Tandis que les milieux politiques, journalistiques et associatifs s’empruntent les uns aux autres la même analyse du plan « Une nouvelle politique pour les banlieues » de Nicolas Sarkozy, rares sont ceux qui auront noté qu’il souhaite toucher aux fondamentaux du peuple français. Il est terrifiant de constater, chaque jour davantage, combien ces milieux sont peuplés de clones !
Je réagirai, dans de prochains billets, sur d’autres parties de ce discours de Nicolas Sarkozy, mais je souhaite pour l’heure attirer votre attention sur deux points extrêmement importants, puisqu’ils touchent à l’essentiel : le socle des valeurs fondamentales du peuple de France.
Dans son discours, Nicolas Sarkozy a en effet à nouveau glissé la promesse – ou la menace, devrais-je plutôt dire, tant elle sera porteuse de malheurs – d’attenter à nouveau aux valeurs fondamentales du peuple français. Après ses attaques contre la laïcité, il récidive et s’en prend à présent à l’indivisibilité de la France et au principe d’égalité.
1) Disparition de la France indivisible. Nicolas Sarkozy souhaite faire modifier la Constitution française afin d’y inscrire la « diversité » : « Je veux une démocratie irréprochable et en graver les principes dans le Préambule de notre Constitution. J’ai demandé à Simone Veil de conduire un débat national sur ces principes, parmi lesquels il y a la diversité. »
2) Disparition de l’égalité républicaine, pour faire place à la discrimination positive : « Si pour des raisons éthiques, la diversité ne peut se définir sur une base ethnique, elle doit néanmoins refléter la richesse de notre société à tous les niveaux de responsabilité. La fonction publique doit nous y aider. Elle doit intégrer et promouvoir les enfants issus de l’immigration, comme elle a su promouvoir autrefois les enfants des classes populaires. Avant la fin de l’année, nous aurons pris des mesures pour qu’en cinq ans elle s’ouvre largement à la diversité. »
Oui, je crains plus que jamais que le peuple français n’assiste à nouveau à l’écriture d’une page sombre de son histoire. Contrairement à ses « élites », le peuple est en effet très lucide, et est déjà entré dans une phase de réveil. La seule question qui se pose à présent à nous est de savoir s’il achèvera son réveil dans la sérénité ou si, comme il l’a déjà fait par le passé, tel un fleuve gonflé des eaux de la colère, il sortira de son lit pour rappeler à ceux qui auront méprisé les leçons de l’Histoire, qu’en vérité son destin lui appartenait !