Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Elle n’est pas belle, la vie ?

    Rubrique politique du 20 minutes de ce jour : « Nommée porte-parole pour la campagne du candidat UMP à l’élection présidentielle Nicolas Sarkozy, Nathalie Kosciusko-Morizet va démissionner de ses fonctions de ministre de l’Environnement et devrait retrouver son siège de député de l’Essonne dans un mois, a indiqué hier Le Parisien. »

    Pour mémoire, NKM est devenue député en 2002 sans passer par la case élection, comme le signale entre autres sa fiche Wikipedia : « Proche du président de la République Jacques Chirac, elle est placée lors des élections législatives de juin 2002 suppléante de Pierre-André Wiltzer (UDF), qui doit être nommé membre du gouvernement (au ministère de la Coopération et de la Francophonie dans le gouvernement Jean-Pierre Raffarin 2) après la victoire de la droite : elle est ainsi assurée d’être députée et devient la benjamine de l’Assemblée nationale. »

    Je n’ai rien personnellement contre NKM, que je trouve plutôt plus intelligente que la moyenne des ministres du gouvernement, mais je soulève ici une question de principe. Publier, en raison de l’actualité politique, un billet sur ce qui apparaît à mes yeux de citoyenne comme un privilège – lesquels ont été abolis à la Révolution française – dans la foulée d’un billet, toujours en raison de l’actualité politique, sur le retour de la dîme qui a elle aussi été abolie à la Révolution française, cela me laisse un goût étrange.

    Catégories : Politique
  • Le retour de la dîme ?

    Des consommateurs paieraient-ils, sans le savoir, un impôt à une organisation religieuse ? Rappelons qu’en France, la dîme a été abolie à la Révolution. Voici quelques éléments pour alimenter la réflexion.

    Marine Le Pen : « L’ensemble de la viande qui est distribuée en Île-de-France, à l’insu du consommateur, est exclusivement de la viande halal. »

    Claude Guéant : « Les déclarations de Marine Le Pen selon lesquels la viande “distribuée en Île-de-France” est “exclusivement” halal, sont “absolument fausses”. »

    Gilles Kepel, dans Quatre-Vingt-Treize : « Cette proportion très importante en regard d’une population estimée au maximum à 10 % du total, même si il y a une surconsommation de produits carnés chez les musulmans, induit à penser qu’une part significative est mangée par des non-musulmans, en toute connaissance (lorsqu’ils se rendent dans des boucheries halal qui sont désormais majoritaires dans de nombreuses villes) ou à leur insu. Ce dernier phénomène, selon B. Bernard et F. Bergeaud-Blackler, Comprendre le halal, est “courant depuis une dizaine d’années”, du fait “qu’une partie de la viande sans étiquetage religieux vendue en supermarché est issue d’abattages rituels” et parce que “les prix de la viande halal sont si compétitifs que certains gestionnaires des restaurants et cantines s’approvisionnent auprès de négociants de viande halal”. »

    Je pense pour ma part que Marine Le Pen a vraisemblablement exagéré ou forcé le trait, en ce sens que nous consommons également en Île-de-France de la viande qui provient directement de nos terroirs, mais elle soulève néanmoins une vraie question. Le ministre des Cultes Claude Guéant a tort de balayer comme il le fait cette question d’un revers de main, car des interrogations légitimes se posent. Pour preuve, le décret paru le 28 décembre 2011, évoqué dans le Monde par le porte-parole du ministère de l’agriculture : « Selon un décret paru le 28 décembre 2011 et en application depuis début janvier, l’abattage selon le rite halal ne peut avoir lieu que “sur commande, et non de manière mécanique ou systématique”. “Cela doit répondre à une commande spécifique.” »

    Le ministre des Cultes a l’obligation morale de diligenter une enquête digne de ce nom, car il se pourrait en effet qu’une partie de la viande halal qui n’est pas consommée par des musulmans se retrouve bel et bien écoulée incognito dans le circuit, de sorte que le consommateur ignore qu’il consomme une viande bénie par un homme de religion et qu’il participe également, par le biais de la taxe versée au moment du sacrifice rituel de la bête, au financement d’une organisation religieuse. Les consommateurs ont le droit de savoir et de choisir de participer ou non à ce financement en toute connaissance de cause.

    Catégories : Politique