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Identité - Page 10

  • Code de la nationalité : la réforme ou le chaos

    Existe-t-il un seul pays du continent africain ou asiatique qui distribue à tour de bras les clés de sa citoyenneté, autrement dit le statut d'architecte du projet politique collectif, comme le fait la France ?

    Claude Lévi-Strauss avait prévenu : « que les peuples ne vivent pas trop près les uns des autres, sinon, c'est la guerre, mais pas trop loin non plus, sinon, ils ne se connaissent plus et alors, c'est la guerre. » Nous y voilà, car c'est bien la situation dans laquelle notre code de la nationalité a placé la France.

    Au travers de cette question de la nationalité, c'est le combat entre deux France qui se joue : celui de la France d'en haut contre celle d'en bas ; cette dernière subissant, seule, les conséquences des actes de celle d'en haut qui sait, elle, se mettre à l'abri ainsi que sa descendance.

    Gandhi : « celui qui voit un problème et ne fait rien fait partie du problème ». Les leaders politiques, les faiseurs et manipulateurs d'opinion, savent parfaitement que la situation ne peut plus durer, que notre pays doit réagir. Ils voient le problème, en ont pleine conscience, et en empêchent pourtant la résolution. Nous sommes donc confrontés à un comportement bien plus grave que celui que décrit Gandhi, car loin d'être passifs, ils sont au contraire très actifs.

    Extraits du Puzzle de l'intégration : « Ce n'est que lorsque la nationalité attribuée par la France sera redevenue réelle, et non factice, que les Français cesseront d'éprouver le besoin de parler de “Français de souche” et de “Français d'origine étrangère”. C'est la France qui, en donnant sa nationalité à un nombre considérable de personnes qui ne portaient pas son idéal, s'est rendue coupable de l'introduction de la notion de deux classes de Français.
    […]
    La question du droit du sol est fondamentale, car elle a entraîné de très nombreuses personnes à vivre, en la profondeur de leurs âmes, comme une trahison de leurs ancêtres et de leur communauté le fait de devenir citoyens français. Leurs conflits de loyauté sont extrêmement prononcés. La situation ira en empirant, car le temps qui passe accentue toujours les tensions identitaires jusqu'à parvenir au point de rupture. En pensant protéger les populations d'origine immigrée, on a négligé de prendre garde à ne pas bafouer les règles élémentaires du bon sens. On a pu croire œuvrer en leur faveur, mais les actions superficielles qui ont été menées ont joué en leur défaveur.

    Avec le temps, le code de la nationalité est devenu une gigantesque usine à fabriquer de la violence. La négation des identités a conduit à des désastres pour les migrants, mais aussi pour les Français qui n'osent même plus affirmer qu'ils sont Français. La violence qu'observe la société n'est pas le fait de notre système judiciaire qui s'effondrerait, ou de l'efficacité des juges qui serait à mettre en cause. La responsabilité incombe à l'usine du droit du sol, dont la capacité de production et l'efficacité sont redoutables. Le droit du sol fabrique l'impunité qui ne décourage pas la récidive, mais au contraire l'entretient. Les juges peuvent bien incarcérer autant de jeunes qu'ils veulent, l'usine du droit du sol fabriquera à l'infini de nouveaux auteurs d'acte de violence contre la société. On pourra bien abaisser l'âge d'incarcération chaque année davantage, on finira par incarcérer de jeunes enfants. On observe sur le terrain des enfants de huit ans qui sont aussi violents que leurs aînés dans leurs manifestations de rejet de la France.
    […]
    Ne pas vouloir tenir compte du bouleversement de l'environnement risque d'être très lourd de conséquences, car la France s'enfonce chaque jour davantage dans ce qui s'apparente de plus en plus à un “bourbier”. Les enfants de l'immigration sont aussi des victimes. Il ne faut pas penser qu'être placés dans de telles difficultés psychologiques soit indolore ! Les populations d'origine immigrée en subissent aussi les conséquences, car la violence des jeunes de l'immigration se retourne également en partie contre des personnes issues de leur groupe d'origine. Un mot déplacé, un simple geste ou même un regard mal interprété peuvent déclencher la fureur et la terreur.

    Les autorités françaises doivent prendre la mesure des problèmes qu'engendre le droit du sol, pour les migrants ainsi que pour la société, et accepter de prendre leurs responsabilités en faisant évoluer le code de la nationalité française. Cette responsabilité, ils la doivent aux migrants et également aux Français. La nationalité, témoin de l'identité, est quel que soit le pays, la propriété exclusive du peuple qui la porte et auquel incombe la responsabilité d'en garantir la continuité dans le temps. Elle n'appartient nullement à la classe politique dirigeante. C'est l'État qui doit s'assurer de la capacité des individus à endosser l'habit d'appartenance à une nation qui n'est pas celle de leurs ancêtres […] »

    Pour une fois qu'un responsable politique national, en position de pouvoir changer la donne, ose aborder publiquement ce sujet vital pour le peuple français, je ne vais pas me plaindre, bien au contraire ! J'apporte, sur ce sujet de la nationalité, mon soutien plein et entier au Président de la République.

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  • Le peuple français sait d'où il vient

     

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    Le 14 juillet 1790, la fête de la Fédération réunissait les députés des 83 départements, ainsi que le Roi Louis XVI, sur le Champ-de-Mars à Paris. Depuis 1880, c’est cette date que le peuple français commémore à l’occasion du 14 juillet, devenu jour de la fête nationale.

    Que de larmes et de sang ont été versés pour que le peuple français puisse vivre l’idéal de Liberté, d’Égalité et de Fraternité ! Mais que reste-il aujourd’hui de cet idéal ? Attaqué de toutes parts, il devient chaque jour plus fragile. Ironie du sort, ce sont des enfants de France allaités à sa mamelle qui lui portent les coups les plus durs, ceux qui pourraient un jour emporter son dernier souffle de vie.

    Extrait de mon article pour les 30 ans de la revue Le débat : « Dans notre pays, pas un seul intellectuel ni une seule personnalité politique qui ne se réclame de la République ; et pourtant, ces dernières décennies, aucun des principes fondamentaux qui constituent les piliers de cette République n’aura été épargné. Mais les peuples ne sont pas amnésiques. Ils possèdent une mémoire collective. Ils savent qui ils sont et d’où ils viennent. »

    Monsieur le Président de la République, je vous interpelle en ce jour de notre fête nationale. Vous êtes, comme moi, un enfant de la première génération de l’immigration ; vous de l’immigration européenne, moi de l’immigration africaine. Si vous ne semblez pas imprégné autant que vos deux prédécesseurs de la culture historique et littéraire du peuple français, vous donnez, contrairement à eux, le sentiment d’avoir compris qu’un danger de mort planait au dessus de la tête de Marianne. Vous avez également sur eux l’immense avantage du courage politique. Vous avez aujourd’hui l’obligation historique de mobiliser votre courage sur la question de la restauration de la France. Si le peuple français vous a choisi pour conduire son destin à un moment où la République vacille, c’est que vous lui avez fait cette promesse. Mais vous ne l’attirerez plus avec des promesses, seulement avec des actes forts qui rompront définitivement avec la pensée unique qui a enchaîné la France et l’a entraînée vers le déclin.

    Vous avez aujourd’hui la possibilité de permettre au peuple français, trop longtemps bâillonné, d’accomplir la révolution pacifique qui lui permettra de clore le chapitre de la Révolution française. Vous ne pouvez ignorer qu’« à vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inéluctables les révolutions violentes » (John F. Kennedy).

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  • Outrage au drapeau

    Le Monde : « Le drapeau français accroché sur la façade de la mairie de Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne) a été brûlé dans la nuit de dimanche à lundi, et remplacé par un drapeau algérien »

    L’Express : « Le drapeau allemand, érigé à côté de l’emblème national pour fêter les 50 années de jumelage avec Kornwestheim, n’a lui pas été dégradé. »

    Le Figaro : « Une quinzaine de drapeaux tricolores accrochés sur le bâtiment municipal dans le cadre d’un jumelage ont par ailleurs été décrochés et dispersés »

    Après avoir tenté, dans un premier temps, de minimiser la portée de l’outrage, madame le Maire de Villeneuve-Saint-Georges a indiqué que c’était le drapeau de la ville qui avait été brûlé, et non le drapeau français. Cette tentative de minimisation, qui prend les Français pour des c…, est d’autant plus consternante que le décrochage concomitant de 15 drapeaux tricolores indique clairement que c’est bien l’emblème national qui était visé. Les voyous auront vu rouge à la seule vision des trois couleurs bleu-blanc-rouge du drapeau de la ville.

    C’est parce que certains se sont plu à toujours tout minimiser et tout justifier, même l’injustifiable, que nous en sommes arrivés à ce que le peuple français soit régulièrement agressé. Car au travers des outrages faits à son drapeau et à son hymne, c’est bien entendu le peuple français qui est visé. Et ce peuple se retrouve enchaîné, non pas par les migrants et leurs descendants, mais bien par ceux qui avaient pour mission de veiller sur lui. Je reprendrai à mon compte le jugement de l’historien Pierre Nora : « S’il y a bien deux choses qui ont caractérisé les intellectuels, c’est la lâcheté et l’aveuglement », et je l’étendrai bien au-delà des intellectuels en évoquant les « élites ».

    Certes, les résultats de l’enquête ne sont pas encore connus ; mais que ce soient des Algériens qui aient perpétré cet acte, ou bien des Français exaspérés qui aient eu envie de créer une émotion ou une réaction dans le but de sortir les esprits de la léthargie dans laquelle les ont plongés trente ans de pensée unique, dans les deux cas, cela révèle la même chose : nous sommes désormais assis sur une véritable poudrière. La volonté d’en découdre se répand en effet comme une traînée de poudre à travers le pays, et ce n’est pas l’interdiction de l’apéro de la Goutte d’Or qui calmera les esprits, bien au contraire. Cette interdiction contribue à mettre en exergue le fait que le comportement de notre classe politique est bel et bien dicté par la peur de ceux qui lui font… peur. Si cet apéro s’était avéré de pure provocation, ses organisateurs se seraient finalement discrédités d’eux-mêmes ; alors que ne subsiste désormais que le doute instillé quant aux réelles motivations de la décision politique (deux poids, deux mesures ?), laquelle ne fait que renforcer finalement les intérêts des extrémistes de tous bords. Aussi cette interdiction constitue-t-elle, à bien des égards, une erreur politique.

    Dans des conditions de tension de plus en plus palpable dans l’espace public, je qualifie de profondément irresponsable, et donc inacceptable, le fait de continuer d’« accueillir » 200 000 immigrés chaque année et d’accorder la nationalité française à près de 100 000 étrangers par an. Cerise sur le gâteau, j’entends régulièrement qu’il nous faut expliquer aux nouveaux Français quelles sont les valeurs qui caractérisent le peuple français. On reconnaît donc que l’on distribue la nationalité française à des personnes qui ne sont pas encore porteuses de l’identité française. Qui pouvait encore en douter ?

    De quels qualificatifs affublerait-on des parents qui continueraient d’adopter alors qu’ils se seraient révélés incapables, pour quelque raison que ce soit, d’assurer un développement normal à leurs enfants ? Le manque d’esprit de responsabilité : voilà où se situe la véritable cause de la descente aux enfers de notre société. Depuis trente ans, le peuple français, mais c’est la même situation qui prévaut partout en Europe, assiste impuissant à l’installation progressive du chaos.

    Monsieur le Président de la République, je vous en conjure, réformez le code de la nationalité tant que subsiste encore un mince espoir de garder le contrôle de la situation. Ayez le courage de le faire maintenant, et de ne pas repousser à demain le service de l’intérêt général. Nous fêterons très bientôt les 70 ans de l’appel du Général de Gaulle, j’espère de tout cœur que ces commémorations seront pour vous l’occasion de vous inspirer de sa pensée politique : l’intérêt de la France avant toute autre considération.

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  • Mon lundi républicain

    Après Luc Ferry le 3 mai, le Ministre Éric Besson m’a invitée à la tribune des Lundis républicains du 10 mai dernier. Il faut mesurer à quel point cela constitue un grand pas pour tous ceux qui souhaitent que l’on se penche enfin sur la réalité des difficultés de l’intégration. Le Ministre contribue ainsi à faciliter ma marche au service des valeurs qui symbolisent la France ; je l’en remercie bien vivement. Je tiens également à saluer son sens de l’écoute et sa capacité à accepter le débat. Je peux témoigner du fait que ces qualités ne sont pas aussi répandues qu’elles devraient l’être dans le monde politique.

    Catégories : Identité, Insertion - intégration, Politique