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Identité - Page 5

  • Notre-Dame de Paris : c’est au destin de la France que nous pensons

    Notre-Dame de Paris, c’est Notre-Dame de France. Elle est le reflet de l’histoire du peuple français. Le miroir de son identité, de son âme. Elle est l’œuvre de bâtisseurs de génie. Architectes, maçons, menuisiers, verriers, sculpteurs, peintres, décorateurs ainsi qu’une multitude d’hommes et de femmes bénévoles ont uni leurs forces et leurs talents pour réussir la prouesse de dresser vers le ciel une œuvre sublime qui a forcé le respect et l’admiration à travers les siècles. Derrière la grandeur, tout un peuple.

    Dès l’origine, l’évêque Maurice de Sully l’a voulue digne de la première ville de France. Elle est un symbole dont la force s’est transmise jusqu’à nous par les pages de l’histoire de France qui s’y sont inscrites : royauté, Empire, République. Notre-Dame, c’est l’incarnation vivante de la continuité historique de la France. C’est pourquoi le drame qui la frappe, nous frappe directement au cœur. Le raz-de-marée émotionnel est justifié. Les siècles défilent sous nos yeux et c’est, ayons le courage de le dire, à la nation France, à son destin, que nous pensons en regardant, pétrifiés, les flammes qui dévorent la toiture puis abattent la fière flèche. Chacun voudrait agir. Mais comment ? Nous nous sentons impuissants.

    Le drame de Notre-Dame, c’est le drame de la France. Fragilisée, nul ne comprend qu’elle n’ait été secourue à temps en dépit de nombreux signaux d’alerte. Notre communion dans la souffrance traduit de façon éclatante la persistance d’un inconscient collectif qu’exprime aussi l’attachement viscéral des Français à leur patrimoine culturel et religieux. Le patrimoine, c’est eux. En dépit du lavage de cerveau subi depuis des décennies, la mémoire identitaire est en grande partie intacte. Les Français forment les parties d'un tout. Ils appartiennent au même corps. Ils sont le produit d’une même histoire politique et culturelle. Le fil de l’histoire ne peut être rompu.

    Manifestement, le Président Macron a compris ce qui se joue au travers de ce drame épouvantable. Il a su trouver les mots justes et surtout, par sa promesse solennelle de rebâtir très vite notre cathédrale, il insuffle de l’espoir. Nous devons retrouver l’énergie de repousser les limites, puiser en nous la force de renouer avec le génie français.

    Notre époque saura-t-elle se hisser à la hauteur de la France, en être digne ? Il n’y a à mes yeux qu’une voie possible. Témoigner de notre amour de la France en nous engageant à perpétuer l’héritage français, reçu pour les uns, choisi pour les autres. Tisser de nouvelles solidarités à travers tout le pays. Unir nos forces, contre vents et marées, pour assurer la continuité historique de la France au travers du respect de l’identité française par delà les origines ethno-raciales. Œuvrer à rendre la France plus forte en sachant inscrire l’évolution de notre société dans le respect de ce qui nous a précédés, à un moment où la cohésion nationale se dérobe sous nos pieds. C’est notre obligation morale envers les générations futures.

    Cet article a été publié dans l'édition du Figaro du 18/04/2019, et sur FigaroVox.

    Catégories : Identité
  • Les élites politiques ne peuvent plus cacher l’ampleur du désastre dont elles sont à l’origine

    Mon entretien avec Alexandre Devecchio, publié sur FigaroVox: La non-assimilation aboutira à la mise en minorité des idéaux français sur notre propre sol.

     

    Catégories : Identité, Politique
  • France info. Olivier De Lagarde. Moi, Président : sanctuariser la liberté d'expression

    Notre présidente aujourd’hui est essayiste d’origine algérienne, ancien membre du Haut Conseil à l’intégration : Malika Sorel-Sutter.

    — Moi présidente, je sanctuariserai la liberté d’expression. Aucune loi ne pourra venir la restreindre. Comme Marc Bloch en 1940, je considère en effet que la survie de la nation dépend de la liberté de pensée et de jugement.


    — Attendez, là, Malika Sorel je vous arrête. La liberté d’expression, vous trouvez vraiment qu’elle est en danger dans la France de 2017 ?

    — Absolument ! Depuis un certain nombre d’années des lois sont venues restreindre cette liberté d’expression qui est, certes, inscrite dans notre Constitution mais que la loi est venue régulièrement restreindre et – dernière tentative en date pour la restreindre encore davantage – la loi « Egalité et Citoyenneté » qui souhaitait diminuer les droits et la liberté des journalistes. J’estime pour ma part que ce sont des régressions démocratiques qui nous poussent, nous, dans le monde intellectuel, et y compris dans le monde politique, à nous autocensurer en permanence et à taire un certain nombre de vérités qui auraient été très utiles au débat pour faire en sorte que nous traitions des sujets qui sont extrêmement importants pour notre société.

    — De quelles vérités voulez-vous parler ?

    — Je vous donne un exemple : si aujourd’hui Alexis de Tocqueville devait publier ses Notes sur le Coran, il ne pourrait pas les publier. Albert Camus disait que « Mal nommer les choses ajoute aux malheurs du monde ». Aujourd’hui on nous empêche d’exprimer la réalité des choses. Il y a ce que Jean Sévillia a appelé « le terrorisme intellectuel », le fait qu’un certain nombre de groupes associatifs font peser des menaces très précises de traîner des personnes en justice dès qu’elles vont, à leur goût, dépasser une certaine forme de Politiquement Correct qui s’est installée, qui nous empêche de dire les choses. Et il y a eu une évolution dans nos lois. Il y a eu la loi Pleven qui est venue resserrer la loi de 1881, une loi qui était très bien faite, et qui faisait que nous ne pouvions finalement poursuivre que ceux qui appelaient nommément à la perpétration d’actes violents contre les personnes ou les groupes de personnes ou la destruction d’objets matériels. Aujourd’hui on subjective : dès qu’on vous soupçonne de vouloir diffamer on peut vous traîner en justice.

    — Malika Sorel, vous êtes d’origine algérienne. Pour vous la stigmatisation dont parfois les personnes issues de l’immigration sont les victimes, c’est pas quelque chose de dérangeant ?

    — Ça doit être versé au débat public. A partir du moment où nous ne sommes pas d’accord avec certaines affirmations, nous pouvons débattre. C’est la force de notre démocratie de pouvoir verser un certain nombre de sujets dans le débat public. Chacun vient avec son argumentaire. Et puis nous essayons, finalement, en nous disputant mais de manière civilisée, nous essayons de faire progresser la connaissance de manière à ce que l’opinion publique passe d’une opinion à une connaissance établie, étayée. Dans la mesure où on prévient, où on empêche toute discussion, tout débat, on fige notre société et on aboutit à ce qu’il y ait une sclérose de la pensée.

    — Mais jusqu’où doit aller cette liberté ? Est-ce que, par exemple, vous ne trouvez pas qu’il faut interdire le négationnisme ou l’apologie de la haine raciale ?

    — Je pense qu’il faut, exactement comme dans le Premier Amendement de la Constitution américaine, inscrire le fait qu’il n’y a aucune limitation possible de la liberté d’expression qui puisse être faite par une loi. C’est-à-dire tant que vous n’incitez pas les personnes à s’attaquer de manière physique aux personnes ou de détruire des objets, nous devons laisser l’expression s’établir.

    — Même le négationnisme ?

    — Il est très facile de montrer que toutes ces pensées négatives sont profondément risibles. On peut les démonter. Nous avons les arguments de notre côté. Souvenez-vous : il y a quelques années, Pierre Nora et Robert Badinter avaient signé un texte dans le cadre de l’association « Liberté pour l’histoire ». Ils s’insurgeaient justement contre un certain nombre de lois qui venaient – donc la loi Gayssot, la loi Taubira – qui venaient à chaque fois restreindre la liberté de pensée et de jugement. Parce que c’est ça qui est en jeu. Au-delà de la liberté d’expression, c’est le fait de permettre à notre société de continuer de réfléchir. Lorsque vous poussez les penseurs, même n’importe quel citoyen, à s’autocensurer, à s’empêcher de réfléchir, vous faites que notre société se fige et c’est la liberté de création, au bout du compte, et d’examen, d’analyse, de jugement qui est mise en péril.

    — Merci, Malika Sorel-Sutter.

    Catégories : Identité, Revue de presse
  • « François Hollande, si Allah le veut »

    C’est ce qui est exprimé dans la vidéo ci-dessous (1’13 et 2’19). En arabe, inch’Allah signifie « si Allah le veut ». Il est dangereux, pour une République qui a instauré la séparation des Églises et de l’État et surtout une hiérarchie entre les deux, qu’un candidat soit porté par un tel message.

    François Hollande ne peut ignorer l’existence de cette vidéo qui est relayée par sa porte-parole Najat Vallaud-Belkacem sur son blog, assortie de ce commentaire : « Transition parfaite entre la fin du festival L’Original Hip Hop à Lyon, et la campagne présidentielle à j-11, c’est à dire à l’heure de la mobilisation générale, et notamment des jeunes… ce très beau clip par 2H12 CREW. Quel talent! Merci à eux! »

    J’ai été indignée par les propos de François Hollande (2’34), s’adressant aux populations de l’immigration que cible ce clip, afin de les inciter à aller voter ; voter pour lui, bien sûr. Différentes études, dont celle de Terra Nova, ont en effet déjà mis en évidence le fait que les migrants extra-européens et leurs descendants, lorsqu’ils se rendaient aux urnes, votaient massivement pour la gauche, ce que Ségolène Royal a pu vérifier aux élections présidentielles de 2007.

    François Hollande : « Les quartiers, les cités, sont une chance pour la République. Ne sous-estimez pas la force de votre décision. Avec le suffrage universel une voix en vaut une autre, et si certains sont plus riches que vous, vous, vous êtes plus nombreux qu’eux. » Ce qui est grave, c’est le clivage qu’il met en scène de façon subliminale : votez pour moi contre le vote des Français de souche européenne. Car nous savons très bien ce que signifient désormais dans la bouche des politiques « cités », « quartiers », « banlieues »…

    Étrange conception de la démocratie que celle de François Hollande : la démocratie par le ventre !

    Les propos de François Hollande méritent d’être dénoncés. C’est ce que je fais ici et c’est ce que tout citoyen devrait s’appliquer à faire.

     

     

    Catégories : Identité, Immigration, Politique