Quelle est la mission du Club XXIe siècle ?
Laissons la parole à Rachida Dati :
« Je me sers de mon carnet d’adresses. J’aide aussi des Marocains résidant en France à régler certains problèmes. J’ai créé le Club XXIe siècle avec des personnes d’origine maghrébine qui aident les gens de très haut niveau à être visibles dans la société française » ; « Mon rapport avec le Maroc est constant et permanent […] Je suis toujours allée au Maroc en disant “on est votre première vitrine”. Peut-être considèrent-ils qu’on n’est pas assez malléables. C’est dommage, ils [les pouvoirs politiques marocains, NDLA] se privent d’une vraie représentation » ; « Moi, je donne pour le Maroc, j’aimerais aussi un peu de retour. J’ai toujours entendu dire au plus haut niveau de l’État [marocain, NDLA] qu’on était les bienvenus et qu’on était des Marocains. Tant que ce discours ne sera pas contredit, je continuerai à me battre pour mettre le pied dans la porte de ce pays ».[1]
Rama Yade est également passée par le Club XXIe siècle, dont elle a été vice-présidente.
Imaginons un seul instant les réactions d'indignation, et à juste titre, que provoquerait la création d'un tel club pour favoriser l'ascension de Français de souche européenne. Je crois que notre société a perdu sa boussole ; retrouvons un peu de cohérence !
Voici à présent quelques extraits du livre d’Hakim El Karoui, président du Club XXIe siècle, L’avenir d’une illusion :
« Aujourd’hui, le bouc émissaire, ce sont les Arabes. Demain, ce seront peut-être les Noirs ou les Chinois. Les Arabes, parce qu’ils portent encore une différence (leur nom, leur religion) mais aussi et surtout parce que la société française se rend compte qu’ils sont de moins en moins différents. Leur différence apparaît alors d’autant plus importante qu’elle est finalement de plus en plus résiduelle. […] Ainsi, plus les « étrangers » ressemblent aux Français, plus ils peuvent attirer la violence sur eux, comme les juifs allemands dans les années trente, qui n’avaient jamais été autant « allemands » et « menaçaient » alors de se confondre avec les « vrais Allemands ». Ce que le groupe majoritaire leur reprochait, c’était de trop leur ressembler !
Jacques Attali dit qu’en France, « les musulmans seraient coupables de tous les maux de la société française comme, dans la première partie du XXe siècle, les juifs étaient coupables de tous nos problèmes ». Les immigrés et donc particulièrement les Maghrébins et la société française sont donc dans une relation triple de violence fondamentale. D’une part, la progression du même au sein de la société d’accueil produit de la violence rejetée vers les immigrés institués en Autre, malgré leur dénégation : « on est des Français comme les autres ! » D’autre part, l’aspiration des immigrés à l’assimilation par la société d’accueil produit de la rivalité mimétique et donc de la violence de la part de la société d’accueil ainsi concurrencée par des « nouveaux », donc des « illégitimes » : « prouvez-nous encore que vous êtes français. » Enfin, la transition anthropologique produit de la violence symbolique qui perturbe profondément les comportements et les consciences. »
Voici, mes chers lecteurs, le genre de thèse qui a réussi à infilter au plus haut niveau le pouvoir politique en France, et est en passe de faire abjurer à la France son identité républicaine. Si vous souhaitez en savoir davantage sur ce club, sa page Wikipedia vous donnera un aperçu du gotha de la politique qui y a été reçu. Nous n’avons pas affaire à de simples amateurs, mais à des professionnels de très haute voltige. C’est la raison pour laquelle je continue de penser que les citoyens français, qui sont dans leur immense majorité des Républicains, doivent désormais devenir actifs et porter au sein de tous les partis politiques le combat de la défense des principes qui sculptent l’identité française.
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[1] Youssef Lahlali, « Une Marocaine place Beauvau », Libération Casablanca du 31 août 2006.