique que je souhaiterais rejoindre : je l’ai à nouveau rencontré il y a seulement trois jours mais, concentrée sur le débat d’idées, je n’ai à aucun moment pensé lui demander si je pouvais me permettre de m’associer publiquement à lui. Promis, je tenterai d’y penser la prochaine fois.
Cher Bernard, si j’ai exprimé un certain pessimisme, c’est que je sais que le critère « social » ou « boursier » a été introduit avec pour seul objectif de contourner les sages recommandations de Madame Simone Veil, et que la volonté de faire subir aux Français la discrimination positive est malheureusement restée intacte malgré les dénégations publiques. Jugurta l’a très bien compris et nous l’explique dans son dernier commentaire. D’ailleurs, Yazid Sabeg ne s’en est pas caché et a clamé haut et fort : « le Président n’a fermé aucune porte ». Comment expliquer cet entêtement, cette attaque inconsidée contre les fondations de la maison France alors que Madame Veil, une si sage et si grande figure, a parlé ? Je ne me l’explique pas, et je ne parviens même pas à le comprendre, car il est dans la mission constitutionnelle du Président de la République de veiller au respect de la Constitution. Mais une chose est sûre, l’appât des privilèges empêche beaucoup de notables de résister au Président de la République, même lorsque c’est du maintien en vie de la France dont il s’agit. Dans l’entourage du Président se trouvent un certain nombre de personnes qui sont totalement opposées à son entreprise sur ce sujet de la diversité, et pourtant, on ne les entend jamais. Je crois que les Français ne doivent désormais plus compter que sur eux-mêmes pour faire triompher la raison. Je veux vous dire à nouveau que je reçois de nombreux signaux positifs, y compris de la gauche. C’est donc un immense espoir, car cela signifie qu’il nous faut simplement faire prendre conscience aux Français attachés aux principes républicains, quelle que soit leur sensibilité politique, qu’ils ne sont pas seuls, qu’ils ne sont pas des marginaux, mais qu'ils sont bien au contraire largement majoritaires. Si nous parvenons à faire sauter les verrous psychologiques, alors plus aucun homme ou femme politique n’osera attenter à l’identité française, pour longtemps. N’oublions pas : « La puissance jaillit entre les hommes lorsqu’ils agissent ensemble. »