J'ai cité "Le livre de mes fils" (1906), dans l'émission Le Grand rendez-vous Europe1 Cnews de dimanche dernier, 21 avril.
Je vous encourage vivement à le lire, et à l’offrir à vos enfants, à vos petits-enfants. Ce livre remplacerait, avec bonheur, bien des cours d'éducation civique et morale dispensés depuis des décennies à l'école, avec les résultats que nous déplorons. Ces cours n'ont pas su atteindre l'objectif qui est pourtant le leur, maintenir la cohésion de la nation.
Extraits du Livre de mes fils de Paul Doumer :
N’écoute pas les sophistes qui professent un cosmopolitisme dissolvant, qui nient la Patrie et qui répudient le devoir. Ce sont des ennemis publics ; s’ils étaient suivis, ils précipiteraient la France vers la décadence et la mort, comme leurs aînés ont fait de la Grèce et de Rome.
Les peuples modernes, la France surtout, hélas ! ont aujourd’hui leurs sophistes. Ils prêchent un cosmopolitisme dissolvant qui détruirait, si l’on n’y prenait garde, et le patriotisme et la Patrie elle-même. Qu’on les écoute, et c’en est fait de nous. La décomposition intérieure ou l’invasion étrangère, l’une et l’autre peut-être, mettraient fin à notre existence nationale.
La France attaquée, envahie, menacée dans son indépendance, réclame de ses enfants toute leur activité, tout leur sang, toutes leurs pensées même. Plus rien n’existe alors en dehors d’elle. Son salut est la suprême loi.
Quand il s’agit de la défendre, de défendre l’honneur ou l’intérêt national, il nous faut tout quitter, intérêts privés, famille, affections. Le devoir envers le pays prime alors et efface tous les devoirs.
Jeune homme qui me lis, apporte dans la vie publique, dans la vie de citoyen, les vertus que tu dois avoir dans la vie privée et dans la famille ; professe la première des vertus civiques : Aime la Patrie ; travaille à sa prospérité intérieure, à sa grandeur et sa gloire dans le monde. Donne-lui ton intelligence et ton coeur, ton activité et ton travai ! ; donne-lui, s’il le faut, ton sang jusqu’à la dernière goutte pour garantir son existence, pour défendre ses intérêts et son honneur.