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  • Ils bradent la France avec l'assentiment des Français

    Marlène Schiappa, de père corse et de mère d'origine italienne, annonce que 25 000 travailleurs étrangers "en première ligne" pendant le covid ont été naturalisés. Existe-t-il un rappport entre un service rendu par son travail, et l'assimilation française inscrite dans le code civil comme pré-requis à tout octroi de la nationalité française qui constitue également un titre de propriéte sur la terre de France ? Aucun !

    Voilà des décennies que les élites politiques et de la haute administration disposent de la France comme si elle était leur bien propre. Seraient-il enclin à aussi aisément partager leur fortune ou leur propre maison ? Oh, que non !

    Figaro : En septembre 2020, le ministère de l'Intérieur avait donné instruction aux préfets d'«accélérer» et «faciliter» cet accès à la nationalité française pour les personnes qui avaient «contribué activement» à la lutte contre le Covid-19: professionnels de santé, agents de sécurité ou d'entretien, garde d'enfants, caissiers, aide à domicile, éboueurs...

    Voici ce que j'écris dans Le langage de vérité : "En attribuant la nationalité française à un nombre considérable de personnes qui ne portent pas l’idéal français, l’État s’est rendu coupable de l’instauration de deux qualités de Français et de la perpétuation de cet état de fait. Ce n’est que lorsque la nationalité attribuée par l’État sera redevenue réelle que les Français cesseront d’éprouver le besoin de parler de «Français de souche»."

    Dans Les dindons de la farce, j'ai transcrit le contenu de mon audition par la mission parlementaire sur le code de la nationalité. Ce contenu n'a malheureusement pas pris une seule ride !

    Oui, les Français portent une lourde part de responsabilté dans ce qui advient de la France. Certains ont préféré regarder ailleurs quand d'autres, les pires, ont, en toute connaissance de cause, opté pour donner le pouvoir à ceux qui ont une vision désincarnée de la France, vision qui conduit à des décisions ubuesques, mais lourdes de conséquences pour l'avenir de la France.

    Lorsque j'étais enfant nous avions coutume, au sein de ma fratrie, d'énoncer le proverbe suivant : "qui ne dit mot consent". Ce vieux proverbe me revient aujour'hui à l'esprit tant il convient à notre époque car oui, s'ils bradent la France, c'est parce qu'ils pensent le faire avec l'assentiment tacite ou explicite des Français puisque "qui ne dit mot consent". Dans le cas contraire, ces élites auraient eu peur et jamais, n'auraient pu s'autoriser de tels agissements !

    Au lieu de se focaliser sur les immigrés - qui ne font que saisir les perches qui leur sont tendues-, les Français auraient mieux fait de se concentrer sur les mille et une manières dont leurs élites de souche occidentale ont cessé d'être fidèles à la défense des intérêts fondamentaux de la nation. Que ce soit sur ce sujet, ou sur bien d'autres qui touchent aux intérêts économiques de la France. Derniers exemples en date : la filière nucléaire ou encore l'industrie automobile qui est entrain d'être coulée par l'idéologie dans une indifférence générale comme le rapelle avec force et justesse Carlos Tavarès, le directeur général de Stellantis, groupe issu de la fusion de Peugeot-Citroën et Fiat-Chrysler.

    Catégories : Identité
  • Le boulet des préjugés

    Extrait de la discussion entre Michel Houellebecq et Michel Onfray dans la revue Front populaire.

    Michel Houellebecq : "Je crois malheureusement que c’est plus profond. Je vais dire quelque chose de désagréable, mais je constate qu’on n’a pas de problème avec les gens qui se sentent supérieurs à nous, comme les Asiatiques. Mais nombre d’Algériens se sentent inférieurs, parce qu’on les a toujours considérés comme inférieurs."

    Malheureusement, je ne puis que confirmer. En dépit de mon engagement plein et entier au service de la France, j'ai eu à subir les dures et profondément injustes conséquences de cet état de fait, en particulier dans le monde des "élites" ou de la France dite improprement "la France d'en-haut". Cela s'est traduit de mille et une façons. Si je l'ai vécu, bien d'autres que moi qui ont aussi fait le choix de l'assimilation l'auront pareillement vécu. ET c'est terrible à plus d'un titre.

    Bien qu'étant née en France, j'ai vécu 15 ans en Algérie où j'ai eu la chance de connaître un certain nombre de sujets de manière concrète, et pas seulement de manière théorique...Une chose est sûre à mes yeux : n'importe quel Français qui aurait pris le parti de l'Algérie y aurait été traité avec égard et reconnaissance par les Algériens.

    C'est un énorme problème pour les Français qui se seront ainsi privés de la possibilité d'être aidés à une heure où c'est bien la continuité historique de leur peuple qui se joue. Pour sortir du piège, il suffirait pourtant aux Français de souche occidentale de ne considérer autrui qu'au travers de ses seules actions car "les actes des hommes sont les meilleurs interprètes de leurs pensées" (John Locke)

    J'ai souvent cité Ernest Renan sur "le nécessaire oubli des pages sombres de l'histoire". Je pense que cela vaut également côté Français de souche culturelle occidentale. Il y a désormais urgence à ce que chacun s'évertue à sortir des approches binaires et simplistes que j'évoque longuement dans Les dindons de la farce. Pour la France.

    Catégories : Identité
  • Le Point du 5 janvier : l'affaire Houellebecq

    Dans le cadre de son dossier sur l’affaire Houellebecq, le journaliste du Point Clément Pétreault a recueilli mon avis, que je reproduis ci-dessous.

    « Chape de plomb ». Cette plainte inquiète romanciers et essayistes qui travaillent sur l’islamisme, les questions d’intégration ou de laïcité. « Ce qu’il a dit dans son entretien avec Michel Onfray, je l’ai développé sur 300 pages dans mon roman 2084. La fin du monde. J’y montre ce que l’islamisme ferait de ce monde s’il était au pouvoir. Si l’humanité n’a pas le droit de se défendre contre le totalitarisme, il ne lui reste qu’a se suicider », s’inquiète le romancier Boualem Sansal. « Michel Houellebecq n’est pas ma tasse de thé, simplement je considère qu’il a le droit de s’exprimer. On ne peut pas dissocier les propos de la personnalité de l’écrivain ! C’est un artiste, vaporeux, provocateur, excessif », explique Malika Sorel-Sutter, ex-membre du Haut Conseil à l’intégration, fondé par Michel Rocard en 1989 et dissous par François Hollande en 2012. « Si la procédure devait aller jusqu’au procès, cela ferait peser une chape de plomb sur les questions majeures d’intégration que nous rencontrons dans ce pays. Or il est urgent d’en parler », révèle l’essayiste, qui a publié en 2022 Les Dindons de la farce (Albin Michel), dans lequel elle dénonce l’indifférence des élites face à la montée en puissance de l’idéologie islamiste. « En attaquant l’auteur des Particules élémentaires, le recteur lui donne indirectement raison », considère le philosophe et essayiste Pascal Bruckner, qui juge que l’auteur aurait été bien inspiré d’opérer un distinguo entre «les» musulmans et «des» musulmans... « La Grande Mosquée de Paris va faire une publicité indue à Houellebecq en voulant le faire taire. Le recteur aurait été plus avisé d’engager un débat public avec l’écrivain plutôt que de le traîner en justice », suggère-t-il. Souhaitons que ce débat, s’il existe un jour, soit aussi filmé...

    Catégories : Revue de presse
  • Entretien Atlantico

    Pour démarrer l’année, Atlantico a posé un certain nombre de questions à plusieurs de ses contributeurs autour du thème suivant : avec la crise énergétique, les risques d’explosion sociale, le malaise démocratique et les dérives du wokisme, les défis à relever pour 2023 sont légion.

    Voici les questions qui m’ont été posées, suivies de ma réponse :

    Comment échapper aux dérives du wokisme, du communautarisme et des extrémistes liberticides du climat en 2023 ? Peut-on tirer certains enseignements de l’année écoulée ?

    Un vent de folie s’est levé en Occident, y semant les graines d’un chaos qui grandit année après année et qui risque fort, en l’absence d’un sursaut rapide, de nous conduire vers une guerre de tous contre tous. Pour éviter le pire, il faudrait qu’une part significative des citoyens retrouvent le bon sens et tourne le dos au « chacun pour soi », grande vulnérabilité des sociétés démocratiques comme l’avait si justement anticipé Alexis de Tocqueville dont la parole apparait prophétique. Imaginant sous quels traits nouveaux le despotisme pourrait se produire, il explicite le fait que chaque individu « retiré à l’écart, est comme étranger à la destinée de tous les autres : ses enfants et ses amis particuliers forment pour lui toute l’espèce humaine. Quant au demeurant de ses concitoyens, il est à côté d’eux, mais il ne les voit pas ; il les touche et ne les sent point ; il n’existe qu’en lui-même et pour lui seul, et, s’il lui reste encore une famille, on peut dire du moins qu’il n’a plus de patrie. »

    Il m’apparaît également urgent d’œuvrer collectivement, et donc chacun à sa mesure, à la restauration de la liberté de pensée et de jugement ainsi que de la liberté d’expression, qui ont été confinées sous l’effet de la terreur instaurée par les adeptes des nouvelles religions que vous citez. Par la force des choses, il se pourrait bien que la crise économique et financière redéfinisse la hiérarchie entre l’essentiel et l’accessoire, et donne enfin aux populations occidentales la force et le courage qui leur ont tant fait défaut ces dernières décennies, car il ne fait aucun doute à mes yeux que c’est en partie leur légèreté et leur insouciance qui ont conduit à la situation actuelle.

    Quel enseignement tirer de l’année écoulée pour la France ? De nombreux sujets sont venus éclairer d’une lumière crue le fait que l’esprit de cohérence avait pris le maquis. Quelques exemples : hier, il était question de fermer des centrales nucléaires ; aujourd’hui, on comprend que c’était une hérésie et on tremble d’avoir à vivre à la lumière des bougies, ce que j’ai un temps vécu en Algérie, et que je n’aurais jamais cru possible un jour en France ! Au nom du climat, on dynamite la filière automobile et demain, on pleurera sur l’industrie française, qui se conjuguera au passé ainsi que les innombrables métiers et emplois qui s’y rattachent. Longtemps, la France a été souveraine en matière pharmaceutique ; le pays de Pasteur se révèle désormais incapable de produire les médicaments dont il a besoin, et doit faire face à des pénuries. La France était admirée, entre autres, pour son service de santé ; aujourd’hui, ce dernier s’écroule sous nos yeux et nos dirigeants politiques, pour tenter de le ranimer, ne trouvent rien de mieux que d’aller piller le personnel médical des pays du Sud – comme ils y pillent déjà les cerveaux des disciplines scientifiques et technologiques – condamnant ainsi certains pays sources de l’immigration à un sous-développement certain, avec pour conséquence directe des flux croissants de migrants vers les pays du nord. Or voilà longtemps que la société française n’est plus en capacité d’assimiler. Le communautarisme en est l’une des nombreuses conséquences, ainsi, entre autres, que l’effondrement de l’école attesté par les classements internationaux, effondrement qui ne pourra que précipiter le déclin économique de la France. Le fait nouveau majeur, c’est qu’un nombre croissant de Français réalisent avec effroi que leurs enfants vivront probablement moins bien qu’eux, sur une terre au « bien vivre ensemble » menacé, dans un moment où une terrible angoisse identitaire les étreint. Au lendemain des violences de supporters de football marocains sur le sol français, le gouvernement a l’indécence de se prosterner à Rabat pour redonner des visas et le lendemain, c’est à Alger que ce même gouvernement fait acte de soumission alors même qu’il s’est révélé incapable d’assurer les Obligations de Quitter le Territoire aux clandestins (OQTF).

    Le haut niveau de défiance des citoyens envers les élites dirigeantes est justifié. La classe dirigeante a fait, d’elle-même, la preuve qu’elle n’était pas à la hauteur des circonstances. Ce constat est à plus d’un titre alarmant, car les élites ont un devoir d’exemplarité. C’est de cette exemplarité que dépend en grande partie l’unité nationale, qui ne se décrète pas et ne peut résulter d’un simple exercice de communication incantatoire. Je crois, comme disait Tocqueville à la Chambre des députés le 27 janvier 1848, que nous nous endormons sur un volcan.

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