Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Identité - Page 9

  • Les Français adhèrent-ils aux valeurs de notre pacte républicain ?

    Cette question peut surprendre. Elle mérite toutefois d’être posée, à l’aune d’un passage d’un récent discours prononcé par le Président de la République : « Rester soi-même et s’intégrer : il n’y a pas de contradiction. Ceux qui prétendent le contraire n’adhèrent pas aux valeurs de notre pacte républicain, a fortiori lorsqu’ils tentent de dissuader ou de culpabiliser celles et ceux qui ne demandent qu’à vivre selon les mœurs et les usages de notre pays. »

    Moi, Malika Sorel, citoyenne française issue de l’immigration arabe, affirme haut et fort ne pas être républicaine au sens où le Président de la République le suggère dans son discours. Je suis en effet, comme des millions de Français, profondément convaincue qu’il n’est pas possible de devenir Français en restant soi-même lorsqu’on est issu de l’immigration extra-européenne. S’intégrer exige d’avoir préalablement renoncé à une part de soi-même, celle qui est en contradiction avec les valeurs du pacte républicain du peuple français.

    Je suggère à tous ceux de mes lecteurs qui partagent ma perception de l’adhésion au pacte républicain français, d’adresser un message en ce sens au Président de la République. Il ne faut pas lui en vouloir ; il ne sait peut-être pas !!! Je pense que c’est aux citoyens français de lui dire ce qu’être français signifie pour eux. Je l’ai toujours dit et écrit : l’identité française n’appartient pas à la classe politique. Elle appartient au peuple français, qui en assure la transmission de génération en génération afin d’en garantir la survie.

    Catégories : Identité, Politique
  • Hommage au Général de Gaulle

    Georges Pompidou, le 10 novembre 1970 : « Il a donné à la France actuelle ses institutions, son indépendance, sa place dans le monde […] Mesurons les devoirs que nous impose la reconnaissance. Promettons à la France de n’être pas indignes des leçons qui nous ont été dispensées et que, dans l’âme nationale, de Gaulle vive éternellement. »

     

    Charles de Gaulle

     

    Charles de Gaulle, dans ses Mémoires de guerre : « La nation n’admettrait pas, dans la situation où elle se trouve, que cette unité soit rompue. La nation sait bien qu’il lui faut, pour vaincre, pour se reconstruire, pour être grande, avoir avec elle tous ses enfants. La nation sait bien que ses fils et ses filles, tous ses fils et toutes ses filles, – hormis quelques malheureux traîtres qui se sont livrés à l’ennemi et qui connaissent ou connaîtront la rigueur des lois, – oui ! que tous les fils et toutes les filles de France doivent marcher vers les buts de la France, fraternellement, la main dans la main. Vive la France ! »

     

    Croix de Lorraine

    Puisque tout recommence toujours, ce que j’ai fait sera,
    tôt ou tard, source d’ardeurs nouvelles

    Charles de Gaulle

    Catégories : Identité
  • Ma journée du patrimoine

    “ NOUS JURONS DE NE JAMAIS NOUS SÉPARER ET DE NOUS RASSEMBLER PARTOUT OÙ LES CIRCONSTANCES L'EXIGERONT… ”

    jdp_plaque.jpg

     

    “ ILS L'AVAIENT JURÉ, ILS ONT ACCOMPLI LEUR SERMENT ”

    jdp_Bailly.jpg

     

    jdp_affiche.jpg
    Catégories : Identité
  • Ce que vous n’avez pas pu entendre

    Vous avez été nombreux à m’écrire pour commenter mon intervention dans Thema, et je tiens à vous en remercier bien vivement.

    Ce qui revient sous votre plume, c’est votre sentiment que mes propos semblaient parfois incomplets ou tronqués. Vos impressions sont pleinement fondées. L’enregistrement ayant été beaucoup plus long que le format de l’émission, plusieurs de mes interventions ont dû être supprimées. C’est le jeu, et je me plie à ses règles. Il est déjà extraordinaire, après tant d’années de traversée du désert, de rencontrer des journalistes qui me tendent ainsi la main.

    Ce qu’il m’apparaît toutefois important de restituer, c’est le fait que mon champ d’analyse était beaucoup plus large que celui auquel vous avez pu avoir accès :

    • J’ai fait mention du remarquable travail d’étude qu’Élisabeth Badinter avait consigné dans « XY- l’identité masculine », qui mettait bien en évidence le caractère universel et intemporel de la misogynie. D’ailleurs, dans le reportage qu’Arte finira par diffuser, j’en suis convaincue, la réalisatrice a suivi les pas d’un jeune Okito, dont la maman s’appelle Nicole et dont la sœur Andréa est placée sous haute surveillance comme le sont les filles d’origine maghrébine. Les propos que tient ce jeune homme sont d’ailleurs en tous points semblables à ceux des autres jeunes du reportage.
    • J’ai cité le sort qui était réservé aux veuves indiennes au sein de leur société. Jusque très récemment, elles étaient poussées au suicide sur le bûcher de leur défunt époux. Aujourd’hui, nombre d’entre elles sont chassées de leur familles et errent dans les rues. Les plus jeunes n’ont souvent pas d’autre choix que de se prostituer pour pouvoir manger. C’est un sujet qui est rarement mentionné lorsque l’on évoque la puissance émergente que constitue l’Inde, que beaucoup regardent avec envie !
    • J’ai également évoqué le retour en force de l’obligation morale de virginité avant le mariage chez les jeunes aux États-Unis d’Amérique. Eh oui, et pourtant ce ne sont pas des musulmans…
    • J’ai évoqué la nécessité absolue que les féministes françaises réinvestissent le sujet. Je développerai ce point à l’occasion d’un autre billet.

    Voilà quelques-uns des éléments que j’ai exposés lors de ce débat et que vous n’avez pas pu entendre. J’ai demandé à Arte s’il était possible de placer l’intégralité du débat sur le site Internet de la chaîne, afin que vous puissiez accéder à l’ensemble de mes propos. J’espère que cela pourra être fait.

    Ceux qui m’accompagnent depuis le début et qui ne s’inscrivent pas dans une logique d’instrumentalisation du sujet de l’immigration-insertion-intégration ont déjà compris mon positionnement. Les quelques lignes qui suivent sont donc destinées à tous ceux qui nous rejoignent aujourd’hui :

    Je suis née dans la culture française et n’ai commencé à découvrir la culture arabo-musulmane qu’à partir de l’âge de 10 ans, lorsque mes parents sont partis s’établir dans leur pays afin de vivre en accord avec leur propre culture. Mes parents ont en effet toujours été profondément honnêtes avec eux-mêmes et avec les autres. Très jeune, j’ai de mon côté compris que ma place n’était pas là-bas. Je m’y sentais étrangère. J’ai très vite nourri le projet de revenir vivre parmi les miens, les Français. Si je comprends ce que peuvent ressentir les étrangers sur le territoire français, je ne comprends pas, et n’admets pas non plus, que l’État ait pu accepter que les principes de la République, noyau de l’identité française, soient bafoués, allant jusqu’à faire perdre des territoires entiers à la France. Comme l’a très justement exprimé Daniel Leconte, producteur du reportage « la cité des mâles » pour Arte, « Il y avait des zones de non-droit où les policiers ne pénétraient pas, il y a maintenant des zones où l’information ne pénètre pas ».

    Je n’établis pas de hiérarchie entre les cultures mais considère, comme je l’ai dit sur le plateau, que chaque peuple doit être respecté sur son territoire. La France a commis l’erreur de coloniser l’Algérie. Elle en a été expulsée. Aujourd’hui c’est le peuple français, et plus généralement les peuples européens, qui sont dépossédés de leur propre destin, par leur propre classe politique, leurs médias et leurs intellectuels. Si je me sens pleinement concernée par le combat de la réconciliation des Français avec eux-mêmes, leur histoire, leur culture, leurs fondamentaux, je ne me sens pas concernée par le combat pour faire évoluer la culture arabo-islamique. L’Histoire nous montre que les évolutions, si elles se produisent, sont très longues et surgissent toujours de l’intérieur.

    Je considère par ailleurs que la société française a commis la lourde erreur de se laisser entraîner dans une histoire qui ne la concernait pas. C’est ce qui a permis à l’idéologie des accommodements dits « raisonnables » de planter ses crocs dans la nuque de notre société. Les citoyens français doivent se concentrer de nouveau sur l’obligation du respect inconditionnel, sur leur territoire, des principes et valeurs qui fondent leur identité, et qui font du peuple français un peuple un et indivisible.

    Catégories : Identité, Politique, Revue de presse