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  • De la continuité historique de la France

    Vous pouvez me retrouver dans le dernier numéro de la revue “Engagement” de l'Association pour le Soutien des Armées de la France. La revue est achetable sur internet et dans la boutique parisienne, au 18 rue de Vézelay, 75008 Paris.

    Son sommaire se trouve ici.

    Extraits de ma tribune :

    « Le devoir par rapport à son pays, ça n’existe pas, il faut le dire aux gens... On est des individus... La France est un hôtel, pas plus. On n’a pas de devoir. » Ainsi s’exprime l’écrivain Michel Houellebecq. Loin d’être minoritaire, sa vision d’un territoire désincarné et sans âme est, hélas, partagée par bien d’autres. Dire que l’heure n’est pas grave serait mentir.

    Allons à l’essentiel. La nation, c’est une famille. Comme à tout parent doté de quelque esprit de responsabilité face à la décision d’agrandir la fratrie, une seule et unique question eût dû s’imposer aux élites qui participent – directement ou indirectement – à la conduite de la nation, j’entends les élites politiques, médiatiques, intellectuelles, économiques, syndicales, judiciaires, sans oublier la haute administration et le corps enseignant. Cette question est celle de la capacité d’assimilation, de la nation d’une part, et des potentiels nouveaux entrants d’autre part.

    (...)

    J’évoque dans mon livre, preuves à l’appui, les conséquences délétères de l’ingérence américaine dans ces sujets. Dans le but de promouvoir leurs intérêts, les Américains ont en effet déployé une stratégie d’influence – y compris financière – pour s’acheter les bonnes grâces de « the french muslim population » et, dans le même temps, amener les élites françaises à fracturer le corps social en y introduisant les politiques de diversité ou de discrimination positive, qui se nourrissent du soupçon d’un prétendu racisme systémique des Français. Leur entreprise a été couronnée de succès.

    (...)

    Pour l’académicienne Hélène Carrère d’Encausse, « la France s’incarne d’abord dans sa langue ! » Il suffit de tendre l’oreille pour constater que dans toutes les rues de France et de Navarre, la langue française s’efface au profit des langues des pays d’origine. On en mesure l’incidence directe sur les résultats de la France dans les classements scolaires internationaux : en mathématiques, la France se classe bonne dernière des pays de l’OCDE. Les tests révèlent que les élèves issus de l’immigration qui ne parlent pas la langue d’enseignement à la maison ont tendance à être plus faibles. Ils ne possèdent pas un niveau de compétence linguistique suffisant pour leur permettre de déchiffrer les consignes des problèmes posés. Dans ces conditions, comment espérer restaurer la puissance économique de la France, dont le rang décline, quand cela passe par sa réindustrialisation et son essor dans les nouvelles technologies, domaines où la maîtrise des maths est essentielle !

    (...)

    La classe politique a cédé, allant parfois jusqu’à devancer les demandes en accommodements. Qui connaît la culture des pays musulmans, et en particulier le code de l’honneur, sait à quel point de tels comportements, loin de susciter le respect, nourrissent une forme de mépris qui alimente le déni d’autorité.

    (...)

    Catégories : Revue de presse
  • Conditions de vie des élites et conditions de vie de nos militaires

    “Nous sommes à l’os, le costume est taillé au plus juste”, avait dit le Chef d’État-Major des Armées Pierre de Villiers au moment de sa démission.

    Pour illustrer mon billet précédent (Dépossédés, même du 14 juillet) où j'évoque le fait que je ne me reconnais plus dans la fête nationale du 14 juillet devenue moment de divertissement pour hauts dignitaires et pour certains journalistes, je vous livre ici quelques passages d’une enquête publiée par l’Express, intitulée Toilettes bouchées, armes rouillées... Enquête sur la “misère” de l’armée française. Ce gouffre entre conditions de vie de nos élites et de nos militaires est choquant et révoltant, car sans justification aucune au regard des services rendus à la nation.

    Extraits :

    “Les chasses d’eau des toilettes du Charles-de-Gaulle sont hors service” (...) “Il n’y a pas une goutte d’eau. Alors, pour évacuer, on en est souvent réduit à utiliser un système de secours qu’on actionne derrière les toilettes, et qui aspire après avoir fait un petit tri”, poursuit pudiquement l’officier de réserve (...)
    La quinzaine de frégates qui voguent sous le drapeau tricolore sont elles aussi reconnues pour être... régulièrement obstruées. (...)

    “Dans le bâtiment de mon escadron, les douches se bouchaient. L’eau coulait d’un étage dans les tableaux électriques du rez-de-chaussée.” (...) Les logements du camp de Satory, près de Versailles – qui abrite notamment des soldats de la mission Sentinelle – sont un symbole du chemin qu’il reste à faire pour réhabiliter des infrastructures délabrées. “Des bâtiments n’ont même pas de chauffage ni de rideau. Nous étions une dizaine par chambre avec des lits superposés en métal, un matelas pourri et un seul drap. Certes, le militaire doit être rustique. Mais quand je pense aux soldats de Sentinelle qui se lèvent à 5 heures, patrouillent dans Paris, reviennent à 23 heures... C’est désespérant.”

    Catégories : Politique
  • Dépossédés, même du 14 juillet

    Pour la première fois de ma vie j’éprouve ce sentiment étrange : celui de ne pas me sentir concernée, en tant que citoyenne, par le 14 juillet. Jusqu’ici, chaque année, mon cœur s’emballait de fierté et d’émotion.

    Ce que je ressens, c’est que la fête nationale a été confisquée pour n’être plus désormais qu’une fête pour notables agrémentée d’un spectacle organisé à cette occasion pour leur plus grand plaisir. Une “simple” fête pour une nouvelle aristocratie revêtant ses costumes d’apparat, une noblesse qui a remplacé celle de l’Ancien Régime. Cette dernière avait fini par tomber à force de se goinfrer tout en renvoyant l’image d’une grande indifférence au sort du peuple, alimentant le sentiment de défiance qui allait conduire à sa destitution.

    Les médias ne s’y trompent pas qui depuis longtemps déjà, en ce jour de fête nationale, illustrent et résument cette journée par des images de tribunes garnies de dignitaires, autant d’hommes et de femmes heureux d’afficher leur rang. Les journalistes “vedettes” ne sont pas en reste, qui trouvent ici l’occasion de se divertir en se mettant eux-mêmes en scène aux côtés de nos soldats dont on sait les conditions précaires dans lesquelles, eux, vivent tout au long de l’année. “Nous sommes à l’os, le costume est taillé au plus juste”, avait dit le Chef d’État-Major des Armées Pierre de Villiers au moment de sa démission. Une démission pour sauver l’honneur de nos Armées.

    En quoi le peuple est-il concerné par cette journée ? En quoi la France, qui d’année en année tombe toujours un peu plus bas, est-elle concernée par cette fête organisée par et pour des élites ? Qu’ont fait ces élites – ou pas – pour que la nation en arrive là ? Où sont leurs mérites, leurs réalisations au service de l’essor de la France, ou même de sa simple préservation tandis que sa continuité historique se trouve désormais menacée ?

    Ce sont ces questions – et bien d’autres – qui me font sentir étrangère et indifférente à cette journée. L’enjeu est ailleurs et il est vertigineux : comment réussir à sauver la France dans un moment où les véritables leviers de pouvoir, parmi lesquels j’inclus la formation de la jeunesse, ont été confisqués ?

    Catégories : Politique