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Revue de presse - Page 25

  • BFM et LCI

    Mardi était une journée médias, avec deux entretiens pour des revues dont je vous reparlerai au moment de leur parution, et deux émissions.

    J’ai participé au 12-15 de BFM, diffusé simultanément sur BFM Radio et sur la chaîne de télévision BFM Business. L’émission d’Hedwige Chevrillon était présentée par la journaliste Caroline Brun. Vous ne pouvez pas savoir le bien que ça fait d’être interviewée par de vrais journalistes qui sont là pour amener à la réflexion et au débat, et qui ne sont pas, comme trop de leurs confrères, des intégristes de la pensée unique tentant de faire trébucher tous ceux qui n’appartiennent pas à leur secte. Vous pouvez écouter l’émission ci-dessous :

    En fin d’après-midi, j’étais invitée par Michel Field à réagir, sur LCI, au vote par l’Assemblée Nationale d’une résolution sur la laïcité. J’y ai rappelé, entre autres, que dès mars 2010, le Haut Conseil à l’Intégration avait, dans un avis sur la laïcité remis au Premier ministre et au Président de la République, demandé aux pouvoirs publics de se saisir sans tarder de ce sujet.

    Oui, la situation est très grave, et elle empire de jour en jour sur le terrain, car une partie des populations de l’immigration se révèle dans l’incapacité de respecter un certain nombre de règles et de lois qui existaient bien avant son arrivée en France. Voilà comment l’accueil de populations pour cause de pauvreté s’est finalement mué, en raison du refus d’un grand nombre d’hommes et femmes politiques de faire respecter la République, en exigences de renoncement à des éléments centraux de l’identité française. La laïcité est un important facilitateur de cohabitation. Les personnes d’origine étrangère qui s’attaquent à la laïcité ne connaissent pas grand-chose à l’histoire culturelle et politique du peuple français. Elles ne savent donc pas que se dresser contre la laïcité produit un effet dévastateur.

    Le peuple français possède sa propre identité. Le comparer au peuple américain sur cette question de la laïcité n’a aucun sens. Les Américains ne possèdent pas la même notion de vivre-ensemble. Le séparatisme est poussé à l’extrême sur leur propre sol. Les sourires sont de façade dans la vie publique, mais sitôt quitté l’espace public, les gens ne se mélangent quasiment jamais. Barack Obama a lui-même fustigé ce séparatisme et ce qu’il appelle l’impasse raciale.

    Il vous faut également savoir que dans nos ministères se trouvent certaines personnalités très catholiques qui, pour certaines, n’ont toujours pas compris que la laïcité protégeait aussi les catholiques. Aujourd’hui, ces hommes et ces femmes parfois très influents empêchent d’agir au service de la laïcité et participent de ce fait à mettre le peuple français en danger.

    Dans une réunion à laquelle je participais, il était question d’une grande entreprise du secteur des hautes technologies qui avait très vraisemblablement renoncé à promouvoir une femme au motif que certains hommes refusaient d’être dirigés par une femme. Des inspecteurs du travail signalaient que des petites entreprises, à effectif entièrement masculin, disaient ouvertement qu’elles ne recrutaient pas les femmes. J’aimerais bien que les signataires de la pétition sur le sexisme s’occupent des graves problèmes qui se posent de plus en plus à notre société, et qui menacent tous les acquis que les femmes n’ont obtenus qu’après plusieurs siècles de combats et de souffrances !

    Voici des exemples de recommandations qui avaient été émises par le HCI en mars 2010 et qui, toutes, correspondent à des problèmes qui tendent à s’accroître sur le terrain :

    - Faire respecter le principe de laïcité à tous les collaborateurs occasionnels du service public, (ce qui est déjà le cas des jurés d’assises, et les membres de jury de concours des fonctions publiques, mais pas, par exemple, des accompagnateurs scolaires des écoles, collèges et lycées publics) ;

    - Interdire des signes ou tenues ostensibles religieux, à l’occasion des cérémonies de remise des ampliations de décrets de naturalisation en préfecture ou en mairie, à l’exception des autorités religieuses ;

    Le Haut Conseil à l’intégration, dans son avis de 2007 sur la charte de la laïcité dans les services publics, avait repris à son compte les remarques des représentants des administrations préfectorales, de la Justice et de l’Éducation nationale principalement, qui, face à des manifestations caractérisées de prosélytisme, avaient fait part de leurs doutes juridiques et des difficultés rencontrées dans l’organisation des services et des cérémonies hautement symboliques d’accès à la citoyenneté française.

    - Prohiber tous signes et tenues religieux au sein des assemblées délibérantes des collectivités publiques. Si les élus jouissent d’une pleine liberté d’expression au sein de ces assemblées, le Haut Conseil propose, qu’en tant que représentants de l’ensemble des citoyens, ils n’y manifestent pas de manière visible leur appartenance.

    - Développer à l’école une pédagogie de la laïcité. L’école est le lieu privilégié des apprentissages des valeurs républicaines en général, et de la laïcité en particulier. Or, il apparaît que les personnels d’éducation et les enseignements sont de plus en plus souvent l’objet de contestations de nature religieuse. Le Haut Conseil à I’intégration demande que la laïcité soit enseignée comme valeur citoyenne fondamentale mais aussi que les personnels soient formés pour assurer un enseignement et un encadrement scolaire laïque. Cela les aiderait à répondre aux mises en cause des contenus d’enseignement.

    - Inviter les autorités universitaires à compléter leur règlement intérieur afin que, pendant les cours :

    • soit renforcée la liberté de l’enseignement et de la recherche en les soustrayant à toute tentative de contrôle ou de main mise par des pressions religieuses ;
    • soit interdit le prosélytisme manifeste ;
    • et que soient préservés la mixité et le respect de l’égalité hommes / femmes.

    - Affirmer l’impossibilité de choix du médecin dans les services hospitaliers d’urgence. Face au principe général de liberté de choix du médecin, certaines circonstances, et tout particulièrement l’urgence, imposent la limitation de ce principe au nom du bon fonctionnement du service public.

    - Inviter les maires à faire respecter la liberté de circulation sur le domaine public. À cet effet, le Haut Conseil rappelle aux maires qu’ils disposent d’un pouvoir d’autorisation, voire d’interdiction, en ce qui concerne les manifestations religieuses susceptibles de se dérouler sur la voie publique, pour des motifs d’ordre public (sécurité, tranquillité, salubrité et dignité humaine).

    - Insérer dans le code du travail un article pour que les entreprises puissent intégrer dans leur règlement intérieur des dispositions relatives aux tenues vestimentaires et au port de signes religieux pour des impératifs tenant à la sécurité, au contact avec la clientèle ou à la paix sociale interne”. Le Haut Conseil reprend cette proposition du rapport du 11 décembre 2003 de la Commission de réflexion sur l’application du principe de laïcité dans la République présidée par M. Bernard Stasi.

    - Faire du 9 décembre, date anniversaire de la loi de séparation des Églises et de l’État, la journée nationale de la laïcité.

    Cette dernière recommandation du HCI va probablement bientôt devenir effective, puisque le Sénat vient de voter une proposition de résolution en ce sens. Il appartiendra à chaque Français de faire vivre cette date du 9 décembre dans notre calendrier en participant à en faire un moment de fête et de partage avec nos concitoyens.

    Dépêche AFP, 1er juin 2011

    « Le Sénat a voté dans la nuit de mercredi à jeudi une proposition de résolution UMP-PS visant à instituer une journée nationale de la laïcité le 9 décembre, date anniversaire de la loi de 1905 de séparation de l’Église et de l’État.

    La proposition, qui exprime un vœu mais n’a pas force de loi, a été adoptée par 183 voix contre 26, quelques heures seulement après le vote par l’Assemblée nationale d’une résolution sur la laïcité mais qui, elle, n’a recueilli que les seules voix de l’UMP.
    “La laïcité n’a pas à être débattue : elle se vit, comme principe fondateur de la République. D’où notre proposition d’une journée pour en faire la pédagogie”, a déclaré Claude Domeizel (PS) co-auteur du texte avec Sophie Joissains (UMP).
    “La laïcité, héritage essentiel de la Révolution est menacée. Notre société souffre d’un effritement des valeurs, d’un cloisonnement des communautés”, a souligné cette dernière.
    L’Union centriste, seul groupe à voter contre, s’est inscrite en faux contre cette affirmation. “Il n’y a pas de contestation sérieuse du principe de la laïcité”, a assuré sa représentante Roselle Cros, évoquant “certains faits divers montés en épingle par les médias”.
     »

    « Il n’y a pas de contestation sérieuse du principe de la laïcité » ? Mais sur quelle planète ces gens vivent-ils ? Assurément pas sur la même que les Français !

    Catégories : Immigration, Insertion - intégration, Revue de presse
  • France 2

    J’étais ce soir invitée à réagir dans le journal de France 2 au sujet du parcours scolaire des enfants issus de l’immigration. J’ai été enregistrée pendant 15 minutes. Le téléspectateur n’en aura vu que moins d’une minute. J’aurais souhaité que fût diffusée ma demande de placer les évaluations nationales en début de CM1 et non en CM2, comme c'est le cas actuellement. Il faut pouvoir disposer d’un temps suffisant pour que les enseignants puissent enclencher des processus d’aide aux enfants qui se trouvent encore en grande difficulté. Le maximum doit en effet être fait avant l’entrée au collège ! Mais bon, c’est la règle du jeu du JT, et je remercie très vivement France 2 de m’avoir invitée.

    Je ne comprends pas la polémique déclenchée sur cette question scolaire. Pourquoi une partie des intellectuels, de la classe politique, des syndicats, des médias, empêchent-ils toute réflexion sur les conditions qui rendent l’instruction possible ? Ce que je vois de l’intérieur de ce monde-là est peu reluisant. Certains se sont égarés pendant très longtemps, ont caché la vérité aux populations de l’immigration, se sont bien gardés de leur transmettre les codes de la réussite au sein de notre société, et les ont ainsi maintenues dans un statut de grande fragilité. Aussi préfèrent-ils la fuite en avant de peur de perdre leur statut. Mais si l’erreur est humaine, persévérer est diabolique. Ils ont participé à mettre de nombreux enfants de la République en danger scolaire. Dans le même temps, nombre d’entre eux veillaient, parfois en assaillant les inspecteurs d’académie, à ce que leurs propres enfants ne soient surtout pas mélangés. Pour remettre les pendules à l’heure, il serait intéressant que l’on sache dans quels types d’établissements leurs chers enfants ont été écolés. Cela permettrait de lever toute ambiguïté : croient-ils vraiment à leurs propres discours ?

    Dans mes écrits, j’aborde des facteurs tels que la concentration, le calme, la taille des fratries, le manque chronique de sommeil dont certains enfants souffrent et qui altère leur capacité d’apprentissage, le manque de respect à l’égard des enseignants qui est, en partie, le fruit d’un laxisme ambiant (chose que je n’ai jamais eu à observer en Algérie, où parents et enfants étaient respectueux de l’enseignant et où, malgré les plus de trente élèves que nous étions souvent par classe, les apprentissages se déroulaient dans de bonnes conditions). J’aborde également, et très longuement, la question de la distance culturelle, qui complique singulièrement le parcours scolaire de ces enfants, ainsi que la question centrale des flux migratoires qui nuisent gravement à l’intégration, comme l’avait très bien prévu Michel Rocard alors Premier ministre : « Nous ne pouvons plus, en effet, recevoir un flux massif et incontrôlé sans que cela n’hypothèque gravement et tout ensemble d’abord l’équilibre social de la Nation, ensuite les chances d’intégration des étrangers installés, enfin l’avenir même de nouvelles vagues d’arrivants et des pays d’où ils viennent […] C’est justement pour assurer le respect de nos valeurs et préserver efficacement la dignité des étrangers eux-mêmes que nous ne devons en accueillir qu’autant que nous pouvons en intégrer. »

    Pour terminer, je vous encourage à lire ce rapport OCDE, dont voici un extrait :

    « Dans la majorité des pays évalués, au moins 25 pour cent des élèves issus de l’immigration pourraient être confrontés à des défis considérables au cours de leur vie professionnelle et privée : leurs résultats à l’évaluation PISA 2003 indiquent qu’ils ne possèdent pas les savoir-faire élémentaires en mathématiques.

    On prévoit que les élèves qui se situent au-dessous du niveau 2 seront exposés à des défis potentiels considérables en termes de perspectives professionnelles, financières, et de pleine participation à la vie de la société. Les résultats de l’enquête indiquent que seul un petit pourcentage d’élèves autochtones n’atteint pas le niveau 2, alors que la situation est fort différente pour les élèves issus de l’immigration. Plus de 40 pour cent des élèves allochtones en Belgique, en France, en Norvège et en Suède, et plus de 25 pour cent des élèves allochtones en Allemagne, en Autriche, au Danemark, aux États-Unis, au Luxembourg, aux Pays-Bas et en Suisse, ainsi que dans la Fédération de Russie, affichent des performances inférieures à celles attendues au niveau 2. […]

    Les facteurs contextuels caractérisant les élèves non autochtones et les caractéristiques des établissements scolaires n’expliquent qu’en partie les différences de performance en mathématiques.

    […] Des écarts de score subsistent entre élèves issus de l’immigration et élèves autochtones, ceci après avoir tenu compte des caractéristiques liées au milieu. […] Cela semble indiquer que les niveaux de performance relatifs des élèves issus de l’immigration ne peuvent pas être attribués exclusivement à la composition des populations immigrées en termes des milieux éducatif et socio-économique dont elles proviennent. »

    Catégories : Éducation - instruction, Immigration, Revue de presse
  • « Du grain à moudre » sur France Culture

    Cet après-midi, j’ai participé à l’émission « Du grain à moudre », animée par Brice Couturier et Louise Tourret, sur le thème « L’intégration à la française : échec ou réussite ? » J’ai débattu avec Joël Roman, philosophe, essayiste et directeur de la collection « Pluriel ». Vous pouvez réécouter l’émission ci-dessous.

    Catégories : Éducation - instruction, Immigration, Insertion - intégration, Revue de presse
  • RMC

    Ce matin, j’ai participé à l’émission « Les Grandes Gueules » animée par Alain Marschall et Olivier Truchot. C’est une émission que j’ai trouvée très agréable. Vous pouvez la réécouter ci-dessous :

    Partie 1 (durée: 46 mn)

    Partie 2 (durée: 46 mn)

    Partie 3 (durée: 40 mn)

    Catégories : Revue de presse