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Revue de presse - Page 34

  • Autorité du savoir et respect de l’école

    Étant très attachée à la question de l’école, je suis très heureuse que Le puzzle de l’intégration ait retenu l’attention de l’association Lire-Écrire qui lui a réservé un chaleureux accueil. Je vous encourage à faire connaître autour de vous cette association, qui s’est fixé comme ligne d’action d’« informer le public et de conseiller des parents, en toute indépendance ». J’ai rencontré son équipe, qui dédie tout son temps et son énergie à la défense du bien commun, à l’avenir de la France. Je vous le redis : nous ne sommes pas isolés. Nous sommes majoritaires. Nous devons en prendre pleinement conscience, et puiser dans cette prise de conscience la force de toujours avancer !

    Voici la critique publiée sur le site de Lire-Écrire :

    « Contrairement à nos habitudes, nous présentons ici un ouvrage politique, au meilleur sens du terme. L’auteur, d’origine marocaine, a demandé la nationalité française à 30 ans. Elle sait de quoi elle parle, et développe une argumentation serrée, sans oublier aucune pièce du puzzle.

    L’intégration

    Malika Sorel décrit les difficultés d’intégration, non pas des nouveaux immigrants, mais de leurs enfants et petits-enfants ; difficultés étonnantes pour nous, puisque ce sont des Français, et spécialement de jeunes Français, qui affectent de rejeter la France. Ce phénomène se produit dans tous les pays occidentaux, et même au Canada, qui pratique une politique d’immigration “choisie”.

    Le puzzle

    Les politiques et les leaders d’opinion cherchent aux difficultés une cause simple, qu’un seul principe simple suffirait à traiter. Malika Sorel nous montre qu’une situation extrêmement complexe appelle un ensemble de mesures complémentaires.

    L’un des principes qui fait actuellement débat en France est celui de la discrimination positive en faveur des minorités, qui, comme le remarque l’auteur, est une discrimination négative à l’égard de la majorité. L’adoption de ce principe renforcerait le communautarisme, et conduirait à la reconnaissance juridique des communautés. Beaucoup aux États-Unis, y compris dans les minorités, voudraient revenir en arrière, mais ils n’y parviennent pas, du fait des avantages acquis par certains.

    Dans l’enseignement, les Américains ont facilité pour les minorités l’accès aux études supérieures et aux diplômes. Dans les faits, c’est un inconvénient pour les meilleurs éléments des minorités, qui se trouvent nantis de diplômes dévalués aux yeux des employeurs. Chez nous, une mesure analogue vient d’être adoptée par Sciences-Po.

    Malika Sorel demande - comme nous le faisons - que les enfants et les adolescents défavorisés de fait, ce qui inclut d’ailleurs des Français de souche, reçoivent une aide massive afin que, moyennant les efforts nécessaires, ils puissent accéder sans artifice à la même réussite que les autres. Elle ne dissimule pas que les efforts nécessaires sont beaucoup plus importants pour eux que pour les Français moyens.

    En particulier, elle réclame, comme nous, un effort important dès la maternelle et retour, dans le primaire et le secondaire, à l’enseignement explicite et systématique du français, de la littérature, des mathématiques, au rebours de tout ce qui a été fait depuis des décennies, et particulièrement depuis 1989.

    Intégration ou insertion ?

    L’intégration, conforme aux principes français et républicains, devrait, d’après l’auteur, procéder du choix délibéré, et mûrement réfléchi, d’une nouvelle patrie. Pour les immigrés et leurs descendants immédiats, ce devrait être par excellence un choix d’adulte.

    Intégrer d’office selon le droit du sol impose un choix que beaucoup récusent : ils se disent “Français de papier” (et pour les avantages attachés aux papiers) tout en rêvant à une patrie imaginaire qui n’est pas celle que leurs parents et grands-parents ont quittée.

    Malika Sorel propose donc d’abandonner le droit du sol. Mais elle reconnaît à la France le droit d’imposer aux étrangers qu’elle héberge un devoir d’insertion, c’est-à-dire le devoir d’apprendre les lois et coutumes, et de s’y conformer dans leurs rapports avec les citoyens français.

    Le communautarisme est un frein à l’insertion, car il isole de la majorité, et maintient des règles et des coutumes propres, en fait discriminantes. Les grandes idées généreuses que certains voudraient institutionnaliser : le droit à la différence, la discrimination positive, ont trop souvent pour effet de culpabiliser les français de souche et de victimiser les autres, substituant ainsi des sentiments subjectifs à l’acceptation des réalités en France et dans les pays d’origine, réalités que Malika Sorel décrit parfaitement. Tout cela aggrave les problèmes au lieu de les résoudre.

    Pour nous, qui militons pour la refondation de l’école, nous retenons parmi les pièces du puzzle l’impératif de restaurer, aux yeux des élèves et de leurs parents, l’autorité du savoir et le respect de l’école. »

    Catégories : Éducation - instruction, Insertion - intégration, Revue de presse
  • Entretien audio avec « La Luette »

    J’ai accordé un entretien au site « la Luette » au sujet de l’instrumentalisation de l’élection de Barack Obama. Vous pouvez l’écouter ici.

    Catégories : Revue de presse
  • Rediffusion sur France Culture lundi 29 décembre

    France Culture a décidé de rediffuser, demain lundi 29 décembre, de 18h30 à 19h15, une émission à laquelle j’avais participé.

    ♦ La repentance favorise-t-elle l'intégration? Rediffusion

    « Ce n’est certainement pas en enseignant aux enfants de l’immigration que les Français ont été les bourreaux de leurs parents qu’on facilitera leur intégration. » Voilà ce que déclare Malika Sorel dans une interview publiée par la revue Le Débat. On a pourtant souvent entendu le point de vue inverse. Tout un courant historiographique lié au concept de « postcolonialité » incrimine, au contraire, le « déni » et le « refoulement » de l’histoire coloniale par le « roman national ». Ce courant, promu par de jeunes historiens de gauche attribue à ce déni et à ce refoulement du passé colonial certaines des tensions intercommunautaires qui travaillent la société française. Ces conflits seraient dus aux représentations issues de la colonisation, lesquelles continueraient d’imprégner les mentalités françaises. En outre, les populations issues de l’immigration auraient le sentiment de revivre, à travers la relégation dont elles sont victimes, une situation de type colonial. C’est par exemple la thèse soutenue par Pascal Blanchard dans l’introduction au livre « La fracture coloniale ».

    Le débat à propos de la « repentance » que devraient pratiquer les anciennes puissances coloniales – s’inspirant du précédent de l’Allemagne face à la Shoah - a été un temps confiné au milieu des historiens et des moralistes. Durant la campagne électorale présidentielle, il a fait irruption dans le champ politique. C’est Nicolas Sarkozy qui l’y a introduit en déclarant notamment : « Je déteste la repentance qui veut nous interdire d’être fiers d’être Français, qui est la porte ouverte à la concurrence des mémoires et qui est un obstacle à l’intégration, parce qu’on a rarement envie de s’intégrer à ce que l’on a appris à détester. »

    Ségolène Royal, à son tour, se trouva obligée de se situer. « La France doit assumer son histoire, toute son histoire. Sans amnésie et sans repentance », déclara la candidate du PS. Mais elle ajoutait : « Mais je crois que notre pays doit aussi être capable de porter un regard apaisé et de poser les mots justes sur les pages plus sombres de notre histoire commune. Nous devons être capables de reconnaître la colonisation pour ce qu'elle fit : dominer et spolier. En outre, ce n'est jamais aux descendants de payer pour les crimes qu'ils n'ont pas commis. Mais tous comptables de la transmission de l'histoire collective, oui ! »

    On le voit, la question de la «repentance» fait désormais partie du débat politique.

    Catégories : Revue de presse
  • Émission sur BFM

    J’étais ce matin sur BFM radio. Le débat était consacré au rapport de la commission Veil et au plan de Nicolas Sarkozy pour la diversité. Ambiance derrière le rideau (ou derrière le mur) :

    Dès la première pause, le journaliste Nicolas Doze m’a demandé de bien vouloir changer de place. C’est pourtant lui qui m’avait placée, au début de l’émission, aux côtés de Monsieur Édouard Pellet. Savez-vous pourquoi ? Ce qu'a dit Monsieur Doze (hors antenne) à cet instant me laisse penser qu’il a craint que Monsieur Pellet n’en arrive aux mains, c’est-à-dire me frappe. Oui, vous avez bien lu. Elle n’est pas belle, la régression de la « Liberté de pensée et de jugement » dans notre pays au début du XXIe siècle ? C’est sur cela que vous serez un jour jugés, chers Français, et certainement pas sur ce que vos ancêtres ont fait, n’ont pas fait ou auraient peut-être dû faire. C’est très commode de parler du passé et de baisser les yeux sur ce qui se produit, là sous notre regard. Je le redis une nouvelle fois, concentrez-vous sur le présent et sur l’avenir.

    Oui, je suis moi aussi pour le maintien du secrétariat d’État aux Droits de l’homme, avec comme terrain d'action la France. Lorsque je vois ce qu’il advient de certains territoires de la République, j’ai le regret de vous dire que j’ai vécu, à certaines périodes, dans un Maghreb beaucoup plus libre que ce qu’est devenue la France ! Alors, les leçons de liberté et de respect des droits de l’homme que brandit notre classe politique à travers le monde, eh bien elle ferait beaucoup mieux de les appliquer d’abord en France. On est en effet toujours plus crédible quand on a soi-même valeur d’exemple…

    Vous pouvez retrouver ci-dessous l’enregistrement de l’émission.

    Partie 1 (durée: 10 min.)

    Partie 2 (durée: 8 min.)

    Partie 3 (durée: 12 min.)

    Partie 4 (durée: 8 min.)

    Catégories : Politique, Revue de presse