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Politique - Page 30

  • Ma colère…

    J'écris, j'écris mais ne publie pas. Je ne publie pas, car j'ai peur de vous exprimer la colère qui souvent, ces derniers temps, a monté en moi. J’ai trop mal à la France ! J’aimerais que ce soit simplement un cauchemar, un cauchemar qui remonterait du fond de mon ancienne vie ; celle où j'étais prisonnière de savoirs-être dans lesquels je ne me reconnaissais pas. Ce doit être un cauchemar, je vais finir par me réveiller. Il n’est pas possible que la classe politique française ait pu laisser la France des libertés de mai 68 glisser vers l’obscurantisme !

    J’ai frotté mes yeux, et j’ai réalisé que j’étais éveillée et que je me trouvais bien en France ; enfin, dans ce que nos dirigeants politiques avaient fait de la France. J’ai réalisé que le cauchemar était devenu réalité, et que M. Besson était bien ministre en 2009 et que, aussi invraisemblable que cela puisse paraître, c’était au nom de la liberté qu’il ne fallait pas, selon lui, interdire le port de la burqa. La burqa, ce symbole de l’asservissement d’une partie de l’humanité. Aïe, revoilà donc mai 68 avec son « il est interdit d’interdire ». Besson, soixante-huitard primaire ? Imaginerions-nous qu’une personnalité politique de notre pays puisse déclarer : « Au nom de la liberté, il est interdit d’interdire l’esclavage », ou encore : « Si l’esclave consent à être esclave, alors il faut respecter sa volonté, c’est une question de respect de la liberté individuelle » ? J’ai simplement envie de paraphraser Coluche : Interdisons la connerie, et la France ira beaucoup mieux !

    Voici un extrait de mon audition par le HCI, le 3 mars 2009 :

    « Le respect de la laïcité perd chaque jour du terrain dans notre société. Ce sont les femmes qui en subissent les conséquences et qui voient ainsi, jour après jour, rogner le peu de liberté qu’elles avaient. Ceux qui ne connaissent rien aux pressions et au harcèlement que subissent les femmes au sein de certaines sociétés pensent que les signes religieux qu’elles arborent sont les conséquences d’une liberté de choix. Lorsque l’on a vécu dans ces sociétés, on comprend, au gré de la pression du groupe, que ces choix ne sont jamais libres, mais contraints.
    C’est à l’État, encore une fois, et c’est au HCI de faire prendre conscience que pour permettre l’insertion, il faut imposer le respect de cette valeur essentielle de laïcité, et que l’intégration n’aboutira jamais pour ceux qui ne respectent pas la laïcité, car jamais les Français de souche ne reconnaîtront une femme arborant un signe d’appartenance religieuse qui leur renvoie l’image de la société afghane comme concitoyenne, et à ce titre porteuse ou représentante de l’idéal français. Car être Français, c’est aussi cela : être porteur de l’image de la France vis-à-vis des autres communautés nationales. Il faut cesser d’occulter la réalité de ce qu’être Français signifie pour un Français. Le peuple français a droit au respect de son image et de son identité, de même que tout peuple au monde a droit au respect de son identité et de son image. Pourquoi vouloir nier un droit aussi fondamental et aussi élémentaire au peuple français ?
    »

    Alors oui, j’ai été choquée par une partie du discours que Barack Obama a prononcé au Caire. Pourquoi cette ingérence dans nos affaires intérieures, de la part d’un pays qui a déjà démontré sa forte capacité de nuisance sur la scène internationale avec la création de nouveaux foyers de terrorisme (Afghanistan, Irak) ?

    J’ai été choquée aussi par le manque d’esprit stratège de Barack Obama, qui l’a conduit à s’adresser au « monde musulman » quand tous ces peuples sont différents, et qu’entre eux existent fractures ou profondes divisions. Quel intérêt pour la paix dans le monde, dans les circonstances d'insécurité que nous connaissons, y a-t-il à vouloir donner conscience à ces peuples que, partageant la même religion, ils formeraient de ce fait un seul et même corps ? Ce qui n’est pas le cas, bien entendu ! Notons au passage que B. Obama divise le monde selon les mêmes lignes qu’un G. Bush ! D’où vient cette obsession des Américains à vouloir pousser les peuples à majorité religieuse musulmane à s'agglomérer, à se regrouper sous un même idéal ?

    J’ai été choquée plus encore quand Nicolas Sarkozy, en sa qualité de représentant des Français, a approuvé ce discours de Barack Obama — y compris sur la question du voile, a-t-il tenu à préciser. Mais voilà qu’hier, au Congrès de Versailles, il a dit le contraire et a même parlé de délaisser son concept de négation de la laïcité qu’il appelle « laïcité positive ». Lequel des deux Nicolas Sarkozy faut-il croire ?

    Face au Congrès de Versailles, Nicolas Sarkozy a promis qu’il n’évoquerait plus la « discrimination positive », mais dans le même discours il a dit ce qui suit :

    « Qui ne voit que notre modèle d’intégration ne fonctionne plus ?
    Au lieu de produire de l’égalité, il produit de l’inégalité.
    Au lieu de produire de la cohésion, il produit du ressentiment. Mais je veux dire que pour atteindre l’égalité, il faut savoir donner plus à ceux qui ont moins, il faut savoir compenser les handicaps de ceux auxquels la vie a donné d’emblée moins de chances de réussir qu’à tous les autres. Il ne faut pas le faire sur des critères ethniques.
    »

    Ces paroles portent en elles des contradictions, mais je veux pouvoir y croire. Soyons adultes : jugeons sur les actes, et non sur les paroles ! Une première occasion de vérifier si Nicolas Sarkozy s’est métamorphosé et a enfin compris la nécessité de respecter les valeurs qui sculptent l’identité du peuple français sera d’analyser la composition de son gouvernement, qui sera annoncée demain.

    Si Nicolas Sarkozy se sépare du commissaire à la diversité Yazid Sabeg ; si Nicolas Sarkozy renonce à faire entrer le directeur de Sciences-Po Richard Descoings dans l’équipe chargée de mettre en oeuvre la politique de la France, ces deux hommes étant parmi les plus acharnés défenseurs de la discrimination positive et de la lecture communautariste de la France, alors oui, nous pourrons dire que Nicolas Sarkozy a peut-être commencé à comprendre les véritables défis qui se posent à notre pays sur cette question de l’identité et du maintien de la cohésion nationale. Si Nicolas Sarkozy a bien rompu avec le Nicolas Sarkozy habité de convictions non-républicaines (au sens de la République française, et non américaine), nous pourrons alors tous nous réjouir de ce divorce. Dans le cas contraire, le discours d’hier au Congrès ne serait qu’un rideau de fumée ; non seulement Nicolas Sarkozy n’aurait toujours pas compris qu’il est en train de mettre en place, sans le vouloir bien sûr, les outils ou les armes qui conduiront à la disparition de l’identité française, mais en plus il avancerait masqué ! Dans ce cas, que pourrions-nous faire afin qu’il entende raison, afin qu’il s’assagisse ?

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  • Dati, Descoings, Sabeg, Sarkozy : même combat ?

    Extraits de l’émission Dimanche+ de Canal+ du 17 mai dernier :

    Yazid Sabeg : « Il n’y a pas de statistiques ethniques. C’est un terme qui n’a jamais été employé. J’utilise le terme “mesure de la diversité”. »

    Le journaliste de Canal+ : « Mesure de la diversité ; c’est malin ! »

    Réponse de Yazid Sabeg : « Mais oui, il faut ! »

    Dormez tanquilles, chers Français, pendant qu’on vous berne « à l'insu de votre plein gré » ! La preuve ? Avec tout ce que fait Nicolas Sarkozy pour détruire les valeurs qui fondent l’identité française (un jour, on dira qui « fondaient »), il lui suffit de ressortir le sujet de la violence des banlieues pour que vous votiez en masse pour son parti, aux Européennes. Pourquoi se gênerait-il ? Il a votre bénédiction !

    Vous en doutez encore ?

    Fadela Amara, dans le même Dimanche+ : « Yazid Sabeg a une position sur la méthodologie, c’est-à-dire qu’il a été, qu’il est le chantre de la discrimination positive, de la politique des quotas, des statistiques ethniques et moi je suis l’inverse : je ne suis pas d’accord ! »

    Peuple de droite, voici pour vous la profession de foi d’une femme que vous avez participé à ériger en icône, j’ai nommé Rachida Dati : « On veut mesurer la diversité pour lutter contre les discriminations. C’est ça l’objectif, c’est mieux les rencenser ; mieux les connaître pour mieux les combattre. » (Bondy, jeudi 14 mai 2009)

    Le journaliste de Canal+ : « Donc vous êtes “pour”, Madame Dati, “pour” la mesure de la diversité ? »

    Rachida Dati : « La mesure de la diversité pour lutter contre les discriminations, bien sûr que j’y suis favorable. »

    Et le journaliste de conclure son reportage : « Si on a bien compris, l’icône de la diversité est “pour” les statistiques ethniques. »

    En ce qui concerne Richard Descoings et Nicolas Sarkozy, nul besoin de vous citer de nouveau leurs prises de position, je les ai suffisamment évoquées dans Le puzzle de l’intégration et sur le présent blog.

    Dati, Descoings, Sabeg, Sarkozy, même combat : celui de communautaristes ?

    Pour finir mon coup de gueule du jour, je reprendrai à mon compte, tant ils sont chargés de vérité, les propos exprimés ici par Alice : « La France se soviétise à coups de Commissaires, de Commissions, de Conseils, de Plans, de diversité citoyenne, de vivre ensemble multitout, de métissage obligatoire, de statistiques “positives” pour aboutir à une uniformisation de la population à un rythme effréné. Et tout ça avec votre argent comme disait Coluche ! C’est sans doute la première fois dans l’Histoire qu’un peuple paie cash pour s’auto-détruire en disant merci. »

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  • Risque révolutionnaire ?

    C’est la question qui continue d’agiter les médias et notre classe politique. Les hommes et femmes politiques, les syndicalistes, mais aussi les journalistes, ont donné leur avis sur la question suivante : existe-t-il un risque révolutionnaire en France ? Ils réagissaient à la conviction exprimée par l’ancien Premier ministre Dominique de Villepin, pour lequel ce risque existe bel et bien. Le volcan français serait-il de nouveau prêt à une éruption dont lui seul connaît le secret ?

    L’actuel Premier ministre, François Fillon, a qualifié d’ « irresponsable » l’avertissement de Dominique de Villepin. Faut-il être aveugle, sourd et ignorant de l’histoire de France pour ne pas voir, entendre et sentir que la France est désormais de nouveau entrée dans une période des plus instables, une période qui peut parfaitement déboucher sur une nouvelle révolution ? De fait, la violence que subit le peuple français, à qui on dénie l’existence d’une identité propre, pourrait bien conduire à l’avènement d’une convulsion majeure ; une crise économique prolongée pouvant jouer le rôle d’un puissant catalyseur.

    Voici une des soixante-seize recommandations formulées par Yazid Sabeg dans le rapport qu’il a remis le 7 mai dernier au Président de la République, Nicolas Sarkozy : « Action 53 : Introduire le thème de “la France aux identités multiples” dans les contenus de l’enseignement dès le primaire, au collège et au lycée. »

    Yazid Sabeg : « Les 76 actions ont suscité un accord complet de sa part… il apporte un soutien total à ce que j’ai proposé ». « Il », c'est Nicolas Sarkozy.

    Communiqué de la Présidence de la République : « Validant les grandes orientations du rapport, le Président de la République a demandé au Gouvernement d’examiner dans les meilleurs délais les différentes mesures proposées par le Commissaire. »

    Une étude très instructive sur les valeurs des Français, conduite tous les neuf ans, est passée inaperçue. Est-ce parce qu’elle met le doigt sur l’essentiel ? Dans cette étude dirigée par deux chercheurs, Pierre Bréchon et Jean-François Tchernia, on découvre que le sentiment de fierté nationale se raffermit, que 9 Français sur 10 se déclarent fiers d’être Français, et que 98% d’entre eux considèrent qu’être Français se mesure au respect de la loi et des institutions françaises. Voici l’un des enseignements de l’étude : « En 2008, être Français est donc avant tout perçu comme une donnée comportementale même si la dimension héritage par les origines n’est pas exclue. »[1]

    Pour le peuple français, la France ne possède pas d’identités multiples, mais une seule et même identité, celle que les Français transmettent, au fil de l’éducation, jour après jour, à leurs enfants.

    Selon le juriste et chercheur Hugues Fulchiron, « On peut définir la nation comme “une communauté généralement fixée sur un territoire déterminé dont la réalité résulte de caractéristiques ethniques, linguistiques, culturelles, de certaines coutumes sociales, de traditions historiques et religieuses, tous facteurs qui développent un sentiment d’appartenance et des aspirations politiques communes” […] Par la nationalité, un individu prend part à une culture, à une histoire, à un destin, devient une partie d’une nation. »[2]

    Que se passe-t-il désormais ? Tous ceux qui ne souhaitent pas prendre « part à une culture, à une histoire, à un destin » qui sont ceux du peuple français, entendent en changer les règles. La France ne serait plus le territoire d’un peuple unique, non, elle deviendrait le territoire d’un peuple qui serait à identités multiples.

    Voici un extrait de mon audition par la commission présidée par Simone Veil : « L’officialisation, par les textes, de l’existence d’une “diversité” consacrerait en réalité la coexistence, au sein de la société française, de groupes reconnus et identifiés comme ne partageant pas la même vision de la société et, ce qui est sous-jacent, pas la même définition des règles qui codifient le bien-vivre-ensemble. Cela signifie qu’à terme, chaque groupe souhaitera être régi par le corpus de lois qui découle de son propre projet de société. C’est ce vers quoi a très récemment failli glisser le Québec, et c’est ce contre quoi lutte actuellement, avec grande difficulté, la Grande-Bretagne. »

    Vous me demandez ce que je pense du rapport Sabeg ? À mes yeux, les plus condamnables ne sont pas ceux qui, venus de l’étranger, exigent que l’État français éreinte la France, mais notre classe politique, censée bien connaître l'âme du peuple français, qui, consciemment ou non, mais là n’est même plus la question, participe à placer la tête de notre pays sur le billot. Ne laissons pas mourir la France ! Mobilisons toutes nos forces pour la secourir !

    Depuis la naissance de ce blog, j’exprime à intervalles réguliers le vœu que le réveil du peuple français se produise dans le calme. Ce que je sous-entends par là, c’est que ce réveil pourrait être brutal, très brutal, car trop, c’est trop ! Je sens, comme beaucoup de Français, et comme l’a exprimé Dominique de Villepin, fin connaisseur de l’histoire de France, que le compte à rebours est enclenché et que seul un élan collectif, un rassemblement des Français autour de l’essentiel, pourra désormais l’arrêter. Quelle forme cet élan prendra-t-il ? Là est toute la question !

    ____________________________

    [1] « Égalité, tolérance, travail, bonheur : les nouvelles valeurs des Français », Le Monde daté du 25 avril 2009.

    [2] Hugues Fulchiron, « La nationalité française », Que sais-je ? - PUF, octobre 2000.

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  • Escapade chez le Comte de Monte-Cristo

    Voici quelques bribes cueillies dans la demeure d’Alexandre Dumas, le château de Monte-Christo, dont je recommande la visite à ceux qui ne le connaissent pas. Le château est situé à Port-Marly dans les Yvelines.

    Alexandre Dumas était soupçonné de ne pas être l’auteur de toutes ses publications. Sa grand-mère maternelle étant d’origine africaine, voici le genre d’échange qui circulait à ce sujet dans les salons parisiens :

    Un détracteur : «Au fait, cher maître, vous devez bien vous y connaître en nègres.»

    Alexandre Dumas : « Mais très certainement ; mon père était mulâtre, mon grand-père un nègre et mon arrière-grand-père un singe. Vous voyez, Monsieur : ma famille commence où la vôtre finit. »

    Ne trouvez-vous pas que c’est l'esprit qui manque le plus à notre époque, et que notre pays est victime d'une terrible régression ? De nos jours, c’est la justice qui serait aussitôt saisie ; une justice embouteillée et qui fonctionne avec nos deniers. Nous devons toujours nous en souvenir !

    À présent, « le quarantième ours », histoire porteuse d’une très forte symbolique, qu’Alexandre Dumas nous rapporte de son voyage en Russie :

    « Ne croyez pas que nous en ayons fini avec les ours. Non, il me reste à vous parler de l’ours fatal, du seul ours qui soit véritablement à craindre pour un chasseur, si courageux ou si habile qu’il soit.

    On peut tuer trente-neuf ours sans attraper une égratignure, mais le quarantième ours vengera les trente-neuf premiers.

    C’est une croyance tellement répandue en Russie, que le plus hardi, le plus habile, le plus adroit chasseur, qui n’a pas sourcillé aux trente-neuf premiers ours, n’attaquera le quarantième qu’en tremblant.

    Or, attaquant le quarantième ours en tremblant, il manquera le quarantième ours et le quarantième ours ne le manquera pas.

    Il faut bien qu’il y ait quelque chose de vrai là-dedans, puisqu’il y a, en Russie, vingt, trente, cent chasseurs peut-être, qui ont été tués par leur quarantième ours.»

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