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Revue de presse - Page 17

  • Explosion des violences: notre société a créé des fauves

    Plus un jour ne passe sans que la société ait à déplorer les conséquences de l'explosion des violences. Des images et vidéos circulent en boucle de bandes qui attaquent la police ou se battent entre elles, sans compter la multitude des attaques contre des simples passants.

    En 2010, j'avais donné un entretien à la Libre Belgique alors que les voyants viraient déjà au rouge. La situation n'a fait qu'empirer. L'insécurité a étendu son manteau sur l'ensemble du territoire, et pour cause ! Les vrais leviers n'ont jamais été actionnés.

    Aujourd'hui, chacun s'auto-proclame expert et y va de ses recommandations et préconisations politiques. Ce que j'entends ou lis dans les médias me fait dire que beaucoup participent ainsi à égarer notre société. Pourquoi donc prennent-ils la parole ? Par pur narcissisme, et aussi par purs intérêts personnels.

    Voici mon entretien dans la Libre Belgique avec la journaliste Valérie Roussel.

     

    “Notre société a créé des fauves”

    Publié le

    Malika Sorel a écrit en 2007 “Le puzzle de l’intégration”, un ouvrage remarquable paru aux éditions Mille et une nuits. Cette Française d’origine algérienne, nommée membre du Haut Conseil à l’Intégration, y analyse les questions de l’immigration, de l’échec scolaire ou de la culpabilité des Français, sans langue de bois. Son esprit éclairé et sa parole responsabilisante interpellent tous ceux qui démissionnent, à commencer par l’État.

    Les journalistes français recourent à des “fixeurs” pour entrer en contact avec les habitants de banlieue. Aveu d’impuissance ? Manque de professionnalisme ?

    C‘est devenu très difficile pour tout le monde de travailler sur place. Des agents techniques de grandes entreprises de télécommunications reçoivent des consignes pour s’y rendre à une certaine heure, le matin, avant que les jeunes ne se réveillent. Ailleurs, un proviseur de lycée fraîchement arrivé a vu sa voiture vandalisée parce qu’il n’avait pas été "présenté à la population". Et le maire pensait que cet oubli était une faute ! C’est une réalité de la banlieue parisienne. C’est ce que les gens me racontent à huis clos quand on se déplace où qu’on les reçoit.

    Mercredi dernier, un jeune “fixeur” racontait au “Grand journal” pourquoi il avait piégé un journaliste du “Point” en se faisant passer pour une épouse de polygame.

    Et il invite même les journalistes à venir dans son quartier ! J’ai été choquée que personne ne relève cela. C’est très grave pour la liberté de notre pays. C’est une véritable régression. Et je suis catastrophée par l’image que ce jeune donne des gens de la banlieue. Comment, ensuite, leur faire confiance ?

    Comment les journalistes devraient-ils traiter les problèmes en banlieue ?

    Ne pas céder au chantage, exercer leur métier de journaliste, dire les choses. Et tant pis pour ceux qui vont penser que c’est exagéré. La réalité est pire que ce que les journalistes écrivent parce qu’ils s’autocensurent depuis des années. Si les médias avaient commencé par donner les prénoms et les noms de ceux qui commettent des actes délictueux, on se serait rendu compte des difficultés. Et les parents de ces jeunes l’auraient compris. Ce n’est qu’aujourd’hui, avec un chercheur comme Hugues Lagrange (voir encadré), que l’on admet cette sur-représentation des jeunes d’origine africaine et maghrébine. D’avoir caché des vérités, c’est ça qui a fait que les quartiers se sont enfoncés. Et une fois mis au ban de la société, c’est plus difficile de s’en sortir.

    Pourquoi les journalistes redoutent-ils d’être soupçonnés de racisme ?

    Ils vivent dans une société qui pratique l’idéologie de la bien-pensance. L’héritage de la Seconde Guerre mondiale est très lourd à porter, avec cette peur de stigmatiser et de faire ressurgir des phénomènes de xénophobie. La création du Front national au grand jour n’a rien arrangé. Les sujets que le FN traitait étaient transformés en catastrophe. De fait, on ne pouvait plus y toucher. A force de cacher la vérité, elle finit par exploser à la figure. Notre société a créé des fauves. Maintenant, que fait-on ? Allez expliquer à des enfants qu’il faut étudier en classe alors que c’est un processus très long quand, à côté, ils ont plein d’exemples de réussites faciles, rapides ! Pourtant, ce sont les enfants qui vont en payer les conséquences.

    Pourquoi les émigrés qui se sont épanouis en France ne s’expriment-ils pas ?

    Longtemps, ils n’intéressaient ni les médias, ni les mouvements politiques. On cherchait des Arabes ou des Noirs tenant un discours misérabiliste pour que les gens de l’immigration s’identifient à eux. Ils ont été maintenus dans la case diversité afin d’être courtisés lors des élections. On a enfermé les gens de l’immigration avec un discours sur le racisme que renvoie aujourd’hui ce jeune, invité au "Grand journal". C’est vicieux comme comportement.

    Quelle solution, alors ?

    Les citoyens doivent exprimer leur ressenti aux élus de tous les partis. Car si un seul politique porte un projet différent, le jeu électoral le fera forcément échouer.

    Catégories : Revue de presse
  • CNews : l'Heure des Pros

    Ce matin, j'ai participé à l'émission L'Heure des Pros sur CNews.

    Différents sujets ont été abordés dont la liberté d'expression, les féminicides et l'hymne du rappeur Youssoupha pour les Bleus.

    Je saisis l'occasion de ce billet pour expliciter ma pensée sur la “double peine” car j'y ai dit mon opposition, sans pouvoir développer. Je suis pour la simple peine, à savoir qu'un étranger qui commet certains délits doit immédiatement être expulsé. En effet, pourquoi le garder alors même que la prison représente un coût et que, de surcroît, nous savons qu'elle se mue parfois en un lieu d'apprentissage du banditisme et de la radicalisation ?

    J'ai également évoqué le rôle joué par les mères dans l'éducation de leurs fils, sujet abordé dans mes écrits.

    Concernant la Covid, ce que j'ai trouvé totalement inacceptable, c'est que les jeunes aient été sacrifiés.

    Youssoupha et l'hymne pour les Bleus ? JAMAIS une telle situation n'aurait pu se produire en Algérie ou dans tout autre pays qui se respecte !!! La responsabilité première de ce qui advient est imputable aux élites. Je l'ai redit. Le poisson pourrit par la tête...

    Bien d'autres points ont été abordés, dont le souhait qui avait été le mien de devenir Députée européenne lors des dernières élections. Déjà identifiée au niveau de correspondants au sein des institutions européennes, je pense que j'aurais pu y défendre les sujets qui engagent désormais le devenir de tous les pays européens, sans exception aucune. Tout ce que j'ai écrit depuis le début s'est révélé juste...

     

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  • LES POINTS SUR LES I

    Voici mon intervention dans la nouvelle émission "LES POINTS SUR LES I" de CNews, dimanche 17 avril 2021.

    Je remercie Ivan Rioufol de m'avoir permis de m'exprimer dans une émission qui a bénéficié d'une large audience et a eu un fort retentissement. C'est la première fois qu'une personne reconnaît, comme il l'a fait avec beaucoup de chaleur, s'être inspirée de mes réflexions. L'émission s'est déroulée dans un climat de grande sérénité. Toutes ces dernières années, j'ai le plus souvent été pillée sans même être citée, et lorsque j'étais invitée sur des plateaux télé ou radio, je me suis maintes fois retrouvée en terrain miné, face à plusieurs débatteurs qui tentaient de me faire chuter avec le soutien, même pas masqué, du ou de la journaliste...

    Aujourd'hui, Sonia Mabrouk s'offusque, à juste titre, d'avoir été censurée par l'émission "C à vous" du service public. Bien avant elle, je l'avais déjà été. En décembre 2015, j'ai été déprogrammée au dernier moment des Matins de France Culture de Guillaume Erner. Le journaliste Brice Couturier, qui faisait alors partie de cette matinale, n'en revenait pas. Que s'était-il passé au juste pour que je subisse un tel traitement ? Les attentats du Bataclan venaient de se produire, et un certain nombre de vérités ne devaient manifestement pas être dites aux Français...

     

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  • Énième plan banlieue, Égalité des chances : France info, l'instant politique

    Vendredi 5 février, j'étais l'invitée de France info pour porter la contradiction à la ministre déléguée à la ville, Nadia Hai, élue de Trappes. Il s'agissait d'évoquer le énième "plan banlieues" présenté la semaine précédente par le Premier ministre Jean Castex. Un nouveau plan Borloo, comme l'a d'emblée évoqué le journaliste Gilles Borstein. Encore des milliards et des milliards déversés et qui ne résoudront en rien la crise majeure dans laquelle la société française s'enfonce, désormais à grande vitesse.

    Je m'exprime à partir de 36'12, mais je vous conseille d'écouter toute l'émission car elle est fort instructive, y compris lorsqu'il est question du voilement des petites filles et des femmes. Ce n'est pas un hasard si j'ai écrit que la question du statut de la femme est la plus importante qui soit. C'est elle qui sépare les cultures.

    Propos introductif de Gilles Borstein : "Bonsoir Malika Sorel. Merci d'avoir patienté. Vous êtes essayiste, ancien membre du Haut Conseil à l'Intégration et vous êtes l'auteur d'un livre assez remarqué, Décomposition française chez Fayard, qui a reçu un prix de la Société des Membres de la Légion d'Honneur. Vous avez écouté la ministre présenter son plan mais vous, vous avez le sentiment que le problème des quartiers n'est pas, comme toujours, un problème d'argent. La ministre est en face de vous, expliquez-lui pourquoi".

    Malika Sorel-Sutter : "C'est un plan qui ne donnera strictement rien comme tous les plans ruineux qui se sont succédé. On nage en pleine hypocrisie parce qu'on ne veut pas dire les choses. On parle de mixité sociale. En réalité, ce n'est pas du tout ça. La problématique, c'est la problématique de la mixité culturelle et donc, de l'intégration culturelle".

    Et le plus important, c'est ce qui suit. Lorsqu'à la toute fin du débat, je dis à la ministre déléguée Nadia Hai qu'en Algérie, nous étions 40 par classe et que cela ne posait pas de problème alors qu'en France, le gouvernement en arrive à 12 élèves par classe, elle ne trouve rien d'autre à répondre que : "Oui, mais, Madame,  l'Algérie n'est pas multiculturelle comme la France" et je lui ai répondu : "justement, les Français refuse le multiculturel."

    Nous sommes donc bien - et je l'ai toujours dit et écrit-, confrontés à une problématique de mixité culturelle et non de "mixité sociale" !

    Revoir l'émission

    Pour Information, extrait de mon article publié chez Atlantico : "Quel crédit accorder au Premier ministre quand il annonce vouloir lutter contre les effets dévastateurs du trafic de drogue, ou au ministre de l'Intérieur lorsqu’il évoque l'existence d'une crise de l'autorité et la nécessité de « stopper l’ensauvagement d’une partie de la société » quand on sait que, dans le même temps, la députée de Trappes, nommée au ministère de la ville, a dû démissionner de son mandat électif pour une raison à peine croyable révélée par le Figaro : son suppléant a été mis en examen fin 2019 dans une enquête portant sur un trafic de stupéfiants entre le Maroc et la France. Preuve que le caractère surréaliste de la situation n’a pas échappé au parti présidentiel, le chef de file des députés LREM, Gilles Le Gendre, a expliqué que cette démission permettait d’“éviter une situation qui aurait pu être embarrassante”, le dit suppléant devant dès lors siéger à l’Assemblée nationale. Qu’une telle situation ait pu se produire sans susciter la moindre réaction de la part des partis politiques d’opposition en dit long sur ce communautarisme allègrement cultivé par les élites alors même qu’elles lui imputent, à raison, la responsabilité de la partition selon le mot de François Hollande, ou du séparatisme selon la formule d’Emmanuel Macron. Des termes différents pour désigner une même réalité, celle d’une décomposition française en marche ou d’une libanisation de la France comme je l’évoquais lors de mon audition par la commission Veil de révision du préambule de la Constitution."

    Catégories : Politique, Revue de presse