Pensée du jour, celle d'Albert Einstein : Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire.
Mon livre "Décomposition française : comment en est-on arrivé là?" a été publié le 12 novembre 2015, soit la veille des attentats du 13 novembre 2015. Il a été récompensé du prix "Honneur et Patrie" de la Société des Membres de la Légion d'honneur (SMLH).
J'y parlais, entre autres, du retour de l'esprit munichois. Voici un extrait qui résonne de manière saisissante avec différentes tragédies qu'il nous est donné de vivre :
"L’esprit munichois est de retour. La peur règne sur la cité. Gare aux esprits libres, à ceux des Français qui refusent de courber l’échine, à ceux qui souhaitent encore nommer ce qu’ils voient ! Or, ce qui ne peut être nommé n’existe pas. Circulez, il n’y a rien à voir ! La comparaison avec la Seconde Guerre mondiale s’arrête là. Là, c’est-à-dire dans le comportement des élites de commandement et des personnes qui gravitent autour d’elles, murmurent à leur oreille. Les deux périodes se rejoignent dans le refus de ces élites d’ouvrir les yeux sur le réel tant qu’il était encore temps de ménager un espace pour la paix.
Le drame qui se joue depuis plus de trente ans est d’une tout autre nature. Si des « pages sombres » d’histoire ont été tant mobilisées, c’était, au tout début, pour s’acheter une posture morale à peu de frais sur le dos des peuples européens, dans un contexte où les élites amorçaient leur déterritorialisation pour épouser le processus de mondialisation. Puis, de plus en plus souvent, ces « pages » ont été appelées à la rescousse pour étouffer toute possibilité de réflexion et prévenir ainsi toute analyse critique qui aurait pu éclairer le peuple sur les erreurs de commandement et leurs effets. Les pages sombres de l’histoire jouent le rôle de repoussoir, d’arme de dissuasion. Il s’agit d’empêcher toute prise de conscience qui pourrait conduire à un moment de vérité."