C’est l’un des sujets du bac philo de cette année. Je ne résiste pas à la tentation de faire appel à Claude Lévi-Strauss :
« Les sociétés se maintiennent parce qu’elles sont capables de transmettre d’une génération à une autre leurs principes et leurs valeurs. À partir du moment où elles se sentent incapables de rien transmettre, ou ne savent plus quoi transmettre et se reposent sur les générations qui suivent, elles sont malades. »
C’est un extrait du livre-entretien avec Didier Éribon De près et de loin, (éd. Odile Jacob, 1988). Je vous en recommande la lecture, et particulièrement la troisième partie qui s’intitule « Les cultures, la culture ». Le plus important y était dit, et pourtant aucun sursaut ni prise de conscience ne s’en est suivi. Or, « il ne peut y avoir de révolution que là où il y a conscience » (Jean Jaurès) ; le terme de révolution est ici à interpréter au sens de progrès majeur, et non d’affrontements. Pour ne pas se décourager, pensons très fort à Victor Hugo : « Rien n’est plus fort qu’une idée dont l’heure est venue ».